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Equipe de France de basket : La naissance d'une équipe

Glenn Ceillier

Mis à jour 15/09/2019 à 18:55 GMT+2

COUPE DU MONDE 2019 - Bronzée, l'équipe de France a signé un tournoi qui augure des lendemains prometteurs. Alors qu'on pouvait craindre la transition après le départ de Boris Diaw et Tony Parker, les Bleus ont trouvé de nouveaux leaders et une identité.

L'équipe de France en bronze après le Mondial 2019

Crédit: Getty Images

La vie d'une équipe nationale est un perpétuel recommencement. Avec le risque de repartir de zéro qui peut faire peur. Après cette Coupe du monde, la France peut souffler. Elle en sait un peu plus sur son avenir car les protégés de Vincent Collet ont profité de ce périple asiatique pour chasser les doutes. N'ayons pas peur des mots : une équipe est même née en Chine avec une vraie identité. Cette médaille de bronze, décrochée à l'orgueil face à l'Australie dimanche (67-59) tout comme ce succès historique face à Team USA en sont les symboles.
Il y avait pourtant de quoi se poser quelques questions. Comme toujours quand l'heure du passage de relais sonne. Sauf que cette fois-ci, on ne parle pas de n'importe quelle transition… Pendant plus de 15 ans, la France du basket a en effet pu compter sur des leaders d'exception avec Tony Parker et Boris Diaw. Deux géants tricolores aux qualités différentes mais si précieuses, qui ont en plus eu la chance d'avoir à leurs côtés des lieutenants aussi fidèles qu'utiles comme Mike Gelabale et Florent Pietrus. Mais pour la première fois dans une grande compétition internationale, ils n'étaient tous plus là. Et la France a vu qu'il y avait un groupe prêt à assumer la relève.

Des leaders jeunes

Quand on se retourne sur cette Coupe du monde 2019 et qu'on chasse la frustration de cette demi-finale mal négociée face à l'Argentine, il y a ainsi de nombreux points positifs pour l'avenir. Pendant ce Mondial, l'équipe de France a notamment retrouvé son ADN avec une défense de fer. Dans le sillage de Rudy Gobert, les Bleus ont livré quelques sorties de haut vol pour protéger leur cercle. Il y avait tout : de l'agressivité et une envie de défendre ensemble. Bien sûr, il y a eu quelques ratés, comme contre l'Argentine. Mais la base est là, comme l'avait souhaité Collet qui avait mis l'accent sur ce secteur après la faillite de l'Euro 2017.
L'autre bonne surprise de ce Mondial est en attaque. Jusqu'à cette demi-finale frustrante, la France a fait preuve d'une adresse longue distante bluffante et Frank Ntilikina s’est montré sous son meilleur jour en prenant ses responsabilités sur certaines séquences. Mais surtout, les Bleus ont découvert qu'ils pouvaient compter sur deux leaders offensifs redoutables : Evan Fournier et Nando De Colo. S'il a connu quelques soucis avec son adresse en fin de tournoi, l'arrière d'Orlando termine avec 19.8 points de moyenne ! A 26 ans, il s'est glissé dans la peau d'un patron, sans ciller. Et en sortie de banc, De Colo a lui souvent été aussi clinique que régulier pour conclure cette Coupe du monde avec 16.5 points de moyenne. De quoi souffler deux ans après le départ de TP.
Avec un groupe relativement jeune à l'image de ses deux leaders (Fournier et Gobert ont 27 ans), la France a posé les premières pierres de son aventure post Parker et Diaw. Cette médaille de bronze illustre clairement qu'un groupe est en train de se former. La frustration de n'être monté que sur la troisième marche du podium laisse elle entrevoir les ambitions de cette équipe. "Même avant cette campagne, quand j'avais eu le coach au téléphone je lui avais dit que cet été devait servir pour les Jeux. C'est en bonne voie. On va continuer de progresser avec le groupe", prévient Nando De Colo. On a hâte de voir ça.
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