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Gruda, le retour

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/06/2011 à 20:50 GMT+2

Après avoir manqué le Mondial 2010, épuisée mentalement plus encore que physiquement, Sandrine Gruda revient sous le maillot bleu lors de l'Euro dames, à partir de samedi en Pologne, pleinement ressourcée et sans craindre de proclamer ses ambitions.

2011 BASKET GRUDA

Crédit: AFP

Sandrine Gruda, la Tony Parker au féminin, n'aime pas avancer sous le couvert des faux-semblants. Dans la bouche de certains, cela résonnerait comme une fanfaronnade. Mais chez elle, c'est simplement l'expression d'une force de conviction à la mesure d'un talent rare. L'ambition comme vertu. C'est ainsi qu'elle déclare : L'objectif de la France, tenante du titre? "Clairement de décrocher la première place".
"Je suis quelqu'un d'ambitieux et je n'ai pas peur d'avoir des objectifs élevés parce que je pense qu'on peut les atteindre", explique l'intérieur (1,95 m), pierre angulaire des Bleues depuis ses débuts en 2006, à 19 ans. "C'est juste affirmer qui on est, assumer et ne pas se cacher", dit-elle. "Je ne peux pas me cacher derrière les choses. Je n'ai pas peur de dire les choses. Même quand c'est mauvais. Cela va dans les deux sens."
La meilleure joueuse européenne 2009 ne se défausse donc pas quand on évoque son forfait de l'an passé, officiellement pour des problèmes tendineux aux genoux, à quelques jours du Mondial. "J'étais partie principalement pour une question mentale", avoue-t-elle. "J'avais besoin de souffler. Il y a eu un petit problème avec les genoux, mais c'était surtout mental." Elle avait enchaîné avec la WNBA (Connecticut Suns), après la saison européenne. Cet épisode a permis à la Martiniquaise de préciser ses priorités. "J'ai pris du recul sur pas mal de choses", raconte-t-elle. "J'ai pu réfléchir à ma position par rapport à ces équipes."
"Le collectif prime"
"J'ai pu me rendre compte que j'accorde beaucoup, beaucoup d'importance à l'équipe de France", affirme-t-elle. "C'est important de jouer pour cette équipe, de représenter une nation, de porter ce maillot. Je suis ravie d'être là." Son expérience avec le club russe d'Ekaterinbourg, où elle est depuis 2007 et vient de resigner pour deux ans, vient à son secours quand il lui est demandé d'évaluer le potentiel des Bleues.
"Mon objectif de gagner le Championnat d'Europe, ce n'est pas pour rien que je l'ai fixé aussi haut", justifie-t-elle. "C'est parce que j'ai conscience justement que nous avons un potentiel, les capacités pour gagner." "On a besoin d'individualités, mais ce n'est pas forcément indispensable d'avoir des joueuses parmi les meilleures à tous les postes", reprend-t-elle. "Au final, c'est le collectif qui prime. A Ekaterinbourg, on a des (fortes) joueuses à tous les postes et pourtant il y a quelque chose qui manque. C'est le collectif."
Champion de Russie depuis trois ans, Ekaterinbourg a été éliminé cette année en demi-finale de l'Euroligue par le Spartak Moscou, comme les trois saisons précédentes. L'Euro-2011 se double d'un autre enjeu: une qualification directe pour les jeux Olympiques de Londres pour le vainqueur. Mais pour Gruda, chaque chose doit venir en son temps. Les JO, "c'est le rendez-vous de tout sportif", estime-t-elle. "Donc sincèrement, j'aimerais y être. Mais c'est justement parce que je sais que j'y pense, que je ne veux pas brûler les étapes". Ambitieuse, mais pas présomptueuse.
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