La France régale

La mission était simple : il fallait battre la Macédoine pour assurer sa place en quart de finale. Histoire de se mettre à l'abri avant d'affronter des adversaires d'un autre calibre avec la Croatie et surtout la Grèce pour finir. Une mission qui n'avait rien d'impossible contre une équipe macédonienne loin d'être une terreur des parquets. Les Français l'ont remplie avec brio par une victoire nette et sans bavure, construite dès les premières minutes de la rencontre. Avec la Grèce, ils sont les premiers à atteindre le stade des quarts de finale, passage obligé pour rejoindre le Mondial 2010.

Le scénario ne pouvait pas mieux se dérouler. Les joueurs de Vincent Collet ont littéralement fait exploser la Macédoine. Dans tous les compartiments du jeu, les coéquipiers de Tony Parker ont été au-dessus. La Macédoine n'est pas réputée pour sa défense (la quatorzième de la compétition sur 16) ? Les Bleus en ont largement profité. Ils ont fait récital face à la faible défense macédonienne. Et ils y ont ajouté la manière et le spectacle. Après un début de match de folie marqué par des dunks à foison, des alley-oops en série et des séquences collectives inspirées, ils ont pris le large (17-3, 6e puis 24-9, 10e) pour ne plus jamais être inquiétés.

Si tout a souri aux Bleus, la Macédoine, qui abuse souvent des shoots longue distance, n'a jamais réussi à sortir la tête de l'eau. Complètement asphyxiée par la défense tricolore, toujours au rendez-vous. Et c'est un gouffre qui sépare les deux équipes sur le plan statistique au final. A l'image de l'improbable 8 sur 12 (66.7%) à trois points des Français contre le piteux 4 sur 20 (20%) des Macédoniens.

Lors de cette orgie offensive, tout le monde a pu participer à la fête. Ian Mahinmi laissé au repos, les onze français alignés par Vincent Collet ont eu leur mot à dire. Et si seul Boris Diaw n'a pas marqué (4 rbds, 4 pds), Florent Piétrus, qui avait souligné dans la presse sa frustration sur le plan offensif lors des trois premiers matches, a retrouvé le sourire avec neuf points en dix minutes et 14 au final. Parker (13 pts), Batum (13 pts), De Colo (14 pts) ou Traoré (13 pts) n'ont pas été en reste.

Une belle soirée pour une équipe qui voulait confirmer une montée en puissance en attaque. Même si l'opposition ne garantit pas grand chose. Cerise sur le gâteau : Vincent Collet a pu profiter de cette démonstration pour faire reposer ses cadres. Et surtout, les Bleus vont pouvoir aborder les prochains matches plus sereinement. En tentant de ne pas trop lâcher de points pour s'offrir un quart de finale logiquement plus confortable, face au troisième ou au quatrième de l'autre poule, et de profiter d'un jour de repos avant une éventuelle demi-finale samedi.

France : Parker (13 pts, 3 rbds, 3 pds en 22 min), Batum (13 pts, 5 rbds en 16 min), Diaw (4 rbds, 4 pds en 19 min), Piétrus (14 pt, 1 rbds, 1 pds en 21 min), Turiaf (4 pts, 2 rbds, 2 pds en 14 min), puis Diot (2 pts, 3 rbds, 2 pds), Jeanneau (3 pts, 3 pds en 13 min), Bokolo (4 pts, 2 rbds, 2 pds en 12 min), De Colo (14 pts, 2 rbds, 2 pds en 16 min), Koffi (3 pts, 5 rbds en 18 min), Traoré (13 pts, 6 rbds en 25 min), Mahinmi.

Macédoine : V. Stefanov (1 pd), Mirakovski (5 pts, 1 rbd, pd), Sokolov (9 pts, 1 rbd), Stojanovski (2 pts), Blazevski (3 pts, 2 rbds), Tasovski (2 pts), Gechevski (9 pts, 5 rbds, 1 pd), Antic (8 pts, 4 rbds, 1 pd), Stojanovski (1 rbd), Massey (9 pts, 5 rbds, 1 pd), Samardziski (7 pts, 8 rbds, 1 pd)