Loeb solide au poste

Sébastien Loeb (Citroën Xsara), en tête samedi du rallye d'Argentine après la 2e journée, était bien parti pour remporter dimanche à Villa Carlos Paz sa 6e victoire de rang, sa 7e de la saison, deux records pour son riche palmarès.

Si le Français avait vu son avance fondre quelque peu le matin sur ses deux principaux rivaux de la 9e des 16 épreuves du Championnat, et notamment sur le Finlandais Marcus Grönholm (Peugeot 307) revenu en deuxième position devant le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza), il s'était vite rassuré l'après-midi en alignant deux temps scratches. En reprenant un peu de marge sur Grönholm (26 sec 6), alors que Solberg perdait du terrain (1 min 1 sec 7), victime de problèmes de freins.

Loeb pouvait aborder avec confiance les ultimes spéciales de dimanche. Même si le champion du monde en titre tenait à rester prudent. Le matin en effet, Grönholm avait comblé une partie de son handicap, repris près de 20 secondes, au prix de trois temps scratches sur un terrain encore plus humide et boueux que la veille après de nouvelles pluies la nuit, en matinée.

Le Finlandais avait retrouvé le sourire après la déception de la veille. Quand, ayant attaqué comme un forcené, il pensait avoir réalisé une excellente performance, les temps de Loeb venaient doucher ses ambitions, mettre un terme à sa satisfaction.

"Nous avons simplement bénéficié des conditions, à savoir une route plus large, un tracé plus rapide", expliquait le pilote Peugeot. "Ce sera différent dans l'après-midi, avertissait toutefois Grönholm un peu plus tard. Même en attaquant comme on attaque, je vois mal comment nous pourrions inquiéter Seb (Loeb)". Les spéciales de l'après-midi allaient donner raison au pilote Peugeot.

"Ce n'est pas facile car sur les spéciales de ce matin (samedi), Marcus est sur son terrain, indiquait quant à lui Sébastien Loeb. Déjà l'année dernière, il avait fait quasiment tous les meilleurs temps". "En plus je fais une bourde, un tête-à-queue à un moment donné, dans l'ES13, peu après le début, reprenait le Français. Après j'ai vraiment attaqué au maximum et finalement je récupère le temps que j'avais perdu sur Solberg, dans mon tête-à-queue, a priori une dizaine de secondes. On finit à peu près dans ses temps. Grönholm, lui, nous colle 7 secondes. Il roule très bien. C'est chaud".

Au-delà de la faute, des 10 secondes perdues dans le tête-à-queue, le pilote Citroën avait néanmoins concédé autant à la régulière sur ce diable de Grönholm. "Et ces 10 secondes, je ne sais pas où les chercher. Peut-être que ce matin je pars un peu trop sur la défensive, tentait d'expliquer Loeb. Parce que dans cette situation ce n'est pas facile. Quand tu as 30 secondes au départ du deuxième jour, on se dit que c'est une bonne avance. En fait, il faut que je roule comme si je n'avais pas de marge".

"A bloc, je suis dans leurs temps, reprenait le champion du monde. Si je lâche 5 secondes par spéciale, la victoire ne sera pas au bout. Surtout que dimanche, ce sera encore un terrain différent où je pense que les Pirelli seront bien". L'après-midi, en attaquant, Loeb avait repris la main, une poignée de secondes, pour terminer la deuxième journée samedi avec pratiquement la même avance que la veille au soir.

Des positions bien établies, Grönholm paraissant tenir sa deuxième place (35 sec 1 d'avance sur Solberg), à moins d'un incident, il semblait pratiquement impossible d'empêcher Sébastien Loeb de poursuivre sa marche triomphale.