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Lemaitre passe un test
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Publié 30/05/2012 à 14:49 GMT+2
Le triple champion d'Europe (100, 200 et 4x100 m), Christophe Lemaitre, fera sa rentrée internationale ce jeudi à Rome. L'occasion pour le Français de voir ce qu'il lui reste "à accomplir" à moins de deux mois des Jeux de Londres. Il s'élancera du couloir 3 sur 100 m, juste à côté d'Usain Bolt.
2011 Daegu Christophe Lemaitre
Crédit: AFP
Vous aviez terminé troisième à Rome en 2011, pas trop loin de Bolt et Powell. Quel est votre objectif cette année?
Christophe Lemaitre: Comme l'an dernier, je viens voir ce qu'il me reste à accomplir, quelles marches je dois gravir pour rattraper mon retard. Je fais en général toujours ma rentrée internationale ici à Rome, là ce sera pour voir où j'en suis par rapport aux autres, et en pensant aux grandes échéances de cette saison. Je veux voir ce qui me reste à travailler et, du point de vue de la confiance, montrer que mon début de saison où je n'ai pas confirmé sur 100 m était un passage à vide, montrer que je vaux largement plus.
Comment expliquez-vous votre début de saison moyen?
C.L: Je n'avais pas encore trouvé mes sensations à cause du travail foncier de cet hiver. Sur mon premier 100 m, je n'avais pas du tout les mêmes sensations que les années précédentes, je forçais beaucoup plus pour aller vite. Le 10.05 (Aix-les-Bains le 20 mai) c'était mieux, et je me sens de mieux en mieux à l'entraînement. Lundi, j'ai fait de bons départs, je poussais bien dans les blocs, après je sentais que je volais sur la piste. J'essaie de retrouver ma gestuelle, mes sensations de course, là je les ai retrouvées. Pour la première fois de la saison je me sentais vraiment bien.
Sur quelles épreuves allez-vous vous aligner aux championnats d'Europe fin juin à Helsinki?
C.L: Je ne pense pas défendre mes trois titres. Je vais m'aligner sur 100 m et 4x100 m. Mon objectif c'est les jeux, tripler serait dangereux, je n'en vois pas l'intérêt.
Pourquoi ne courrez-vous pas le 200 m alors que vous avez prévu de vous aligner sur cette distance aux JO?
C.L: C'est un choix, ce serait trop usant de faire un 200 m au niveau international, avec le relais derrière, je laisserais des forces alors qu'il y a les Jeux derrière. Là, après le 100 m, j'aurai deux jours pour me reposer. En outre, en début de saison, on va d'abord travailler la pointe de vitesse. J'aurai des 200 m cette saison, mais plus tard.
Vous êtes en Italie, pensez-vous battre un jour le record du 200 m de Pietro Menea?
C.L: Battre le record d'Europe n'est pas un objectif en soi, mais si je veux faire un bon résultat aux Jeux, je devrais battre ce record-là.
Franchir la barrière des 10 secondes en ce début de saison vous obsède-t-il?
C.L: Non, ce n'est pas une obsession, mais ce serait cool, ça ferait du bien au moral. Je ne vais pas dire le contraire. Ca signifierait que je monte en puissance. Je préfère courir en 9.98 et tant pis s'ils sont loin devant, il vaut mieux qu'ils soient loin maintenant plutôt qu'aux Jeux.
Avez-vous croisé Bolt depuis votre arrivée à Rome?
C.L: Non, il doit se cacher, il a peur de moi (rires).
Vous sentez-vous à la hauteur des meilleurs, Bolt, Powell?
C.L: Je suis encore un peu derrière eux, mais j'ai montré à Daegu (bronze sur 200 m) que je commence à faire partie des meilleurs. Cette année, il faudra le confirmer aux Jeux.
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