1er jour : Déclarations

Martial Mbandjock (FRA/qualifié pour les demi-finales du 100 m) : "Je me suis peut-être mal hydraté ou trop donné à l'échauffement, mais j'étais perclus de crampes, je n'ai pas pu donner ma pleine mesure, j'ai très mal couru, c'est passé quand même, mais cela aurait pu être la catastrophe. Au départ, je ne savais pas si j'allais pouvoir finir la course. Les demi-finales, c'est une nouvelle compétition, certains vont abattre leurs cartes pour passer, il y aura des vrais chronos et des vraies courses. Dimanche (jour des demi-finales et de la finale, NDLR), je veux battre mon record (10.04) et sortir une belle course, je sais que je peux la faire, car je l'ai fait une dizaine de fois à l'entraînement. Je suis plus rapide que l'an dernier, plus rapide que je n'ai jamais été".

Ronald Pognon (FRA/éliminé en quarts de finale): "C'est une déception, car je prends un bon départ, je fais une bonne mise en action, mais je craque sur la fin"

Linet Masai (KEN/championne du monde du 10.000m): "Je suis très contente, j'ai senti dans les 100 derniers mètres que j'étais très forte et j'ai encore accéléré. Je m'attendais à ce que cela soit une course dure, mais à 3000 m de l'arrivée, j'ai décidé d'accélérer, car j'ai commencé à croire que c'était possible de gagner. A Pékin, mon frère Moses et moi, nous avions terminé chacun 4e (du 10.000 m des JO-2008), je crois que cette fois, nous serons tous les deux champions du monde".

Meselech Melkamu (ETH/2e du 10 000m): "Je suis très contente de ma course, mais je suis déçu que l'Ethiopie ait perdue ce titre (qu'elle trustait depuis 1999, NDLR). On n'avait pas vraiment de stratégie de course, on savait que cela pouvait partir vite, car il y avait beaucoup d'engagées de qualité. Quand j'ai franchi la ligne, j'ai cru que j'avais gagné, mais je me suis réjouis trop tôt".

Wude Ayalew (ETH/3e du 10 000m): "J'ai d'abord cru que j'étais 3e, puis après, j'ai cru que j'étais 4e. Après, on m'a dit que j'étais 5e, j'étais alors très déçu. J'ai appris que j'avais la médaille de bronze juste avant la conférence de presse, je suis contente, mais je crois qu'on a fait une erreur en tardant à accélérer, si on avait haussé le train plus tôt, on aurait pu monopoliser le podium".

Valeriy Borchin (RUS, 1er du 20km marche): "Quand les deux Italiens (Giorgio Rubino et Ivano Brugnetti) ont pris les devants, je me suis dit qu'il restait encore de la route. J'étais seulement un peu irrité car, dans le groupe de chasse, Wang Hao et le Mexicain ne prenaient pas de relais. Autour du 10e km, Wang a commencé à collaborer. Par rapport à Pékin, la température était plus clémente. Là-bas j'avais souffert. Il faisait 35 degrés. Ici, le soleil était bien présent (30 degrés), mais c'était supportable. Je me considère pas encore au niveau de Robert Korzeniowski (le Polonais, quadruple champion olympique, désormais à la retraite) et Jefferson Perez (ex-champion équatorien). Maintenant, j'aspire au repos".

Wang Hao (CHN, 2e du 20km marche): "Je savais que la course serait dure. Pourtant, j'espérais gagner une médaille car j'avais effectué de bonnes sorties d'entraînement ces dernières semaines. Alors je suis content, même si une victoire aurait été super la veille de mon 20e anniversaire".

Eder Sanchez (MEX, 3e du 20km marche): "Je me suis préparé très dur ces derniers mois, notamment en Europe sous la direction de mon père Victor. Un mois en altitude à St Moritz (Suisse) et un mois à Murcie (Espagne). Quand Borchin et le Chinois ont démarré au 14e km, j'ai compris que je ne pourrais pas les suivre, et que je devais me concentrer sur la 3e place. A l'arrivée, Luis Lopez (le Colombien, 5e), est venu me féliciter. C'est un grand monsieur".