Loeb face aux difficultés

L'an passé, le Monte Carlo avait fait l'impasse sur le Col du Turin, déjà réduit il y a quelques années par le législateur à une difficulté diurne. Cette saison, le monument de l'arrière-pays niçois est de retour, et le programme du Monte Carlo 2008 a gardé une bonne part des charmes de 2007 en revenant en Ardèche. De quoi enchanter Sébastien Loeb, qui vise une cinquième victoire historique dans la traditionnelle manche d'ouverture du WRC. Walter Rohrl l'a vaincueen 1980, 82, 83 et 84, Tommi Mäkinen de 1999 à 2002. Le Français s'y est imposé en 2003, 04, 05 et 07, et même s'il a l'habitude de plaisanter en considérant qu'il l'a gagnée "quatre fois et demi", 2002 reste au palmarès du seul Tommi Mäkinen. Surclassé au volant, le Finlandais avait cette année-là eu le dernier mot sur tapis vert, par le biais d'une réclamation vraiment pas fair-play.

"J'espère de vraies conditions hivernales et un Monte-Carlo blanc" , lance le quadruple champion du monde en titre, vainqueur en 2007 à la moyenne record de 103,50 km/h. "Avec trois sites différents, le parcours est varié. Les spéciales de jeudi soir sont larges, rapides et lisses. Dans l'Ardèche, c'est plus technique, plus étroit et parfois bosselé. L'an dernier, les conditions se sont révélées exceptionnellement sèches et si la neige et le verglas sont de la partie cette année, nous devrions nous amuser. Je suis ravi de retrouver le « Turini » et les routes légendaires du sud-est de la France", ajoute le Français, navigué par son comparse de toujours, le Monégasque Daniel Elena.

Orphelin du retraité Marcus Grönholm et désormais défié par Mikko Hirvonen, le nouveau leader de Ford World Rally Team, le recordman des victoires en Mondial (36) considère encore le terrain comme son adversaire N.1. Allié à de nouvelles contraintes réglementaires puisque Pirelli fournit désormais un pneu unique sur le bitume (et deux, avec ou sans clou, sur la neige et la glace). "Comme souvent en début de saison, les inconnues sont nombreuses" , rappelle le génie tricolore. "Nous allons devoir trouver le bon compromis entre les gommes dont nous disposerons et les conditions de route rencontrées. Avec quatre spéciales à disputer avec les mêmes pneumatiques, la dernière étape (dimanche) s'annonce délicate à négocier", prévient-il.

Un an après avoir fait triompher la C4 lors de sa première sortie en Mondial, Sébastien Loeb et Daniel Elena disposeront d'un moteur évolué « EW » et d'évolutions aérodynamiques sur la face avant de leur voiture.