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Baala peut-il le faire ?

Eurosport
ParEurosport

Publié 15/08/2009 à 12:36 GMT+2

A Berlin, Mehdi Baala sera l'une des chances de médaille pour l'équipe de France. Vice-champion du monde du 1 500m en 2003, à Paris, le Tricolore, qui a parfaitement débuté ses Mondiaux ce samedi, a de réels espoirs de médaille en Allemagne. Son principal adversaire n'a qu'un nom : le Kenya.

Mehdi Baala et les Championnats du monde, c'est une histoire d'amour qui a connu ses hauts mais également ses bas. Pour ses premiers Mondiaux, en 2003, dans l'enceinte d'un Stade de France acquis à sa cause, le Français, alors âgé de 25 ans, termine sur la deuxième marche du podium, juste derrière l'intouchable Hicham El Guerrouj. Deux ans plus tard, alors que le Marocain, dont le record du monde tient toujours (3'26"00), a pris sa retraite après les JO d'Athènes et a laissé un vaste champ libre à sa succession, le tartan finlandais d'Helsinki voit Baala craquer en demi-finale du 1 500m (8e). Revanchard, il s'aligne sur le 800m mais ne prend que la 6e place de la finale.
Deux ans plus tard, le Japon doit lui permettre de décrocher - enfin - ce titre mondial tant attendu. Mais à Osaka, Baala, qui a dominé le début de saison, a de nouveau rendez-vous avec l'enfer. Là-bas, le Strasbourgeois y vit un véritable cauchemar, l'un des moments les plus difficiles de sa carrière après l'épisode athénien trois ans plus tôt (*) : en demi-finale du 1500m, il termine 4e. Après trois réclamations posées, il est (justement) disqualifié, jugé coupable d'avoir bousculé certains de ses adversaires lors du sprint final et d'avoir fait chuter l'Ethiopien Gebremedhin Mekonnen et le Marocain Youssef Baba, à 70m de l'arrivée.
Troisième performeur mondial
A Berlin, le Tricolore peut nourrir de réels espoirs de médaille. Il est l'un des rares athlètes tricolores à pouvoir briguer un podium. Son dernier 1 500m, lors du meeting de Monaco, le 28 juillet dernier, a confirmé cette tendance. Celui qui court depuis deux saisons pour le club de Lille Métropole est prêt pour la bagarre. Son chrono (3'30"96), largement en dessous des minima A fixés par la fédération française (3'36"20) pour aller en Allemagne, en fait de lui le 3e performeur de la saison, derrière les Kenyans Augustine Kiprono Choge (3'29"47) et Haron Keitany (3'30"20), et le premier Européen, loin devant l'Espagnol Juan Carlos Higuero (3'32"59).
"J'étais loin de penser être capable de faire ce genre de chrono. C'est la troisième performance de ma carrière donc ça me met en confiance. A Berlin, les hommes à battre, ça va être les Kenyans et après il y aura une multitude d'outsiders dont je fais partie" , estime avec humilité celui qui n'avait plus couru aussi vite depuis près de quatre ans (3'30"80 au Stade de France le 1er juillet 2005). Après avoir peaufiné sa préparation à Font-Romeu, en compagnie de son compatriote Bouabdellah Tahri, Baala a décidé de rejoindre le groupe France, à Berlin, au dernier moment. Ce n'est que le 13 août qu'il est arrivé en Allemagne. Deux jours avant son 31e anniversaire, le double champion d'Europe (2002, 2006), médaillé de bronze à Pékin (si Rachid Ramzi, qui a été contrôlé positif, est déclassé par l'IAAF), avait rendez-vous avec les séries du 1500m, ce samedi. En 3'42"77, Baala a remporté sa course, la première étape de sa quête d'or mondial...
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