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France-Croatie, antisèche: Si la France est encore en vie, c'est grâce à sa défense

François-Xavier Rallet

Mis à jour 07/09/2014 à 13:41 GMT+2

Victorieuse de la Croatie (69-64), la France s’est qualifiée pour les quarts de la Coupe du monde. Mais a encore montré des signes inquiétants, notamment en attaque. Notre antisèche.

Nicolas Batum contre la Croatie lors de la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Le match:

Comme depuis le début des matches de préparation et de la Coupe du monde, l’équipe de France n’est pas parvenue pas à conserver la même intensité sur l’ensemble de la partie. Comme contre l’Iran il y a deux jours, les Bleus ont raté leurs premier et quatrième quarts-temps. Un mal récurrent qui a eu le don d’énerver leur sélectionneur. Indigents en attaque en début de match, les Bleus n’ont conservé leur rêve de qualification qu’au prix d’une remarquable défense. C’est déjà ça.
Mal en point (7-15) car très maladroite (3 sur 16 aux tirs) après dix minutes, la France a ensuite retrouvé quelques bons automatismes pour revenir dans le coup. Encore une fois, les pertes de balle ont été trop nombreuses et quelques trous d’air, comme lors de la dernière minute du troisième quart-temps, auraient pu être évités. Cette fois-ci, contre des Croates collectivement très moyens, c’est passé. Contre l’Espagne, et son armada, ça ne pardonnera pas.

LE MVP français: Nicolas Batum

Contre la Croatie, l’ailier de Portland se voit décerner ce titre honorifique. Mais il faut reconnaître qu’Evan Fournier (13 points), très en vue dans les deuxième et troisièmes périodes, ou Thomas Heurtel (10 points, 4 passes), plein de sang froid dans la quatrième, auraient mérité les mêmes égards. Meilleur marqueur des Bleus, avec 14 points, Batum aurait pu faire beaucoup mieux sans sa maladresse longue distance (0 sur 6 à trois points). Souvent déterminant en défense, "Batman" a notamment brillé en fin de troisième période, volant trois ballons de suite qui ont permis aux Bleus de s’envoler au tableau d’affichage (+16). 

La stat: 27

Comme le nombre de points de la machine à scorer, Bojan Bogdanovic, dont 14 dans l’ultime période. A ceux-là, le futur joueur des Brooklyn (11 sur 19 aux tirs, dont 3 sur 7 à trois points) a ajouté 6 rebonds, une passe et une interception, pour une évaluation de 25, le tout compilé en 35 minutes. Après dix premières minutes de très haut niveau (9 points), le Croate est rentré quelque peu dans le rang avant de réapparaître dans les 10 dernières minutes. On a hâte de le voir à l’œuvre en NBA la saison prochaine.
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Bojan Bogdanovic contre la France lors de la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Le facteur X : L’apport du banc

En huitième de finale, l’équipe de France a inscrit 69 points, dont 23 apportés par le banc. Certains cadres n’ont pas toujours répondu aux attentes de Vincent Collet. En réaction, le sélectionneur tricolore a même opéré à deux changements dans son cinq majeur après la pause. Signe que personne n’est irremplaçable dans cette équipe. Si Evan Fournier a marqué de précieux points, Antoine Diot, Florent Pietrus se sont montrés également très utiles. Entré très tôt en jeu mais enchaînant très vite les mauvais choix, Edwin Jackson n’aura passé que 2’38" sur le parquet. A noter que Charles Kahudi et Kim Tillie n’ont pas quitté le banc.

Le tweet :

Privée de Tony Parker, l’équipe de France réussit tout de même un excellent parcours en Espagne. De belles promesses pour les échéances à venir.

La décla : Vincent Collet

"C'est important d'être dans les huit meilleures équipes de ce tournoi, sachant que ça correspond quasiment à des demi-finales européennes. C'est une façon de pérenniser ce qu'on a fait ces dernières années. "

La question : La France peut-elle créer l’exploit face à l’Espagne ?

Pour beaucoup, et à raison d’ailleurs, l’Espagne est la favorite de cette Coupe du monde. N’en déplaise aux Etats-Unis. Après la claque subie en phase de poules, les hommes de Vincent Collet vont retrouver leurs voisins ibériques en quart. Lors de la conférence d’après-match, le sélectionneur a été interrogé sur ces futures retrouvailles. Son équipe a-t-elle retenu la leçon ? Pense-t-il posséder les outils pour inverser la tendance ? Difficile d’avoir des certitudes quand on voit certaines errances tricolores.
Les Bleus le savent mieux que personne : mercredi, il faudra qu’ils inventent quelque chose de nouveau pour espérer rallier les demies et faire tomber l’épouvantail de la compétition. Il faudra d’abord effacer au maximum ces nombreuses pertes de balles (encore 15 contre la Croatie), prohiber ces indigences offensives et surtout éviter de mettre dix minutes à rentrer dans la partie. Sinon, la fessée s’annonce mémorable.
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