Les Bleus avaient la tête ailleurs et ont dû s'employer pour rester invaincus

Drôle de match que cette rencontre… sans enjeu. Ce mercredi, l’information de la journée n’est pas le résultat de ce France-Russie, remporté difficilement par les Bleus (74-67). Avec la victoire d’Israël sur la Pologne quelques minutes avant le coup d’envoi, les Bleus, déjà qualifiés pour les huitièmes de finale depuis lundi, savaient que le résultat de ce duel face aux Russes n’avait aucune incidence : ils allaient jouer une finale pour la première place du groupe jeudi contre Israël (21h00). Tout sauf anodin, puisque finir en tête leur permettrait d'éviter l'Espagne et leur offrirait un duel contre la Turquie ou l'Allemagne au prochain tour.

En attendant cette finale de groupe inattendue, les Tricolores ont dû se frotter à des Russes déjà éliminés mais bien décidés à ne pas enchaîner une quatrième défaite de rang. Et autant le dire, tout de suite, ça n’a pas été un match amical, ni une partie de plaisir dans une salle de Montpellier qui a fait le plein et battu son record. Pour faire simple, les protégés de Vincent Collet ont mis presque 15 minutes à vraiment entrer dans leur match. Le contexte particulier n’a pas dû les aider. Mais leur attaque a encore eu du mal à se mettre en place, avec un collectif bien souvent enraillé.

Contrariés par la zone russe, les Français ont lutté. Incapables de trouver le chemin de la raquette, bien protégée par les Russes. Et comme la défense tricolore n’a pas su stopper un Vitaly Fridzon bouillant de loin (11 de ses 20 points dans le premier quart-temps), la France a vu la Russie prendre le large (13-22, 9e puis 21-33, 16e). Elle a alors haussé le ton en défense et mis un coup d’accélérateur en attaque. Grâce à l’activité de Nando De Colo ou encore l’impact de Rudy Gobert dans un premier temps. Ils sont revenus (34-36, 20e).

Le cinq a pris le relais au retour des vestiaires. Avec Nicolas Batum, Tony Parker a mis le turbo. Et la France est enfin passée devant (53-52, 30e). Vincent Collet a alors relancé un cinq très remanié et n’a plus fait jouer Tony Parker, Boris Diaw ou encore Nicolas Batum. La Russie en a profité pour refaire un écart (55-61). Mais Lauvergne a remis les Bleus dans le bons sens avant d’être aidé par Nando De Colo, Charles Kahudi et Rudy Gobert de retour. Face à cette équipe russe très diminuée dans cet Euro et balayée en préparation (93-55), la France n’a pas brillé. Mais a fait plaisir à son public en allant chercher ce succès dont elle n’avait pas besoin. Et sans certains de ses leaders dans le dernier quart-temps. C’est toujours ça de pris.