Mesnil : "J'ai mûri"

R.M : "Soirée fabuleuse? Oui et non. Ca aurait été fabuleux avec un titre. Je prends ça comme un apprentissage du haut niveau. J'ai été impressionné que beaucoup de perchistes aient franchi 5,81 m. Cela a été difficile de se remettre en piste après. C'est dommage que je manque 5,86 m au 1er essai, et que je rate de peu 5,91 m avec le vent qui se lève. Mais, aujourd'hui, le meilleur a gagné."

R.M. : "Il y a dix ans, la perche, pour moi, était un jeu. J'étais doué pour la discipline et j'ai rapidement réalisé des performances en m'amusant, même si je n'avais pas de grands moyens physiques. J'ai accumulé les claques. Il a alors fallu gérer le haut niveau et je me suis remis au turbin. J'ai aussi travaillé avec des coaches et un psychologue".

R.M. : "2003, je vais rentrer à l'entraînement et on ne va pas arrêter de m'en parler. Cette année-là, les Mondiaux ont lieu au Stade de France et j'arrive parmi les favoris parce que je viens de battre mon record (5,95 m). Je rate la mesure de qualifications que j'avais tentée directement. On a dit que j'avais été trop gourmand. Aujourd'hui, j'ai mûri. J'atteins la trentaine. Je n'avais pas sauté si haut en grand championnat depuis 2001 (5e à Edmonton avec 5,85m, la même mesure que les médaillés d'argent et de bronze)".