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La France regarde devant

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ParEurosport

Publié 20/09/2009 à 13:50 GMT+2

L'équipe de France, qui a battu la Croatie pour la 5e place de l'Euro 2009, s'est offert l'opportunité de poursuivre sa progression en décrochant son billet pour le Mondial 2010. Après s'être donné un peu plus de temps pour construire, les Bleus veulent croire en leur étoile pour l'avenir.

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Crédit: Eurosport

"On a assuré le minimum syndical." Ronny Turiaf résume parfaitement la situation. Ce n'était pas une explosion de joie. Mais les Bleus ont esquissé un sourire samedi en début d'après-midi. Deux jours après avoir vu ses rêves de grandeur s'envoler avec une défaite logique contre l'Espagne en quarts de finale, la France a trouvé les ressources pour surmonter sa frustration et rebondir face à la Turquie. "On a reçu un gros coup de bambou, continue le pivot des Bleus. Ça a amené beaucoup de tristesse. Gagner aujourd'hui nous met du baume au coeur. On n'a pas tout gâché comme en 2007."
Avec la victoire face aux Turcs, l'avenir s'est en effet éclairci. Pendant quelques jours, on a eu peur de revivre les fiascos de 2003 et de 2007, où les Bleus avaient dit adieu aux Jeux d'Athènes et de Pékin. Finalement, les Français ont poinçonné leurs billets pour le Mondial 2010 et l'Euro 2011, qualificatif pour les JO 2012. Alors évidemment, ça change les perspectives. "On aurait voulu aller plus haut mais on a rempli les objectifs. C'est bien pour le basket français", résume Antoine Diot, excellent face aux Turcs puis contre la Croatie (18 pts).
"On peut faire de grandes choses"
"L'objectif atteint" comme le souligne Yvan Mainini, le président de la FFBB, les Français vont pouvoir se pencher sur le futur. Et il y a de quoi espérer. Cette campagne 2009 représente un socle intéressant pour construire. Après plus de deux mois ensemble, une équipe se dessine avec comme base l'osmose entre la génération des champions d'Europe Juniors 2000 (Parker, Diaw, Turiaf) et celle de 2006 (Batum, Diot). La troupe de Vincent Collet montré du caractère, a surmonté l'épreuve des barrages. Et termine l'Euro avec le meilleur bilan comptable du tournoi (8 victoires pour une défaite). "On peut faire de grandes choses sur le long terme", lâche Batum.
De grandes choses ? Pourquoi pas. Il faudra toutefois corriger les défauts entrevus en Pologne. Histoire de réussir à passer ce cap qui permettra de lutter contre des formations comme l'Espagne. Autant le dire tout de suite, Vincent Collet a du pain sur la planche. Car le côté athlétique ne fait pas tout sur la scène continentale. Et les Bleus vont devoir s'activer pour combler les failles. Le manque de taille est ainsi criant. Le sens tactique n'est pas assez aiguisé ("Même en comparant avec mon équipe de club (Asvel) on est loin derrière, alors qu'on a des joueurs plus forts", constate le sélectionneur). Et l'adresse aux lancers notamment est toujours aussi faible. Des soucis récurrents dans le paysage de la sélection nationale depuis plusieurs années maintenant.
Après avoir réussi sa première mission, Vincent Collet y croit. Et voit en la qualification pour le Mondial 2010 une opportunité de poursuivre sereinement la progression débutée cet été. "Cela nous permettra de continuer à grandir, explique l'entraîneur de l'ASVEL. Il reste essentiellement deux points à améliorer. Amener un ou deux joueurs supplémentaires, et surtout de la taille et du poids à l'intérieur. Et continuer le travail sur le collectif. On a fait des avancées mais on est encore loin du compte". Yvan Mainini est sur la même longueur d'onde : "On peut travailler dans la sérénité maintenant. Il reste du travail même si l'équipe a du potentiel. Il nous manque des choses encore." Personne ne dira le contraire. Et si besoin, le souvenir de l'Espagne sera toujours là pour le rappeler...
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