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France - Espagne (64-88), antisèche : Il aurait fallu réussir le match parfait, et encore...

Glenn Ceillier

Mis à jour 04/09/2014 à 16:20 GMT+2

L'équipe de France a vu l'écart qui la séparait de l'Espagne cet été. En cas de retrouvailles, les Bleus savent à quoi s'attendre. Et pour réaliser un exploit, il y aura du travail même si ce match a offert quelques bonnes surprises. Notre antisèche.

Juan Carlos Navarro et Nicolas Batum lors de France-Espagne à la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Le match :

Après un départ compliqué, la France a su se reprendre et revenir dans le match grâce à un jeu collectif séduisant (22-19, 10e). Mais au fil des minutes, l'Espagne a pris tranquillement le large. La domination offensive des Gasol, la présence défensive de Serge Ibaka et tout simplement le talent des Ibères à l'image d’un Juan Carlos Navarro détonant ont permis aux Espagnols de construire sereinement leur victoire (+10 à la pause, +15 à la fin du troisième quart-temps). Maladroits et coupables de pertes de balles fatales devant la pression offensive espagnole, les Bleus n'ont pu que constater les dégâts.

Le MVP français : Le banc tricolore

Alors bien sûr, on a aimé les passages de Joffrey Lauvergne, hyperactif comme à son habitude, ou encore les séquences intéressantes de Thomas Heurtel. Mais c'est la performance du banc tricolore qui laisse la meilleure impression. Depuis le début de cette campagne, on a suffisamment pointé du doigt le manque d'apport offensif des "remplaçants" pour ne pas les mettre en avant ce mercredi.
Or, à l'image d'Antoine Diot qui a d'abord effectué une rentrée remarquée et termine avec 11 points, le banc n'a pas démérité face à l'ogre espagnol. Il termine avec 32 points. Cerise sur le gâteau, Evan Fournier, dont on n'évoquera cependant pas la défense, a rentré des tirs et a pu enfin engranger de la confiance (9 pts). Edwin Jackson a également apporté offensivement lors des minutes qu'il a passées sur le terrain (5 pts). Ça peut être important pour la suite.
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Evan Fournier face à Juan Carlos Navarro lors de France-Espagne à la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

La stat : 20%

Ce n'est pas glorieux. Et ça a pesé dans la balance. Les Français ont été maladroits de loin. Avec 20% de réussite à trois points (5 sur 25), ils n'ont pas pu faire exploser la défense des Espagnols, qui ne sont pas étrangers à ce pourcentage.

Le facteur X : Des leaders absents, notamment Boris Diaw

Boris Diaw est passé à côté de son match. Avec 3 points, 2 rebonds et 3 passes décisives, le capitaine des Bleus n'a pas eu son influence habituelle. Bien ciblé par les Espagnols, il n'a pas pu illuminer le jeu tricolore avec sa vision et son sens de la passe. Pour ne rien arranger, Nicolas Batum a disparu après la pause et s'est montré maladroit (11 pts à 33% de réussite aux tirs). Avec ses deux leaders à ce niveau, l'équipe de France ne pouvait pas lutter.
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Boris Diaw face à Pau Gasol lors de France-Espagne à la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Le tweet

La présence de Serge Ibaka sous les panneaux change la donne. Quand il est sur le parquet, les shoots adverses ne sont plus les mêmes… Ce match a ainsi rappelé des souvenirs à Ali Traoré.

La question : Et si ce match servait les Bleus ?

Alors oui, l'écart est large (+24). Mais il y a quand même eu du positif. Les Français ont joué sans complexe et le banc a montré qu'il pouvait apporter. Cependant, il ne faut pas se mentir non plus : l'Espagne, forte d’un effectif riche en talent, évolue une classe au-dessus cet été et on s'attendait à une telle claque. Si la France recroise la Roja en quart de finale - comme cela pourrait se dessiner si les Bleus l'emportent face à l'Iran et passent les huitièmes de finale -, Vincent Collet devra tirer quelques enseignements de cette rencontre. Et il y en a.
La défense française a, de temps en temps, contrarié la belle mécanique espagnole. Le sélectionneur, qui voulait voir ses intérieurs sortir pour étirer la défense ibère, a aussi multiplié les rotations et les options tactiques avec des passages en « small ball » sans pivot. Les ailiers tricolores ont aussi tenté d’imposer leur puissance physique sur leur vis-à-vis au poste bas. Mais il faut être clair : pour espérer battre l'Espagne, la France aura surtout besoin de jouer le match parfait. C’est à dire rentrer ses tirs de loin, voir ses extérieurs (Heurtel, Jackson, Fournier…) élever le ton en défense et surtout avoir ses leaders à leur meilleur niveau. Même comme ça, cela semble compliqué. Impossible n'est pas français, c’est vrai. Mais quand même…

A ne pas oublier :

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