Les Tricolores assurent

Ladji Doucouré, qui n'avait pas réussi les critères de sélection mais "invité" par la Fédération, a fini troisième de sa série, en 13 sec 82, place automatiquement qualificative pour les demi-finales. Le Français a prévenu : il va désormais passer en "mode guerre" pour les demi-finales vendredi après sa qualification jeudi en séries à Barcelone. "Le plus dur est fait. Demain (vendredi) il faudra être en mode guerre", a souligné Doucouré. "J'ai fait des fautes parce que je n'étais pas suffisamment engagé. J'étais obligé de relancer à chaque fois".

En demi-finale vendredi (18h35), le détenteur du record de France (12.97) sera accompagné par Dimitri Bascou, vainqueur de sa série (13.65), et de Garfield Darien, deuxième de sa course (13.50). "C'est quelque chose de fait. La confiance est là, il n'y a plus qu'à", a lancé Bascou. "Il fallait faire attention, c'était sur la droite (de la piste) que ça se passait. J'ai fait une course propre", a souligné Darien. La finale est également prévue vendredi (19h50).

Au concours du saut à la perche, les Français ont été au rendez-vous des qualifications, puisqu'ils ont été trois à passer le "cut". Il s'agit de Romain Mesnil, Renaud Lavillenie et Damiel Dossevi. Lavillenie, vice-champion du monde en titre, invaincu depuis neuf épreuves, a franchi la barre de qualifications automatique au 2e essai (5,65 m), tout comme Mesnil, 3e des Mondiaux 2009. Dossevi a effacé une barre à 5,60 m. "Une bonne chose de faite", s'est félicité Lavillenie. "Le plus dur est passé. Maintenant je n'ai plus qu'à me lâcher et aller chercher ce pourquoi je suis venu. Dans l'absolu, je veux verrouiller le podium même si je serais déçu de ne pas avoir la médaille d'or".

Pour Mesnil, "soulagé" d'être sorti du piège des qualifications dans lequel est tombé l'un de leurs principaux adversaires, l'Allemand Malte Mohr, l'objectif maintenant est la "récupération". "On va récupérer, avec des massages, des siestes et on va faire une bonne nuit. Cette nuit, j'ai dormi six heures", a expliqué l'Albigeois. "En finale, le stress sera moins important qu'en qualifications. C'est toujours comme ça pour moi", a-t-il ajouté.