Euro 2013 - Serbie - France (77-65) : Les stats qui démontrent que les Bleus n'y étaient pas

Il est difficile de gagner une rencontre sans mettre les paniers. Avec 38,7% de réussite aux tirs, les Français ne pouvaient pas espérer dominer une sélection telle que la Serbie. Et ce n’est cette fois pas la conséquence d’un démarrage manqué, le pourcentage était meilleur dans les deux premiers quarts-temps (40,6). Des manqués assez incompréhensibles sous le panier ont jalonné le match, mais cela n’a pas été mieux à longue distance (2/14 à trois points). Seuls Nicolas Batum et Antoine Diot ont réussi une tentative. Avec 50% au total, dont 41,2% à trois points, les Serbes ont été incontestablement au-dessus dans ce domaine.

Pour imposer sa loi, la France a besoin de compter sur ses deux joueurs majeurs, Tony Parker et Nicolas Batum. Cela n’a pas été le cas pour ce dernier match de groupe. Les deux joueurs NBA ont réalisé un 4/12 au shoot. Leader du scoring des Bleus, étant toujours dans les deux meilleurs marqueurs de l’équipe jusque-là, Parker a fait moins bien que quatre coéquipiers. Inhabituel. Son 0/3 à trois points n’a pas compensé ses difficultés à pénétrer une défense compacte qui lui a réservé un certain traitement de faveur pas toujours sanctionné par les arbitres.

Les Bleus étaient prévenus, la force des Serbes se situait surtout à l’intérieur. Et cela s’est vérifié avec un 40-32 dans la peinture en leur faveur, en plus d’une domination au rebond (41-34). Nenad Krstic (19 points), soutenu par Djordje Gagic (8 points, 5 rebonds) et Nikola Kalinic (8 rebonds), a encore été leur chef de file. En face, Alexis Ajinça a fait illusion durant la première partie du match (10 de ses 12 points), mais il a ensuite été mis longtemps hors-jeu par les fautes qui ont été provoquées contre lui. Et la rotation de Johan Petro et Joffrey Lauvergne n’a pas été au niveau (2 points et 1 rebond en 14 minutes à eux deux). La cascade de forfaits subie avant l'Euro s’est fait ressentir.

Si les Tricolores ont commis presque autant de fautes que leurs adversaires, ils n’ont pas été irréprochables au niveau de l’état d’esprit. Ils ont manqué d’agressivité alors que les Serbes ont de suite montré la couleur à ce niveau. Défensivement comme offensivement. La France était déjà qualifiée et n’avait pas à calculer en vue de son prochain quart de finale, mais elle n’a pas mis tous les ingrédients dans un duel accroché qui doit la préparer aux matchs couperets. Les joueurs ne s’en cachent pas et Vincent Collet a appuyé sur ce point au cours du match. Mais les Bleus n’arrivent pas encore à appliquer sur le terrain ce qu’ils souhaiteraient mettre en place.