Mosley sort de se retraite

L'ancien président de la Fédération Internationale de l'Automobile, Max Mosley, n'est jamais avare de bons mots lorsqu'il s'agit d'apporter son point de vue sur la Formule 1. A quelques jours du Conseil Mondial (8 septembre) de la FIA qui statuera sur la suite à donner à l'affaire des consignes de Ferrari au Grand Prix d'Allemagne, le Britannique s'est montré sévère envers l'écurie italienne. "Ferrari devrait être sanctionné, a expliqué Mosley dans la presse allemande, tout comme les deux pilotes. Les points acquis au GP d'Allemagne doivent aussi être perdus."

Pour l'heure, la Scuderia a déjà écopé d'une amende de 100.000 dollars pour sa consigne de course en faveur de Fernando Alonso, le 25 juillet dernier sur le circuit d'Hockenheim. Convoqué devant le Conseil mondial du sport automobile, Ferrari risque désormais une condamnation plus sévère pouvant aller jusqu'à l'exclusion. Cette audience ne sera pas présidée par le président Jean Todt mais par le Président-Délégué Sport, Graham Stoker. "La plupart des équipes sont en faveur de l'abolition des consignes d'équipe, a poursuivi Mosley. Si vous souhaitez répondre aux attentes du public, il faut maintenir l'interdiction."

En juillet dernier, le Grand Prix d'Allemagne s'était terminé dans la confusion. Ferrari avait signé le doublé avec Fernando Alonso devant Felipe Massa. Mais le Brésilien était en tête de la course avant de recevoir une consigne de la part de son ingénieur. Ce dernier avait fait comprendre à son pilote qu'Alonso était plus rapide que lui. Quelques instants plus tard, le Brésilien s'effaçait au profit de l'Espagnol en réaccélérant mollement à la sortie de l'épingle. Les commissaires sportifs de la Fédération internationale de l'Automobile avaient alors convoqué Stefano Domenicali, le directeur de la Scuderia, Massimo Rivola, le directeur sportif, et les pilotes pour entendre leurs versions des faits avant de prendre une sanction financière.