Il n'y a pas que Victor Wembanyama : Bilal Coulibaly, l'autre pépite française des Mets 92 qui fait saliver la NBA

La planète basket a les yeux rivés sur Boulogne-Levallois depuis plusieurs mois. A quelques jours de son arrivée en grande pompe dans la grande ligue, Victor Wembanyama s'offre une dernière tournée de choix avec les Mets 92 lors des playoffs de Betclic Elite. Qualifiée pour la finale contre l'infernale Roca Team, la bande de Vincent Collet peut nourrir de grands espoirs. Et pas seulement grâce à son OVNI.

Non, il n'y a pas que le futur numéro 1 de la draft qui fait sensation dans les Hauts-de-Seine. Depuis plusieurs semaines, un autre jeune Français est en train d'éclore et de montrer l'étendue de son talent. A bientôt 19 ans, Bilal Coulibaly ne cesse de se montrer et brille de mille feux. Jusqu'à susciter les curiosités d'une palanquée d'équipes NBA, alors que son nom ne cesse de grimper dans les "mock drafts". Révélation de l'année en France, le jeune Francilien pourrait bien se faire une place dans le top 15 le jour J.

"En ce moment, tout le monde sait qu'il mérite d'être top 10. Mais ils sont trop peu à comprendre qu'il mérite d'être top 5". Les mots de Victor Wembanyama en disent long sur les récentes performances de son coéquipier. Avec son profil de 3&D et de virevoltant swingman si cher à la NBA actuelle, l'ailier ne volerait pas sa place dans les sommets de la draft, loin s'en faut.

Car Bilal Coulibaly a passé un cap au meilleur des moments. Suivi depuis plusieurs années par les scouts NBA, notamment grâce à ses performances en équipes de France, mais aussi depuis le match qui l'a opposé contre Bronny James l'été dernier durant lequel il a été nommé MVP de la rencontre avec 25 points à 8/10 au tir, le joueur aurait même une promesse de draft avec une équipe de la lottery (ndlr, le top 14) selon Jonathan Wasserman de Bleacher Report.

Attendu en début voire en milieu de second tour il y a quelques mois, le natif de Saint-Cloud a, petit à petit, gratté des places dans les classements. Désormais espéré autour de la 15e ou de la 20e place, le phénomène athlétique a su profiter de l'engouement autour de "Wemby" et des Mets pour tirer son épingle du jeu. Son profil explosif a tout pour séduire dans la NBA moderne.

Depuis quelques années, toutes les franchises sont en quête de leur "nouveau Giannis Antetokounmpo". Comprenez un profil de joueur aux dimensions phénoménales et dont le développement peut vite donner le tournis. Capable de tout faire, Bilal Coulibaly coche les cases du "baby Giannis" comme aiment le nommer les suiveurs.

Plusieurs joueurs de la grande ligue suivent aussi le phénomène physique (1,99m, une envergure au-dessus de la moyenne). Après une belle sortie lors du match 4 contre l'ASVEL – 16 points, 4 passes, 2 interceptions et surtout une grosse débauche d'énergie, le Tricolore avait été salué par Kyle Kuzma, le joueur des Washington Wizards, présent au 1er tour à Cholet pour le match des Mets.

Ce genre de performance, parmi d'autres, renforce l'intérêt de franchises comme les Raptors, le Magic ou encore le Thunder. Mais si les bases sont prometteuses, il y a du travail pour le transformer en machine. Oui, Coulibaly a une myriade de cordes à son arc avec de grosses capacités en défense, une intelligence de jeu, un bon handle et d'une belle facilité à finir au cercle. Mais il n'en demeure pas moins un projet, un diamant qui demande à être poli. Il faudra de la patience, les franchises le savent.

Avant de rêver à la draft, Bilal Coulibaly a un dernier défi avec Victor Wembanyama et consorts. Et quel défi. Qualifiés pour la finale de la Betclic Elite, les Mets doivent réaliser l'exploit face à l'AS Monaco, récent troisième du Final Four d'Euroleague. Pour tenter de renverser la Roca Team sur une série, les Franciliens peuvent compter sur leur espoir.

Verni cette année avec deux pépites à sa disposition, Vincent Collet a loué les qualités de son poulain qu'il a su amener progressivement dans le grand bain. "Oui, c’est l’équipe de Victor mais pas que ; c’est aussi l’équipe de Bilal et de quelques autres (...) Sa progression est bluffante. Comme tout le monde, je suis impressionné par ce qu’il fait", lançait le boss des Bleus après la qualification des Mets en finale.

Mais s'il performe depuis quelques temps, la perspective d'un retrait de la draft 2023 pour entrer dans la prochaine cuvée n'est pas à exclure. Bilal Coulibaly figure parmi les plus jeunes inscrits cette année et pourrait aisément figurer dans le top 10 voire plus en 2024 en cas de saison pleine en France ou ailleurs. On n'imagine toutefois mal le joueur retirer son nom d'ici la grand-messe du Barclays Center le 21 juin prochain. Avant de faire le grand saut, le soldat Coulibaly a encore une mission. Des performances de choix contre Monaco ne feraient que grimper la hype qui l'entoure.