Sur la route de la Grèce

Seule la 205 Turbo 16 a gagné pour Peugeot en Grèce, en 1985 et 1986. Aucune victoire pour les 206WRC et 307WRC.

Sébastien Loeb (Citroën Xsara) : "Je commence à avoir une bonne expérience de la Grèce. Mais le parcours comporte quatre-vingt kilomètres nouveaux. A cette part d'inconnu s'ajoute celle de la météo. Les statistiques disent que la pluie est rare en Grèce au mois de juin, mais l'an dernier, deux de mes choix pneus se sont révélés inadaptés. L'un parce qu'il a plu, l'autre parce que la pluie que j'attendais n'est pas venue."

Marcus Grönholm (Peugeot 307) : "Ce rallye fait partie de ceux où j'ai eu le moins de réussite. Je ne pense pas qu'il y ait une explication particulière à cela, c'est surtout une question de chance. J'aime bien cette épreuve. Je trouve qu'elle se bonifie d'année en année. Naturellement, je serais très heureux de gagner l'Acropole, près de vingt ans après que Juha Kankkunen ait signé le dernier succès de Peugeot."

Markko Märtin (Peugeot 307) : "Dans ce rallye, préserver ses pneumatiques est une des clefs de la réussite. Les routes sont abrasives et la température peut être extrêmement élevée. Dans ces conditions, et sur des boucles comportant plusieurs spéciales à couvrir sans pouvoir changer de pneus, la gestion de l'usure des gommes est déterminante (...) En fait, jusqu'à présent, je n'ai jamais fait les choses à moitié en Grèce, c'était ou très bon ou très mauvais."

52e édition de l'Acropolis Rally, la 32e depuis 1973, année de création du Mondial. Plaque tournante : Lamia - Décalage horaire : 12h00 locales=11h00 en France - Surface : terre cassante - Totale des spéciales (19 dont 12 tracés différents) : 349.57 km (337,1 km en 2004)- Shakedown (dernier roulage, sur 6.3 km) : jeudi (07h00-10h00) à Nea Magnissia - Parc d'assistance unique à Lamia.

ETAPE 1 Lamia / Lamia (128,06 km), jeudi : 1 ES, vendredi : 6 ES

ETAPE 2 Lamia / Lamia (122,70 km), samedi : 8 ES

ETAPE 3 Lamia / Lamia (98,5 km), dimanche : 4 ES

Moteurs : la Grèce est appariée avec Chypre. Les pilotes doivent garder le moteur utilisé autour de Limassol.

Pneumatiques : le "paquetage" de chaque pilote compte 70 pneus, dont 40 pourront être utilisés en course. Deux dessins de bande de roulement sont autorisés. Les équipes ont communiqué le 15 juin les code-barres des pneus retenus. Une particularité : l'Acropole autorise exceptionnellement l'embarquement (facultatif) de deux roues de secours.

Monument du championnat du monde au même titre que le Monte Carlo et le RAC, "l'Acropole" est reconnue pour être l'épreuve la plus destructrice du calendrier depuis la disparition du Safari Rally, disputé au Kenya.

Sur les pistes de montagne cassantes et abrasives, les suspensions sont soumises à la torture, par des températures souvent caniculaires qui abrègent la durée de vie des autos. Selon les années, les orages aussi brutaux que violents peuvent venir bouleverser un ordre qui paraissait bien établi.

Le risque supplémentaire consisterait à croire que la Grèce est dans la droite ligne des épreuves turque et chypriote, courues à une moyenne plus faible. Là, les trous, pierres, bosses et autres "charmes" du terrain grec seront abordés à plus haute vitesse.

Question réglages, les pilotes sont en pays de connaissance. Citroën, par exemple, a préparé les rallyes de Chypre, Turquie et Grèce au pays des Jeux olympiques, près de Corinthe.

Super spéciale au stade olympique d'Athènes.

Citroën Xsara : Loeb (FRA) et Sainz (ESP) - Ford Focus : Gardemeister (FIN) et Kresta (RTC) - Subaru Impreza : Solberg (NOR) et Atkinson (AUS) - Peugeot 307 : Grönholm (FIN) et Märtin (EST) - Mitsubishi Lancer : Rovanperä (FIN) et Galli (ITA) - Skoda Fabia : Schwarz (ALL) et Tuohino (FIN)

Stohl (ALL/Citroën Xsara), H. Solberg (NOR/Ford Focus), Carlson (SUE/Subaru Impreza), Warmbold (ALL/Ford Focus), Paasonen (FIN/Skoda Fabia), Pons (ESP/Citroën Xsara), Higgins (GRB/Ford Focus), Sarrazin (FRA/Subaru Impreza), Vovos (GRE/Subaru Impreza), Johanson (SUE/Subaru Impreza), Hirvonen (FINFord Focus)

Jeudi puis vendredi, Solberg (Subaru) tire à merveille parti de sa position de départ, derrière ses principaux rivaux. Loeb (Citroën), par exemple, balaie la route pour lui... Mais le champion du monde pilote dans une classe à part. Grönholm (Peugeot) n'est qu'un leader intérimaire lors des trois premières spéciales et la relève qu'organise rapidement le Norvégien (5 scratches de suite, ES4-8) est définitive. La 307 de Grönholm deux fois à contre-sens et finalement dans un rocher, la Focus de Märtin dans un ravin, les suspensions de la 307 de Rovanperä trop souples, les pneus de la Xsara de Loeb pas toujours adapté, Duval contraint s'assurer : autant d'évènements que "PS" regarde avec sérénité. Enfin presque. Sa plus grosse frayeur ? 23 km au frein à main dans l'ES13, la plus longue du rallye, samedi. Sa plus grosse colère ? Les 30 secondes de pénalité samedi soir pour l'absence de bavettes à l'arrière de son Impreza. Pas de quoi y perdre le flegme d'une 7e victoire en Mondial, qui met fin à une série de quatre victoires de Ford en Grèce.

2000, 2001, 2002 McRae (Ford Focus), 2003 Märtin (Ford Focus), 2004 Solberg (Subaru Impreza)

1-Loeb (FRA/Citroën) 55 pts, 2-Solberg (NOR/Subaru) 42 pts, 3-Märtin (EST/Peugeot) 38 pts, 4-Grönholm (FIN/Peugeot) 32 pts, 5- Gardemeister (FIN/Ford) 31 pts

1-Peugeot 72 pts, 2-Citroën 68 pts, 3-Ford 49 pts, 4-Subaru 46 pts, 4-, 5-Mitsubishi 30 pts