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Mondial 2014 masculin : La France ambitieuse, même sans Parker

ParAFP

Mis à jour 30/08/2014 à 09:26 GMT+2

A l'absence prévue de Tony Parker se sont ajoutées celles d'autres piliers. Poussés au renouvellement, les Bleus attaquent néanmoins le Mondial avec optimisme.

Nicolas Batum lors du match amical France-Australie, le 24 août 2014

Crédit: AFP

La France nourrit une nouvelle fois de fortes ambitions avant le début samedi en Espagne de la Coupe du monde, même si l'absence de son leader naturel Tony Parker ne lui laisse guère de marges de manoeuvre. La Coupe du monde, nouvelle appellation du Championnat du monde, n'a historiquement jamais réussi aux Français. En six participations (1950, 1954, 1963, 1986, 2006, 2010), ils n'ont jamais fait mieux que 4e, en 1954. Mais cette troisième participation consécutive confirme les progrès accomplis depuis le début du siècle par le basket hexagonal. Et les Bleus, après leur sacre européen de l'an passé, rêvent de décrocher une première médaille mondiale.
"C'est quelque chose qui nous tient à coeur, pour continuer ce qu'on fait depuis pas mal d'années, continuer à progresser et à produire du bon basket", explique Boris Diaw, le capitaine et nouveau leader de cette équipe. Parker, son coéquipier à San Antonio, a été laissé au repos par l'encadrement tricolore, qui a jugé plus sage de le préserver pour l'Euro 2015, que la France pourrait organiser, et les JO 2016, pour lesquels elle espère se qualifier.

Diaw et Batum en fers de lance

L'absence du meneur, sacré champion NBA pour la quatrième fois en juin, est extrêmement préjudiciable. Le MVP (meilleur joueur) du dernier Euro était non seulement la première arme offensive des Bleus, mais aussi la voix la plus influente au sein du groupe. Elle met encore plus de pression sur les épaules des deux autres stars NBA : Diaw, lequel a pris une nouvelle ampleur ces douze derniers mois, et Nicolas Batum, qui sort de sa meilleure saison avec Portland. Ces deux-là vont devoir se démultiplier pour guider une équipe assez largement renouvelée et rajeunie par rapport à celle de l'L'Euro 2013. "Tout le monde aura un rôle déterminant à jouer", insiste toutefois Diaw, éternel chantre du collectif.
Déjà privés de trois autres joueurs NBA, Joakim Noah (Chicago) et Alexis Ajinça (Nouvelle-Orléans), qui ont fait l'impasse, et Kevin Séraphin (Washington), insuffisamment remis d'une arthroscopie à un genou, les Bleus n'ont pas été ménagés par le sort. Ils ont perdu il y a deux semaines Nando de Colo (fracture de la main gauche), sur lequel ils comptaient beaucoup en attaque, puis jeudi Ian Mahinmi, blessé à l'épaule gauche à l'entraînement.
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Boris Diaw lors du match amical France-Australie, le 24 août 2014 à Strasbourg

Crédit: AFP

De responsabilités nouvelles pour Lauvergne et Gobert

Le forfait tardif du pivot d'Indiana (NBA), remplacé par Kim Tillie, déstabilise un peu plus un secteur intérieur déjà fragile. Il va obliger Vincent Collet à s'appuyer plus que prévu sur deux joueurs de 22 ans : Joffrey Lauvergne, déjà présent à l'Euro l'an passé, et Rudy Gobert, à l'énorme potentiel mais très inexpérimenté. "C'est une difficulté supplémentaire dont on se serait bien passé", soupire le sélectionneur tricolore. "Maintenant, il faut aller de l'avant. Ça modifie quelque peu notre hiérarchie d'équipe. Là, ça va responsabiliser un peu plus Joffrey et Rudy." Les deux pivots seront mis à l'épreuve dès samedi, pour le premier match, à Grenade, face au Brésil, qui aligne l'un des secteurs intérieurs les plus denses au monde, avec la triplette NBA Nene Hilario (Washington), Tiago Splitter (San Antonio) et Anderson Varejao (Cleveland).
La France devrait sortir sans trop de mal d'un groupe relevé comprenant aussi la Serbie et l'Espagne, l'Egypte et l'Iran étant un ton en-dessous. Mais l'idéal serait de finir à l'une des deux premières places pour s'offrir un huitième de finale accessible et sans doute éviter l'Espagne en quarts. Pour ce qui pourrait être la dernière sortie des "ninos de oro", sacrés champions d'Europe juniors en 1998 avec Pau Gasol et Juan Carlos Navarro, celle-ci est la grande favorite du Mondial. Peut-être plus encore qu'une équipe des Etats-Unis privée de ses plus grandes stars, dont le meilleur joueur du monde LeBron James.
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Jeoffrey Lauvergne (France) et Matthew Dellavedova (Australia) face à face en amical, le 24 août 2014

Crédit: AFP

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