Il va falloir l'aider

31 points à 11 sur 18 aux tirs, et 7 passes décisives. Tony Parker a été le guide attendu et espéré. Du début à la fin de la rencontre, TP a pris les choses en mains pour remettre les siens dans le match et passer la vitesse supérieure quand il le fallait. C'est le Parker qu'il faut aux Bleus pour aller loin. Mais son match est aussi inquiétant.  Ce n'était "que" la Lettonie en face et TP a été contraint de rester trente-huit minutes sur le parquet ! Certes, il s'est reposé comme jamais avant cette campagne suite à l'élimination précoce des Spurs en playoffs NBA. Mais étant donné la répétition des rencontres dans cette épreuve, il faudra le ménager de temps à autre pour le garder frais pour les moments chauds. Et face aux  équipes d'un autre calibre où son apport sera primordial.  

Athlétiquement, les Français présentent une équipe au-dessus de la moyenne. Ce n'est pas nouveau. Cela fait maintenant des années qu'ils s'appuient sur ce point fort. Et c'est une habitude : pour contrer les Bleus et leurs pénétrations, les équipes adverses proposent des défenses zones, qui ont pour but de couper l'accès au panier. Les protégés de Vincent Collet ont eu un petit aperçu de ce qui les attend en Lituanie. Les Lettons ont essentiellement fait de la zone. Et tout n'a pas été parfait côté Bleu. Notamment en première mi-temps. Les solutions n'ont pas été légion. Sans un grand Tony Parker, les Bleus auraient même pu prendre l'eau. En fin de rencontre, les Français ont toutefois su rectifier le tir avec un Boris Diaw en créateur pour trouver des solutions sous le cercle. Batum et Gelabale ont aussi mis des tirs de loin. C'est ce visage entrevu au quatrième quart-temps que l'on souhaite voir à chaque zone proposée. Ça tombe bien Israël devrait permettre encore de se confronter à ce style de défense.

On l'avait déjà vu face à la Serbie au tournoi de Londres. Les Français possèdent des leaders capables d'assumer dans les moments chauds. Tony Parker évidemment. Mais mercredi soir, il y aussi eu Boris Diaw, et le reste du cinq majeur. Avec sa vision du jeu, "Babac" a été précieux en fin de rencontre à l'instar de Joakim Noah, omniprésent dans la raquette. Mike Gelabale et Nicolas Batum, auteurs de paniers à trois points décisifs, ont aussi montré leur sang froid. Le cinq a ainsi marqué les 21 derniers points des Bleus. Si cela met en exergue le manque de solution sur le banc, cette force de caractère peut apporter une sérénité nouvelle pour les matches couperets.