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Rendez-vous en Finlande

ParAFP

Publié 18/07/2005 à 13:30 GMT+2

Vainqueur de son sixième rallye de suite - un record - et de son septième de la saison - un autre record - en Argentine, Sébastien Loeb (Citroën) pense déjà à la prochaine course, en Finlande. Le Français aimerait poursuivre la série sur le terrain de jeu

Eurosport

Crédit: Eurosport

Les spectateurs, des dizaines de milliers, massés dimanche matin sur les routes du rallye automobile d'Argentine, avaient tous conscience de vivre un moment historique en voyant passer la Citroën Xsara de Sébastien Loeb. Tous savaient que le Français accomplissait un exploit, écrivait une page d'histoire en filant vers sa sixième victoire consécutive, la septième de la saison.
Exit le nom de Didier Auriol du tableau des records. "Il doit regretter de m'avoir conseillé à mes débuts ", plaisantait Loeb. Tandis que Petter Solberg (Subaru Impreza), troisième, faisait mine de pleurer. En début d'année, le Norvégien avait clamé haut et fort qu'il visait les dix victoires cette saison. Loeb venait de lui ôter définitivement tout espoir. "S'il y en a un qui peut arriver à dix victoires cette saison, ce n'est pas lui (Solberg)", rigolait le Français. Dès dimanche soir, d'ailleurs, tous pensaient déjà au prochain rendez-vous en Finlande (5-7 août). Et Loeb le premier. "Ce septième succès renforce notre soif de victoire. Nous allons essayer de faire mieux encore...", annonçait le vainqueur.
"Seb, le favori"
La Finlande est en effet un objectif que l'Alsacien aimerait bien atteindre cette année. Avec la Corse. Le champion du monde sait toutefois que la partie sera rude. Que Marcus Gronholm (Peugeot 307), vainqueur l'an passé chez lui, y sera redoutable. La performance du Finlandais en Argentine (2e) ne fait que renforcer les craintes de Loeb. "Jusqu'à présent, je ne me suis jamais battu devant en Finlande, mais plutôt pour des 4e places, analysait ce dernier. C'est là où, l'an passé, j'étais le plus mal... avec la Nouvelle-Zélande". Une épreuve où, justement, Loeb a entamé sa formidable série de six victoires consécutives début avril.
"La Finlande, c'est spécial, insistait le pilote Citroën. Ici, Gronholm a prouvé qu'il est bien dans le coup, que sa voiture marche bien, surtout dans le large et le rapide, ce qui est le cas là-bas. En plus, il est chez lui. Il aura envie de gagner". Ce à quoi Gronholm répondait par une boutade: "Je n'aurai pas de pression puisque le favori en Finlande - comme partout d'ailleurs - ce sera Seb (Loeb)". Les rivaux du Français deviennent fatalistes et ne veulent plus parler de succès. "La victoire aujourd'hui est du domaine du rêve", insistait encore Gronholm.
Mise en garde
S'il veut poursuivre sa série et s'imposer au pays des "Flying Finn", Loeb n'en dérogera pas pour autant à sa ligne de conduite. "J'aborderai la Finlande comme tous les rallyes, comme en Argentine, expliquait-il. Je pars à mon rythme, j'attaque et puis je vois où en est Gronholm. Tant que je suis à la lutte, j'essaie. Si j'estime qu'il faut se lancer dans une tâche impossible, je laisserai filer. Il faudra aussi se méfier de Solberg".
Dès dimanche en tout cas, Guy Fréquelin, directeur de Citroën Sport, tenait à mettre en garde son pilote, son équipe, contre tout excès d'enthousiasme, d'envie de tenter le diable là-bas. " J'ai parlé avec Seb tout à l'heure, révélait Fréquelin. Je lui ai dit "ne fais rien de plus que d'habitude qui puisse compromettre notre objectif, garder nos deux titres, par l'engouement d'une hypothétique victoire dans une épreuve mythique comme la Finlande". Mais Seb est assez grand garçon pour savoir ce qu'il a à faire". Loeb, comme toute l'équipe Citroën, aimerait prolonger la série. Tout en sachant qu'il y aura une fin.
"Des tas de choses peuvent nous arriver, prévenait Fréquelin. C'est tellement difficile de réunir tous les ingrédients pour gagner une course. Il y a la complexité d'une voiture, les aléas, le choix de pneus ou... un taureau au milieu de la route. Nous sommes dans une bonne passe mais il suffit d'un grain de sable. Nous avons connu un moment difficile en Suède et au Mexique. Cela peut très bien recommencer."
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