Basket - Collet toujours sélectionneur ? La fédération ne confirme pas

Le président de la fédération française de basket, Jean-Pierre Siutat, et le manager des Bleus, Boris Diaw, n'ont pas clairement confirmé, mercredi à Jakarta, le sélectionneur Vincent Collet dans ses fonctions après le fiasco de l'élimination de l'équipe de France dès le premier tour du Mondial. "Pour l'instant, il n'y a aucune décision de prise sur personne, Vincent Collet y compris" a déclaré Diaw lors d'un point presse.

Relancé pour savoir si Collet, en poste depuis 2009, pouvait être écarté à moins d'un an des JO de Paris, le manager général a répondu : "On est tous remis en question, on peut tous être remis en question, n'importe quelle personne du staff, chaque année, on a toujours fonctionné comme ça. Mais, à l'heure actuelle, ce n'est pas le cas." "Cela fait partie du dossier à ouvrir et clore le 10 octobre. On va tout regarder" a affirmé, pour sa part, Siutat.

La fédération s'est donnée rendez-vous le 10 octobre pour tirer les conclusions du bilan estival des équipes de France - les Bleues ont terminé troisièmes de l'Euro en juin alors qu'elles visaient aussi clairement le titre. "On ne mettra pas la poussière sous le tapis" a assuré le président.

D'ici cette date, il "discutera certainement avec le gouvernement" du cas de Thomas Heurtel, qui n'est plus sélectionnable après s'être engagé, à l'automne 2022, avec le club russe du Zenit Saint-Pétersbourg à l'encontre des règles édictées par la fédération. Un éventuel retour du meneur en vue des Jeux, de nouveau souhaité par le capitaine Nicolas Batum dimanche après l'élimination - "on a besoin de tout le monde" - est ainsi mis sur la table alors que les Bleus ont affiché pendant la compétition des carences à ce poste essentiel.

"C'est un débat qui se pose aujourd'hui et qui ne s'est pas forcément posé avant" a souligné Diaw. La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a affirmé mardi sur RTL qu'il n'était "pas question" de remettre en cause les règles concernant les joueurs évoluant en Russie. Elles sont "sont dictées par la volonté que nous avons, au niveau du ministère, mais aussi au niveau du quai d'Orsay, au niveau de la fédération, de protéger la sécurité des athlètes, d'avoir une forme d'éthique et de cohérence", a-t-elle ajouté. "On ne nous a rien imposés" a affirmé Jean-Pierre Siutat, interrogé sur d'éventuelles directives venant du ministère des Sports.