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La poisse lâche Grönholm

Eurosport
ParEurosport

Publié 23/01/2006 à 23:00 GMT+1

Le Monte-Carlo a souri pour la première fois à Marcus Grönholm, cette année. Nouveau pilote Ford, le Finlandais s'est rapidement occupé à conserver la première place, mais ce ne fût pas facile.

Marcus Grönholm n'avait jamais eu les honneurs du podium à Monte-Carlo. Une 4e place en 2004, pour Peugeot, restait son meilleur résultat. Le Finlandais savoure aujourd'hui ce retournement de situation après quelques désillusions en Principauté, parfois aussi cruelles qu'improbables. Comme en 2000, lorsque, prise à froid, sa 206 n'avait pu démarrer pour rallier la ligne de départ. Ou en 2005, quand des spectateurs en mal de sensations lui avait savonné la planche. A la place d'un bitume propre, il avait découvert impuisant de la neige dans le Col du Turini...
Le double champion du monde ne fait pas la fine bouche, même si, en sortant de la route dans la 6e spéciale de la première manche du WRC 2006, Sébastien Loeb lui a déroulé le tapis rouge. En surestimant l'adhérence offerte à sa Citroën Xsara dans un virage à gauche, le Français de Kronos Racing s'était fait happer par un ravin, vendredi, et pénalisé de cinq minutes, renonçant à égaler le quadruplé de Tommi Mäkinen au Monte-Carlo (1999-2002).
"Ce n'est pas du pilotage, c'est de la survie"
Ce champ dégagé n'a pas spécialement soulagé Marcus Grönholm, sur le chemin de son premier succès asphalté. "Je n'étais pas confiant du tout, je n'ai jamais été très rapide pendant tout le rallye, je voulais juste le finir sans faire d'erreur, pour mon premier rallye chez Ford", s'est presque excusé le champion du monde en 2000 et 2002, dimanche.

Dès le premier jour, il avait rappelé sa crainte inspirée par un terrain versatile, otage des plus subtiles variations météo. Du haut de ses 37 ans, le grand Marcus savait qu'il ne devait pas trop en faire au volant d'une Ford Focus RS06 découverte seulement début décembre, et qui l'envoya à contresens dès la première spéciale, vendredi matin ! "Ce n'est pas du pilotage, c'est de la survie", pesta sur le coup le pilote d'Espoo.
"Je suis toujours resté sur la défensive" , expliquait-il encore samedi, après le premier passage dans le Col du Turini (ES12), ponctué d'un tête-à-queue au sommet. "Je me méfie de chaque virage dans ce rallye", ajoutait-il, passé par des conditions d'adhérence "terribles" , "les pires jamais connues à cet endroit." Un avertissement supplémentaire avant les deux passages dominicaux (ES15, ES18), préambules à un 19e succès en WRC, pour le rapprocher à une longueur de Sébastien Loeb.
Tombé de 10 mètres et de la 1ère à la 8e place vendredi soir, le double champion du monde en titre, passé en mode "grande attaque", boucla la deuxième journée dans le top 4. Dimanche fût l'occasion d'une nouvelle charge héroïque, avec en point d'orgue la 2e place de Toni Gardemeister (Peugeot 307), éloignée de 35.7 sec à l'attaque des six derniers chronos. Le dernier, dans le Col du Turini, offrit a "Seb" l'accessit tant espéré aux dépends du Finlandais, 2e en 2005 au volant d'une Ford Focus.
"Ce matin, j'ai opté pour des clous, et d'après nos calculs, au cumul, c'est ce qu'il fallait faire", expliqua le partenaire du Monégasque Daniel Elena. "Je n'ai aucun regret sur ce choix, car de toute façon, je n'aurais pas pu aller chercher Marcus, et je n'aurais pas pu faire mieux que deuxième. Marcus a très bien géré sa course, mais on le connaît, ce n'est pas une surprise", a-t-il conclu.
"Une bonne chance"en Suède
Il faut souligner aussi la 4e place de Manfred Stohl, auteur d'excellents résultats sur une Citroën Xsara privée l'an passé. Aux commandes de sa 307 préparée par l'équipe française Bozian pour Peugeot Norvège, l'Autrichien -hissé au 2e rang à l'issue des ES9 et 10, a fait sensation en remportant les deux dernières spéciales.
Derrière lui, Stéphane Sarrazin a classé sa nouvelle Subaru Impreza WRC2006 officielle au 5e rang. Un soulagement pour le Français, sorti prématurément de l'édition 2004 et sous pression depuis le retrait sur casse moteur de son leader Petter Solberg, vendredi soir. Victime d'un sixième abandon en sept participations au Monte-Carlo, le Norvégien est le grand perdant de cette première manche 2006 qui a installé le duel Grönholm / Loeb.
Et Grönholm est prêt à se bagarrer avec Loeb et Solberg, les deux derniers vainqueurs. "Je ne suis pas encore confiant à 100% avec la voiture mais je n'ai pas eu de problème avec elle durant ce week-end", a-t-il confié. "En Suède, je crois que nous aurons une bonne chance. C'est le rallye que je préfère. Il y aura de la neige et de la glace, ce sera fantastique."
Infos, résultats, classements : suivez en direct sur notre site toutes les spéciales du Rallye de Suède, du 3 au 5 février 2006.
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