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Loeb en chasse

Eurosport
ParEurosport

Publié 11/10/2007 à 11:00 GMT+2

Vainqueur pour la troisième année consécutive en Espagne, Sébastien Loeb (Citroën WRT) se doit de continuer sur sa lancée en Corse pour revenir sur le leader du championnat du monde, Marcus Grönholm (Ford WRT).

Sébastien Loeb (Citroën C4), vainqueur dimanche en Catalogne, prend vendredi à Ajaccio le départ du Tour de Corse - Rallye de France, 13e manche du Championnat du monde des rallyes (WRC), à six points de Marcus Grönholm (Ford Focus) mais avec l'avantage du terrain.
Vainqueur en 2005 et 2006 dans l'île de Beauté, Loeb vise un triplé à Ajaccio, comme dimanche dernier en Catalogne. Le triple champion du monde connaît bien le maquis corse, mais il sait que sur un parcours renouvelé à près de 60%, avec des spéciales qui n'ont plus été courues depuis 1996, ce rallye est tout, sauf gagné d'avance. "C'est une épreuve compliquée à disputer", rappelle Guy Fréquelin. "C'est un très beau rallye et il est agréable d'évoluer en France, devant notre public, mais cela ne le rend pas plus facile à négocier", ajoute le patron de Citroën Sport, très inquiet de savoir que ses pilotes devront parcourir "des boucles de trois spéciales avec les mêmes pneus, alors que les conditions de route seront peut-être différentes ".
Principal motif de stress pour Fréquelin, les conditions météo. L'an dernier, le Tour de Corse avait lieu au printemps. Replacé en automne, il est beaucoup plus tributaire des aléas de la météo insulaire, avec des conséquences évidentes sur les choix de pneus, parfois à quitte ou double. Au delà d'une victoire éventuelle en Corse, Loeb souhaite surtout continuer à reprendre du terrain à Grönholm, qui comptait dix points d'avance sur lui après sa victoire en Nouvelle-Zélande, fin août, pour 3/10 de seconde. Depuis, le Français cravache et veut encore se rapprocher de son rival avant la dernière ligne droite (Japon, Irlande, Grande-Bretagne).
Grönholm aime la Corse au soleil
Pour y arriver, le général Loeb va compter, comme en Catalogne, sur son jeune lieutenant espagnol, Dani Sordo (2e en Catalogne), et sur un mercenaire belge, François Duval, aligné comme en Allemagne (2e) et en Catalogne (5e) sur la vieille Xsara de chez Kronos. Pour l'anecdote, la petite écurie belge a encore montré l'étendue de son savoir-faire et de sa puissance de travail, en remontant in extremis, en configuration asphalte, une Xsara pour l'Autrichien Manfred Stohl. La voiture prévue ayant été pulvérisée dans un tonneau vendredi en Catalogne, une autre est arrivée de Belgique puis, après la Corse, sera reconfigurée en 24 heures pour la terre et partira comme prévu pour le Japon.
Face au bataillon des Citroën, il y aura bien sûr une escadrille de Ford Focus emmenée par Grönholm et Mikko Hirvonen, respectivement 2e et 4e l'an dernier, à la régulière. Ces Finlandais-là ne sont pas si allergiques à l'asphalte que certains le disent, surtout s'il ne pleut pas. "Nous avons prouvé en Catalogne que sur le sec nous avons le bon package pour faire jeu égal avec Loeb et Sordo ", dit Grönholm. "Et je préfère les spéciales corses aux routes espagnoles, car elles ressemblent plus à des spéciales traditionnelles qu'à du circuit. J'étais 2e l'an dernier, je vais essayer de faire au moins aussi bien".
Autre intérêt du Tour de Corse, il permet chaque année de faire le point sur la filière des jeunes pilotes français, aussi talentueux que retardés dans leur éclosion par l'inflation des budgets. La plupart seront dans des Citroën et des Renault de la catégorie Junior, sauf Nicolas Bernardi qui aura l'honneur de faire débuter en Corse la nouvelle Suzuki SX4 WRC. Bon vent.
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