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"C'est devenu facile"

ParAFP

Mis à jour 22/02/2011 à 16:30 GMT+1

Le triple sauteur Teddy Tamgho s'est projeté à la distance d'un nouveau record du monde en salle (17,91 m), dimanche à Aubière. Le Français parvient désormais à parfaitement orchestrer ses concours mais prévient : "Je ne suis pas encore dans une forme excellente"...

2011 Championnat de France en salle Aubière Tamgho Record du monde

Crédit: AFP

Comment vous sentiez-vous avant de sauter ?
Teddy Tamgho : J'étais très, très bien. Maintenant, je ne suis pas encore dans une forme excellente. Il y a encore un peu de boulot, de fraîcheur à acquérir. J'ai prouvé que mon boulot avec Ivan Pedroso ne m'a pas ralenti, au contraire. On a réussi à atteindre une grande série. C'est à dire que même sans courir, j'ai réussi à faire 17,36 m. Puis 17,91 m et 17,59 m au 5e essai alors que je m'écrase un peu. Le record, on le prend avec joie.
Vous voyez-vous aller plus loin?
T.T. : Un record c'est bien beau, 17,91 m. Mais vous avez plusieurs configurations. Si 17,91 m c'est la limite de quelqu'un, il peut s'arrêter là. Mais tant que j'ai la conviction que ce n'est pas ma limite, puisque j'ai déjà fait 17,98 m (en plein air à New York en juin 2010), alors 17,91 m c'est bien mais intérieurement, je me dis qu'il y a mieux à faire. Il faut toujours aller chercher plus.
Pensez-vous à la planche des 18 m ?
T.T. : Ca vient petit à petit. Maintenant dire que j'y pense... Aujourd'hui je suis arrivé pour gagner un titre parce que l'année dernière j'avais perdu. On est dans une situation où les championnats arrivent et on pense de moins en moins à la performance et de plus en plus au rang.
Viserez-vous un nouveau record dès les championnats d'Europe en salle(4-6 mars) ?
T.T. : Non. A Bercy, j'irai pour gagner et non pas pour faire une performance.
Quelle était la différence entre votre saut d'aujourd'hui et celui à 17,90 m l'an dernier aux Mondiaux 2010?
T.T. : Je me suis moins lâché. A Doha, on était en finale des Championnats du monde. On était au 6e essai, j'étais deuxième, il y avait tout pour que je sorte un saut. J'y étais allé à fond, à fond. Alors que celui-là, pour une fois, j'ai essayé de faire des choses académiques et ne pas chercher la performance.
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2011 Championnat de France en salle Aubière Tamgho Record du monde

Crédit: AFP

Qu'a pensé votre entraîneur Ivan Pedroso de votre performance ?
T.T. : On va faire le debriefing. Mais je le connais, il va dire "No esta perfecto", ce n'est pas parfait. On va encore travailler car je ne pense pas avoir fait le saut parfait à 17,91 m. Ça a été vraiment un saut avec de l'envie mais au niveau technique, de la maîtrise j'avais encore de l'énergie à revendre. Je l'ai montré au 5e, c'est l'essai que je retiendrai le plus. C'est sur celui-là qu'il faudra travailler.
Qu'est ce que votre collaboration avec Pedroso vous apporte ?
T.T. : La sérénité. Aujourd'hui on avait compris que même si je n'étais pas dans une forme excellente, on pouvait sortir quelque chose. J'ai sauté loin, il est resté calme. Il a réussi à ne pas devenir fou comme j'ai l'habitude de faire. Il m'apaise et il m'apporte énormément d'expérience. Je me sens plus fort. J'arrive à enchaîner des sauts à 17,50 m. C'est devenu facile.
Sauter en longueur à Bercy est-il toujours d'actualité ?
T.T. : On va commencer à entamer les discussions avec l'entraîneur. C'est du 50/50 aujourd'hui. Je sais qu'il y a des gens qui disent que je ne suis pas capable de doubler. Mais j'ai confiance en mon entraîneur et confiance en la préparation physique que l'on a faite. Je sais que j'en suis capable. Mais si l'entraîneur me dit "pas de longueur", eh bien c'est lui le conducteur et je le suivrai. S'il me dit "tu peux faire un peu de longueur" je l'embrasserai encore plus.
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