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Les 29 skippers ont pris le départ

ParAFP

Mis à jour 06/11/2016 à 13:23 GMT+1

VENDEE GLOBE - Enragés de la mer et des défis extrêmes, 29 skippers ont pris le départ du Vendée Globe à 13h02 aux Sables-d'Olonne. Les navigateurs se sont lancés dans ce tour du monde à la voile en solitaire sans escale et sans assistance, après des adieux émouvants.

Le départ du Vendée Globe aux Sables-d'Olonne en 2016

Crédit: AFP

C'est parti pour cette nouvelle édition du Vendée Globe. Les 29 skippers répondant à l'appel du grand large ont pris le départ à 13h02 aux Sables-d'Olonne. Les bateaux ont quitté le port un par un dès 08h50 pour remonter le chenal, le long duquel entre 300.000 et 350.000 personnes sont massées. Des milliers de personnes ont rejoint les quais très tôt dans la matinée pour assister au départ sous le soleil du premier bateau, celui de l'Espagnol Didac Costa (One Planet One Ocean), qui s'est dit "impressionné par la foule".
L'émotion est montée crescendo pour les marins, acclamés par les hourras et les sons de cornes de brume. Les larmes ont largement coulé après les étreintes avec les proches et membres d'équipage. "C'est un moment pas facile, y a le ventre qui est tout dur, y a les larmes qui sortent", a lâché Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) avant de monter sur son monocoque. "C'est un moment que je ne suis pas prêt d'oublier", reconnaît Morgan Lagravière (Safran), en larmes. "Pour l'instant, c'est plutôt dur qu'autre chose. Je regarde tous ces gens autour de moi, c'est... Ca fait mal de partir..."

Tenues originales

Le benjamin de la course, Alan Roura (La Fabrique), 23 ans, a lui aussi craqué, vêtu comme le capitaine Haddock avec caban bleu, pantalon blanc, écharpe rayée et casquette. Premier Asiatique de l'histoire du Vendée Globe, le Japonais Kojiro Shiraishi (Spirit of Yukoh) a honoré son pays en se présentant en tenue de samouraï, sabre à la ceinture. L'Irlandais Enda O'Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland), cigare au bec, a improvisé un petit "boeuf" devant le bateau alors que son comparse britannique, le Gallois Alex Thomson, a joué les rock-stars pour son 4e Vendée Globe.
Les 29 concurrents croiseront ensuite dans la zone de départ, autour de laquelle près de 14.000 personnes embarquées sur des bateaux sont attendues. Le compte à rebours commencera à 12h54 par un signal sonore tandis que le pavillon Vendée Globe sera hissé sur le bateau de l'organisation. Les équipiers devront obligatoirement quitter les monocoques Imoca (18,28 m), et les skippers se retrouveront alors complètement seuls. A 13H02, ce sera le dernier signal sonore et le pavillon Vendée Globe sera rentré, en présence du prince Albert de Monaco. Les skippers s'élanceront pour la course à la voile la plus belle et la plus folle, sauf pour ceux qui auront "mordu" et qui devront faire demi-tour et repasser la ligne.

40.000 km à parcourir

Dans les esprits: les quelque 40.000 kilomètres (21.000 milles) à parcourir et pour certains le record de la course, établi lors de la dernière édition, en 2013 par François Gabart en 78 jours 02 heures et 16 minutes. Une dizaine de concurrents sont en mesure d'arracher, aux alentours du 20 janvier, la victoire qui, pour l'instant, n'a jamais échappé à un Français.
Parmi eux, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII), qui a terminé deux fois deuxième de cette course. Ou encore Vincent Riou, qui a déjà inscrit son nom au palmarès de l'épreuve, sur l'édition 2004/2005.

Sur les 29 skippers engagés, dix sont étrangers.

Grosse inconnue pour cette 8e édition: pour la première fois, 7 des 29 bateaux sont équipés de foils, "moustaches" qui les font s'élever au-dessus de l'eau. Ces dérives latérales font de ces monocoques de véritables dragsters des mers. En revanche, beaucoup s'interrogent sur leur fiabilité dans une course aussi longue. Ces bateaux devraient être toutefois favorisés dans les premiers jours de la course. Les skippers navigueront au portant, avec des vents de travers de nord à nord-ouest de 15-20 noeuds (28 à 38 km/h). La houle devrait être de nord-ouest et ne devrait pas excéder un mètre.
Des conditions presque idéales pour un début de course car on peut aller en route directe jusqu'à la pointe Finisterre (nord-ouest de l'Espagne), selon le directeur de course Jacques Caraës. "Si les prévisions sont bien celles annoncées, ce sera compliqué pour les bateaux sans foils d'être dans le groupe de départ", a prévenu Alex Thomson. L'Equateur devrait être atteint en huit jours, huit jours et demi. Premier classement à 13H12.
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