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La vie à bord

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/02/2009 à 12:30 GMT+1

Alors que Banque Populaire V s'apprête à quitter Cadix pour se lancer à l'assaut de la Route de la Découverte, comment s'organise la vie à bord du plus grand trimaran du monde ? Rencontre avec le skippeur Pascal Bidégorry et les 12 hommes d'équipage.

Jeudi 19 février, 10 heures. Alors que nous arrivons à Puerto Sherry à la rencontre de "BP V", les hommes d'équipage s'activent déjà depuis un petit moment. Si certains sont sur le bateau, d'autres s'affairent autour du semi-remorque contenant le matériel, les vivres et autres objets nécessaires à la préparation d'un record. Car depuis le 14 février, Pascal Bidégorry et ses hommes ont changé d'optique. Finis les entraînements au large des côtes bretonnes pour la journée. Cette fois-ci, les 13 hommes sont entrés dans une préparation qui doit les amener à s'élancer sur la Route de la Découverte, premier des trois records auxquels ils s'attaquent cette année. Parti de Lorient le jour de la Saint-Valentin, le plus grand trimaran du monde a mis trois jours pour convoyer jusqu'au sud de l'Espagne.
Déjà l'occasion pour l'équipage d'acquérir des automatismes. Réparti en trois groupes de quatre personnes (trois quarts) plus un navigateur embarqué, chacun possède ainsi un rôle prédéfini et se doit de respecter du mieux possible la tâche qui lui a été impartie. A bord, la vie est rythmée sur 24 heures. Pendant qu'un quart est en poste, un autre est en stand-by et prêt à aider pour le besoin d'une man&oeliguvre alors que le troisième quart est au repos total.
Tendre vers la performance maximale
Au sein de chaque quart, on retrouve ainsi un barreur, un régleur, un numéro un et le chef de quart. Ce dernier a la responsabilité des trois autres personnes et est celui qui prend les décisions qui s'imposent en l'absence du skippeur. Quant au barreur, il est en charge de la performance du bateau; c'est en quelque sorte le pilote du maxi-trimaran. Le régleur, ensuite, est le préposé aux réglages des voiles et à leur ajustement au millimètre près pour tendre vers la performance maximale. Il peut s'appuyer sur le numéro un en cas de besoin qui est en charge des voiles d'avant.
Si pendant les différents records auxquels Banque populaire V va s'atteler, chaque quart sera en poste pendant 4 heures, durant le convoyage ce sont des "quarts de 2 heures" que l'équipage a effectué. "C'est la première fois que l'équipage prend la mesure du bateau", indique Bidégorry. L'occasion également de roder les 12 hommes qui s'affairent sur le pont. Le treizième homme, le navigateur embarqué, est lui, en relation constante avec le routeur à terre et réfléchit à la meilleure route possible en fonction des prévisions météorologiques.
Bidégorry : "Ensemble tournés vers le même objectif"
S'il permet aux hommes de "se faire la main", le convoyage est également l'occasion pour Pascal Bidégorry de juger des possibilités du bateau. Avec des vents au portant entre 18 et 25 noeuds, l'équipe a pu passer trois jours à bord. " La première nuit passée en mer aura été pour tout l'équipage la meilleure manière de se rendre compte du potentiel du Maxi Banque Populaire V et de ses performances", déclare ainsi le skippeur basque. Les nuits passées à bord ont d'ailleurs été positives puisqu'au cours de l'une d'elle, le bateau a navigué à près de 40 noeuds pendant plus d'une heure "sans forcer" .
"On le connaissait au près et on savait ses possibilités mais pas complètement au portant. Il en a sous le pied", s'enthousiasme le skippeur, les yeux rivés sur l'océan. Si le bateau a déjà donné satisfaction, il semble que l'équipage a également montré des signes de solidarité essentiels dans la conquête d'un record. "Je ne conçois pas du tout l'équipage comme un groupe de douze manoeuvrants placé sous la houlette d'un chef ! Nous sommes tous ensemble tournés vers le même objectif" , clame le skippeur basque avant de conclure non sans humour. "Nous avons pu nous exercer dans les man&oeliguvres avec déjà 3 empannages. L'ambiance est sympa à bord, c'est Yvan Ravussin qui nous a préparé le repas et nous avons même mangé un saucisson du pays basque à l'apéro !"
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