Euro 2013 - France - Lituanie (62-76) : Les stats qui démontrent la faillite offensive des Bleus

Ce n’était peut-être pas leur soir. Mais il y a une autre théorie, plus solide. La France est tombée sur une belle défense lituanienne. Les Baltes ont su conserver une intensité rare et une agressivité de tous les instants pour gêner les Bleus. Les protégés de Vincent Collet n’ont pas su trouver des solutions et ont fini le match avec un piteux 40% de réussite aux tirs, eux qui tournaient à 50.8% depuis le début du tournoi. Si on met de côté Boris Diaw - auteur de six passes -, il n’y avait personne pour créer, tenter de pénétrer et apporter des solutions. Et comme les Français n’ont pas réglé la mire de loin (5 sur 21, soit 23.8%), ils n’ont pas pu lutter.

Non, non, ces 26 points ne correspondent pas aux points marqués par Tony Parker, qui nous a habitués à rendre ce genre de copie. C’est malheureusement, le bilan de l’ensemble des trois cadres made in NBA des Bleus. Tony Parker (11 pts à 4 sur 8, 2 rbds, 1 pd), Boris Diaw (7 pts à 3 sur 10, 4 rbds, 6 pds) et Nicolas Batum (8 pts à 3 sur 10n 6 rbds) ont souffert en attaque. Si TP a été bien limité par la défense lituanienne qui lui a fermé la raquette, Nicolas Batum n’a pas encore retrouvé la confiance et a même refusé certains tirs après ses ratés initiaux. L’attaque tricolore a pourtant cruellement besoin de sa capacité à créer et de son shoot. Avec un trio de stars aussi peu inspiré, la France ne pouvait pas espérer grand-chose…

Ce n’est pas la première fois que l’on pointe du doigt ce secteur depuis le début de l’Euro. La France n’a obtenu que 9 lancers francs face à la Lituanie (5 marqués contre 19 sur 23 pour la Lituanie). Et encore une fois, si les Baltes ont bien défendu, ce chiffre démontre surtout le manque d’agressivité offensive des Bleus. Du coup, la défense adverse voit son travail facilité. Tony Parker ne peut pas être le seul à provoquer et à percuter. D’autres doivent l’aider pour faire flancher la défense adverse.

On aurait aimé évoquer le bon match d’Alexis Ajinça (10 pts, 6 rbds), qui a tenu la route face aux solides intérieurs lituaniens. Ou même de Nando De Colo, qui continue d’alimenter la marque (12 pts). Mais après ce premier match du deuxième tour, c’est compliqué de retenir du positif. Les Bleus sont clairement entrés dans le vif du sujet. Et ils ont montré leurs limites. Si la défense a été assez rassurante, les Français doivent clairement hausser le ton. On pense à Nicolas Batum mais c’est un tout. Car la Lettonie et surtout la Serbie ne seront pas des adversaires faciles à prendre, loin de là. Les Bleus ont eu un avant-goût de ce qui les attend pour la suite. A eux d’en tirer les enseignements pour enfin rendre des copies propres d’un côté du terrain comme de l’autre...