Usain Bolt : "Si j'avais un regret, ce serait de ne pas avoir couru sous les 19 secondes"

ParSimon Farvacque

Publié 24/04/2024 à 11:53 GMT+2

Usain Bolt a le choix du roi, à l'heure de hiérarchiser ses accomplissements. Le recordman du monde du 100 et du 200 mètres décrit un rapport particulier avec le demi-tour de piste, dans l'émission d'Eurosport The Power of the Olympics, mercredi. Octuple médaillé d'or aux JO, le Jamaïcain évoque sa joie d'avoir supplanté Michael Johnson et un dessein resté vain : casser la barre des 19 secondes.

Le 100 mètres est la plus prestigieuse des épreuves. Mais Usain Bolt, son recordman, a une préférence pour le demi-tour de piste. "C'est ma course préférée. J'aime être l'homme le plus rapide du monde (statut associé au 100m, ndlr), mais le 200m compte beaucoup plus pour moi, parce que j'ai travaillé dur pour me perfectionner sur ce format", explique l'octuple champion olympique, dans l'émission The Power of the Olympics, diffusée ce mercredi à 23h sur Eurosport 1.

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Bolt détient la marque de référence sur les deux distances (9"58 et 19"19), mais déboulonner Michael Johnson lors des JO de Pékin en 2008 a eu une saveur particulière pour lui. "Je me souviens d'une vidéo où [Michael Johnson] disait qu'il ne pensait pas que j'allais battre son record du 200m ici. Et je l'ai fait, ça a rendu la sensation encore meilleure", raconte l'ancien sprinter de 37 ans, interrogé lors d'un événement organisé par Puma en Jamaïque.

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La Foudre, plus qu'une comète

En 2008, il a abaissé le temps de Johnson de 2 centièmes (de 19"32 à 19"30). En 2009, lors des Mondiaux de Berlin, il a frappé encore plus fort (19"19), suscitant un fantasme qu'il n'a jamais matérialisé : celui de parcourir 200 mètres en 18 secondes et quelques. "Si j'avais un regret, ce serait de ne pas avoir couru sous les 19 secondes", confie avec du recul celui qui a été le visage de l'athlétisme pendant dix ans, le roi de la célérité lors des Jeux Olympiques 2008, 2012 et 2016.

Cette régularité au sommet fait sa fierté. "Gagner huit médailles d'or aux Jeux (neuf, avant le déclassement du 4x100 jamaïcain 2008 en raison d'un contrôle positif à la méthylhexanamine de Nesta Carter, ndlr), cela signifie plus pour moi que les records du monde", considère Usain Bolt. Rayon instant gravé, il garde tout de même un souvenir ému de son 100 mètres majestueux et inégalé de 2009 : "Je savais que j'allais battre le record du monde. Pour la première fois, je le savais réellement."

Ce 9"58 que personne n'a depuis tutoyé "fait partie de (son) héritage". Une chose est sûre… tout cela est derrière lui. "Ah non, c'est trop tard", s'amuse-t-il à l'évocation d'un utopique retour pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, auxquels il se rendra. "Si j'avais dû reprendre la compétition, ça aurait été deux ans après avoir arrêté (en 2017, ndlr), par exemple, en vue des JO 2020, poursuit la Foudre. Je suis à la retraite, trop content de sortir, de boire. Et mes enfants m'occupent beaucoup."

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