La France aligne une troisième victoire face à la Pologne (69-66) et se qualifie pour les 8es

Après la balade bosnienne, le combat polonais a été gagné. Il semble loin ce premier match face à la Finlande, où les Français avaient été aux abonnés absents en défense. Vincent Collet s’attendait à un combat. Il n’a pas été déçu. Lors d’un match où Tony Parker a marqué l’histoire en devenant le meilleur marqueur de l’histoire de l’Euro, la Pologne a offert une opposition physique aux Bleus, qui ont répondu au défi et se sont imposés pour signer une troisième victoire en trois matches (69-66). Les voici d'ores et déjà qualifiés pour les huitièmes de finale.

Dans la perspective des matches couperets, cette rencontre était bienvenue. Les Bleus avaient besoin de ce genre d’opposition pour ne pas arriver à Lille la fleur au fusil. Ce lundi et après leur promenade dominicale, les Bleus n’ont pas pu se contenter d’un petit trot. Les rugueux Polonais leur ont mené la vie dure. Puissants, armés à l’intérieur, combatifs, ces derniers n’ont pas rendu la partie facile aux Français. Mais les protégés de Vincent Collet ont su se mettre au niveau.

Dans ce match physique, les Bleus ont mis de l’intensité. Ils ont fermé les vannes en défense en étant agressifs et en coupant les lignes de passes. Dans le sillage d’un Rudy Gobert parfait sur Marcin Gortat (10 pts), ils ont fermé la raquette et ont provoqué nombre de pertes de balles adverses (15), notamment au deuxième quart temps (6). Alors bien sûr, ce match n’a pas été parfait de bout en bout. Le début de rencontre a été serré (14-14, 10e). Et la Pologne, qui a bien gêné les Français en protégeant parfaitement son cercle, a même compté jusqu’à 7 points d’avance (16-23, 13e).

Mais les Français ont fait preuve de patience. Maladroits de loin (2 sur 11 à trois points), les champions en titre ont surtout trouvé des ressources pour faire exploser la défense polonaise. Après un bon passage d’un Boris Diaw offensif, Mickaël Gelabale, discret depuis le début de l’Euro, est sorti de sa boîte et a fait l’étalage de sa panoplie offensive dos au panier (12 pts). Nando De Colo a encore été omniprésent (12 pts, 8 rbds) et Tony Parker, meilleur marqueur français, a placé un coup d’accélérateur quand il a décidé de le faire (16 pts), notamment au troisième quart-temps. Juste après un passage parfait de Rudy Gobert, tant en défense qu’en attaque. Du Coup, la France est repassée devant au deuxième quart-temps avant de prendre un peu d’avance (38-30, 24e).

Au final, la Pologne n’a jamais lâché. Grâce à un excellent Adam Waczynski (18 pts), elle est restée dans le match jusqu’au bout. Mais la copie bleue est propre. La marque est très équilibrée. Collectifs, les Français peuvent se féliciter du visage démontré ce lundi. En défense mais aussi en attaque, ils ont trouvé les solutions pour calmer les ardeurs polonaises. Les joueurs de Vincent Collet ont maintenant un jour pour souffler avant de finir le travail contre la Russie, qui a trois revers au compteur, et Israël. Histoire d’assurer la première place de ce groupe qui leur tend les bras.