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Ligue de diamant - Paris : Mélina Robert-Michon se prépare pour l'Europe

Arthur Perrot

Publié 04/07/2014 à 23:35 GMT+2

Vendredi, Mélina Robert-Michon, vice-championne du monde de lancé de disque nous a accordé une interview avant son entrée en lice au meeting Areva de Paris qui débute samedi. Un évènement au programme de la Ligue de diamant qui lui permettra de parfaire sa technique avant le championnat d’Europe de Zurich qui commence le 12 août.

Mélina Robert-Michon après sa deuxième place au championnat du monde de Moscou en 2013

Crédit: Panoramic

Quel est l’objectif que vous vous êtes fixé pour le meeting Areva qui débute demain à 18h40 au Stade France ?
Mélina Robert-Michon : J’ai pour objectif de confirmer la coupe d’Europe par équipes (NDLR, le 21 juin dernier, elle gagné le concours). Le but est de me faire plaisir et de voir un peu où j’en suis.
Est-ce que vous visez un podium ou même une victoire à Paris ?
MR-M : J’aimerais bien me rapprocher de ma meilleure performance de l’année (NDLR : 65,51m). Ça va aussi dépendre des autres, je ne sais pas où elles en sont dans leur préparation. C’est vraiment pour me mesurer et voir un peu où j’en suis par rapport au niveau mondial mais aussi européen. Cela va être une belle mise en situation avant les Championnats d’Europe qui débutent le 12 août.
Ça aurait de la gueule de faire le record de France au Stade de France. Mais ce n’est pas l’objectif premier.
Vous êtes détentrice du record de France qui est à 66,28 mètres, pourquoi ne pas améliorer ce jet à Paris ?
MR-M : Ça aurait de la gueule de faire le record de France au Stade de France. Mais ce n’est pas l’objectif premier. Le but est vraiment de voir, techniquement, comment s’enchaine ce qu’on a mis en place. Je crois que je ne suis revenue qu’une fois dans ce stade depuis les championnats du monde 2003. C’est un beau stade et le public répond généralement présent. Des conditions parfaites.
Qu’est-ce qui peut faire la différence face à Sandra Perkovic, la Croate, ou encore Dani Samuels l’Australienne ?
MR-M : L’état de forme. Et l’envie de me situer. En début de saison, j’avais eu l’occasion de rencontrer Samuels qui sortait des championnats d’Australie et qui était au top de sa forme. Moi, j’étais tout juste en début de saison. La Coupe d’Europe par équipes a été la compétition à laquelle je commençais vraiment à me sentir bien.
Quelle est la lanceuse que vous redoutez le plus dans le top 10 mondial ?
MR-M : Perkovic, qui est la numéro un mondiale actuelle et qui est au-dessus. Elle a une capacité à répéter les performances sur toutes les compétitions que je n’ai pas encore. Mon objectif, c’est Zurich. Dans les grands championnats, j’ai une motivation que je n’ai pas sur les meetings. Ça sera peut-être l’occasion de changer ça samedi. Le fait d’être en France ça sera peut-être un plus.
Londres, ça a été vraiment le déclic qui m’a permis de me dire que j’étais tout près du podium. Quand j’ai vu les vidéos, je me suis dit qu’il y avait encore tellement de marge...
Vous avez fait cinquième aux Jeux de Londres en 2012, juste avant les Mondiaux de Moscou de 2013. Il y a eu un déclic à ce moment-là ?
MR-M : Il y eu deux déclics. Celui de Pékin en 2008, où je ne me retrouve pas loin du podium. Et là je me suis dit que j’étais dans le top 10. Et après, le retour de ma grossesse. Londres, ça a été vraiment le déclic qui m’a permis de me dire que j’étais tout près du podium. Quand j’ai vu les vidéos, je me suis dit qu’il y avait encore tellement de marge... S’arrêter là, ce n’était pas possible. Maintenant je fais partie de ce monde-là, de ce top 5. Quand j’ai vu les images de la finale, techniquement il y a vraiment des choses qui m’ont sauté aux yeux. Je me suis dit que je pouvais faire bien plus que ça. Maintenant on a passé un cap, mais on trouve toujours des choses à améliorer. Je sais que cette année je peux faire au moins 65,60 dans toutes les compétitions.
Étiez-vous déçue de cette deuxième place ou le podium était-il un objectif suprême ? 
MR-M : Mes ambitions se sont construites au fur et à mesure de ma carrière. C’était difficile d’être déçue, je fais deuxième, je bats mon record. Si j’avais été deuxième avec une performance moyenne, oui je pense que j’aurais pu être déçue. Je me dis juste que la première n’est pas très loin.
Vous travaillez souvent le mental ou l’expérience suffit ?
MR-M : Toutes les expériences engendrées sont bonnes à prendre. Mais  non, ça ne suffit pas, parce que les conditions sont souvent différentes. L’expérience est forcément un plus, et  j’arrive à me dire que telle ou telle chose n’est pas grave parce qu’elle est déjà arrivée.
Je mise tout sur Rio et la médaille olympique. Même si je continue après Rio je n’irai pas jusqu’aux Jeux de Tokyo.
Vous semble-t-il possible d’atteindre le niveau de Sandra Perkovic ? 
MR-M : Le but est de continuer sur ma lancée de Moscou. Mais il faudra une grosse performance à Rio pour monter sur le podium. Sur un championnat et une compétition, les compteurs sont remis à zéro et là je peux créer la surprise face à Perkovic. Tout peut arriver.
Rio marquera la fin de votre carrière ou vous voyez déjà au-delà ?
MR-M : Je pense que le résultat de Rio déterminera la suite. Je mise tout sur Rio et la médaille olympique. Même si je continue après Rio je n’irai pas jusqu’aux Jeux de Tokyo. Ça a une autre saveur d’être championne olympique. Voir les Bleus là-bas, ça nous met petit à petit dans l’ambiance. Mais avec les Jeux ça sera puissance mille.
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