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Ajaccio verbatim

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ParEurosport

Publié 14/10/2004 à 23:00 GMT+2

Impressions de pilotes du championnat du monde WRC avant le Rallye de France, disputé en Corse. Au programme : Loeb, Sainz, Fréquelin (Citroën), Märtin, Duval (Ford), Grönhölm, Robert (Peugeot)...

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Crédit: Eurosport

Sébastien Loeb (Citroën Xsara) : "N'allons pas trop vite en besogne. J'ai constaté dans des 'rallyes bagarre' comme l'Australie 2003 ou le Pays de Galles cette année que je ne prends pas plus de risques, voire moins, en attaquant qu'en 'assurant'. Si je me sens 'bien' dans ma Xsara, le tracé corse, pas plus piégeux que le Monte Carlo ou le Deutschland doit me permettre en roulant à mon meilleur rythme de me battre pour la victoire sans prendre de risques inconsidérés. C'est en tout cas ce que j'espère. Mais si l'un de mes rivaux m'oblige par sa cadence à rouler en permanence au-delà de la limite raisonnable, où si je suis malheureusement écarté de la 'gagne' par un fait de course, par exemple un changement brutal de météo, je saurai instantanément me reconcentrer sur le championnat et les cinq points nécessaires. Carlos me l'a déjà dit et il a raison : le championnat est plus important qu'une victoire en Corse !"
Carlos Sainz (Citroën Xsara) : "Je l'ai déjà rappelé en début de saison à l'occasion du Monte Carlo : ce genre de découpage avec très peu de spéciales à parcourir deux fois n'est pas, pour nous pilotes, très emballant. Je suis peut-être personnellement plus sensible à cet aspect des choses, en raison de tout ce que j'ai pu connaître par le passé. Certes, les temps ont changé ! Je préfèrerais néanmoins plus de spéciales, tout en respectant le kilomètrage maxi. Pour le sport, d'une part, et surtout, pour le plaisir de piloter ! Malgré tout, le fait de ne pas avoir beaucoup de spéciales à parcourir ne nous empêchera sans doute pas de vivre un superbe Tour de Corse..."
Guy Fréquelin (Citroën Sport) : "Je vais lui dire (Sébastien Loeb) que l'heure n'est pas venue de jouer au samouraï, au risque de se faire hara-kiri. L'avance acquise est trop précieuse pour être dilapidée. J'ai connu une situation où j'ai du jouer le titre dos au mur parce que mes rallyes précédents s'étaient mal passés. Je l'ai perdu. Carlos a vécu la même chose. Pour éviter de se mettre dans une situation difficile, Seb doit être très prudent en Corse, rester à tout prix sur la route. Il doit juste cueillir les cinq points nécessaires. Je ne serai pas tranquille tant qu'il n'aura pas franchi la ligne d'arrivée. S'il réussit, s'il est champion dès ce rallye, et si le cumul de nos deux pilotes nous assure le titre 'Constructeurs' alors ils auront la bride sur le cou, ils pourront 'dégoupiller' tant qu'ils le voudront en Catalogne et en Australie !"
Jean-Claude Vaucard (Citroën Sport, directeur technique) : "Si les réglages sont assez proches en Corse, en Allemagne et en Catalogne, l'épreuve française exige une rigueur particulière, surtout cette année en raison de la longueur exceptionnelle des spéciales. Nous devons trouver un set-up qui permet de répartir les efforts sur toute la largeur de la bande de roulement pour obtenir une performance durable. Si les conditions sont mixtes, les infos sur l'état des spéciales vont être plus importantes que jamais."
Markko Märtin (Ford Focus) : "Les étapes débutent au bord de la mer à Ajaccio pour se hisser dans les montagnes où le climat peut changer sans prévenir. On peut ainsi facilement se faire surprendre par la pluie alors qu'un beau soleil illumine la côte et se retrouver pénalisé par un mauvais choix de pneus. J'espère que nous serons épargnés de ces conditions très changeantes que je n'apprécie pas. En tout cas, la Focus a déjà démontré ses qualités sur asphalte et j'espère que nous allons gagner sur cette surface avec cette voiture."
François Duval (Ford Focus) : "En revêtement à moitié sec et à moitié humide ne me gênerait pas, bien au contraire : j'ai appris à courir en Belgique dans de telles conditions. Si le terrain était entièrement sec, je serais en revanche moins avantagé."
Marcus Grönholm (Peugeot 307) : "Il s'agit certainement d'un des rallyes asphalte que je préfère. J'apprécie son tracé qui est étroit et sinueux et qui convient mieux à ma formation de 'rallyman' que l'Espagne qui fait plus penser à du pilotage circuit. J'y ai d'assez bonnes sensations. J'espère en revanche qu'il ne pleuvra pas. Car dans ces conditions, le choix des pneus devient très difficile et aléatoire. Cela devient un peu une loterie..."
Cédric Robert (Peugeot 307) : "Je suis extraordinairement heureux de la nouvelle opportunité qui m'est offerte par Peugeot de piloter la 307WRC au plus haut niveau. Je pense que je pourrai faire encore mieux qu'au Deutschland où je conduisais pour la toute première fois une Peugeot WRC officielle. Je manquais de repères et j'avoue que je m'étais mis pas mal de pression sur les épaules notamment après l'abandon de Marcus dans la première spéciale. J'aurai en Corse l'avantage de mieux connaître l'équipe, la voiture mais aussi le parcours. Et la 307WRC a encore progressé depuis cette dernière sortie sur asphalte. Il est donc clair que je vais prendre le départ avec l'ambition de finir sur le podium et pourquoi pas de gagner."
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