Etape 1 : déclarations

Sébastien Loeb (Citroën Xsara, leader après l'étape 1) : "Les deux premières spéciales étaient très glissantes, mais pas de façon uniforme. Il n'était pas facile de 'lire' la route pour déceler les changements d'adhérence. Dans l'ES2, j'ai terminé en tête-à-queue moteur calé un long virage à gauche se refermant sur un 'droite'. Petter [Solberg] a eu un souci lui aussi et nous avons été crédités du même temps. Dans la troisième spéciale, il y avait plus de 'grip'. La route était en train de sécher (...) C'était tellement sec (ES6) que nous nous sommes retrouvés à balayer de la gravette, et que nous avons laissé filer quelques secondes. Samedi, je reste sur mon rythme habituel. J'ai un très bon feeling avec la voiture. Je joue tant que j'estime possible la victoire, en gardant la possibilité d'ajuster ma tactique..."

François Duval (Citroën Xsara, 5e) : "L'an dernier déjà, je n'étais pas mal sur ce terrain. Nos essais ici s'étant déroulé sur route sèche, j'ai été prudent dans le premier tour, humide. A une ou deux 'chaleurs' près, sur des notes un peu optimistes, tout s'est passé comme prévu. Sur les routes sèches du deuxième tour, je suis resté concentré, dans le rythme. Demain, ce sera probablement serré, nous sommes quatre ou cinq en quinze secondes. Je vais rouler comme aujourd'hui, en calquant ma cadence sur celle de Markko [Märtin] et en essayant de ne pas faire d'erreur..."

Petter Solberg (Subaru Impreza, 2e) : "Ce n'est pas mal du tout. Bien sûr, j'aurais préféré être en tête mais la voiture va bien et tous les changements de set-up que nous avons accomplis vont dans la bonne direction. Les trois premières spéciales se sont vraiment bien déroulées, à l'exception d'un tête à queue dans l'ES2. Dans la deuxième boucle de spéciales, nous avons tenté notre chance au niveau du choix des pneus. Mais les gommes retenues se sont finalement avérées un peu trop dures. Nous avons perdu du temps dans deux des trois dernières spéciales, même si j'ai réussi à refaire une partie de mon retard dans la troisième. La bataille a été serrée avec Sébastien aujourd'hui et Marcus attaque beaucoup aussi. Je pense que nous allons vivre une deuxième étape très animée demain."

Chris Atkinson (Subaru Impreza, 6e) : "La journée s'est bien déroulée pour nous. Je suis heureux d'être sixième à l'issue de la première étape."

Stéphane Sarrazin (Subaru Impreza, 18e) : "Je n'avais pas aujourd'hui une position de départ idéale sur la route. J'ai le sentiment que j'aurais pu être plus rapide dans certaines des premières spéciales. J'aurais pu attaquer plus. Mais le plus important est que nous finissons cette journée en bonne condition avant d'affronter les deux prochaines étapes."

Marcus Grönholm (Peugeot 307, 4e) : "Une bonne journée à part le problème de frein de ce matin. Sans cela, nous serions en train de nous battre pour le leadership du rallye. La voiture et les pneus ont été excellents, en dépit de conditions de route très difficiles et aléatoires. Les routes étaient glissantes le matin et sont allées en s'asséchant dans l'après-midi. Je me suis rendu compte que l'on avait un problème de frein à la fin de la première spéciale mais je ne pouvais pas le régler avant la troisième épreuve. Le temps perdu dans la deuxième était important mais on verra ce que l'on peut faire samedi."

Markko Märtin (Peugeot 307, 8e) : "Ça a été dur pour moi. Je n'avais pas une entière confiance dans la voiture dans ces conditions, ce qui est un problème que j'ai depuis le début de l'année. Dans la dernière boucle de spéciales, j'ai pu trouver un meilleur feeling en bloquant les différentiels mais la voiture était très difficile à piloter dans les virages serrés. Mon copilote devait ajuster les différentiels au milieu de la spéciale lorsque je lui demandais de les bloquer ou pas. Mon objectif maintenant est simplement de finir le rallye et de marquer le plus de points possible. "

Jean-Pierre Nicolas (Peugeot Sport, directeur) : "Un bilan en demi-teinte pour ce début de rallye avec d'un côté le problème qui a retardé Marcus et de l'autre, celui-là très positif, les performances de Marcus, de la 307WRC et des pneus Pirelli. C'est une fuite de liquide de frein à un capteur de température sur l'étrier avant gauche qui a privé Marcus de frein pendant toute une épreuve où il n'a pu se servir que de son frein à main. Ensuite il a réparé en bloquant le circuit de freinage sur cette roue. Suite à ce problème il s'est retrouvé 17e. A l'assistance suivante, nous lui avons remonté le moral en lui montrant les écarts, toujours importants, à l'arrivée des précédents rallye de Grande Bretagne. Dans la deuxième boucle, il a fait de très belles performances, deux fois le meilleur temps et une fois deuxième. Samedi, je pense que Rovanperä sera à sa portée; quant aux deux autres, Loeb et Solberg, Marcus sera à l'affût et pourra profiter de leur bagarre."

Toni Gardemeister (Ford Focus, 9e) : "C'était tellement glissant que j'avais l'impression que les roues n'étaient plus en contact avec le sol ! J'ai failli sortir de la route plusieurs fois. Des réglages de suspension plus souples ont amélioré ses sensations dans l'après midi, mais le Finlandais n'a pas réussi à réaliser les performances espérées. Je suis très déçu de ne pas figurer parmi les six premiers. Si le temps reste sec demain, je reviendrai à des réglages de suspension plus durs."

Roman Kresta (Ford Focus, 12e) : "C'était comme conduire sur de la glace ! Les choses se sont mieux déroulées l'après-midi. Mon classement n'est pas formidable mais je ne suis qu'à une trentaine de secondes du top six."

Henning Solberg (Ford Focus, 7e) : "Je n'avais plus conduit la Focus depuis six semaines et je manquais d'entraînement. Mon objectif était d'être le plus rapide des pilotes Ford et j'y suis parvenu. Mais je sais que je peux aller plus vite et j'espère pouvoir le montrer demain..."