Les Bleus au laser

Il était très attendu après les forfaits de Tony Parker ou encore Antoine Diot. Propulsé meneur titulaire, l'ancien Choletais a rencontré quelques soucis pour s'adapter à son nouveau rôle chez les Bleus. S'il a évolué à ce poste à Valence cette saison, il n'a pas toujours été très à l'aise pour organiser le jeu et donner le rythme. Plus souvent aligné au poste 2 au fil de la compétition, il a confirmé ses qualités de scoreur et termine troisième meilleur marqueur tricolore (8.8 pts). On attendait un peu plus de lui. Mais à 23 ans, il a encore le temps de passer un cap.

Après une préparation réussie, le natif de Kinshasa a été plus en difficulté en Turquie. Intéressant en défense, il n'a pas réussi à apporter le petit plus en attaque avec son shoot de loin, efficace cette année à Gravelines et sa vivacité.

Un match lui a suffi pour exploser aux yeux du grand public. Et il a choisi sa rencontre. Face à l'Espagne (72-66), le meneur du Paris-Levallois, MVP du dernier championnat d'Europe Espoirs, a été la révélation. Plus discret ensuite et peu utilisé, il a toutefois montré des signes intéressants pour l'avenir.

L'ancien Manceau finit comme prévu meilleur marqueur tricolore. Mais on espérait encore un peu plus de son talent fou. Toujours aussi redoutable en défense avec ses longs bras, capable d'actions d'éclat en attaque avec des dunks puissants, il a toutefois manqué de régularité. A 21 ans, l'avenir lui appartient.

De retour après quatre ans d'absence, le néo-Villeurbannais a séduit. Discret en préparation, il s'est réveillé en Turquie pour être l'un des leaders offensifs du groupe grâce à une belle adresse de loin, notamment sur les premiers matches (55.6% sur le tournoi). A l'Euro 2011, son expérience du jeu européen, ses qualités physiques et son shoot devraient encore être des atouts de poids pour les Bleus.

Très peu utilisé par Vincent Collet, le jeune Choletais n'a pas eu le temps de montrer ses qualités et sa polyvalence. Le natif de Brest aura-t-il encore sa chance dans le futur ?

Retenu par ses qualités de shooteur longue distance, le Villeurbannais n'a pas réussi ses courtes missions. Son 1/5 aux primés sur l’ensemble du tournoi ne lui a pas permis de gagner plus de temps de jeu.

On aimerait le voir plus finisseur comme lors du dernier match face à la Turquie ((21 pts à 5 sur 8 aux primés). Mais Boris Diaw s'est investi et a été le chef d'orchestre offensif attendu. Il s'est ainsi démené pour mettre les siens dans de bonnes conditions avec sa science du jeu et montré le chemin à suivre. Il termine meilleur passeur et rebondeur des Bleus.

Plus en vue offensivement lors des dernières campagnes (9.7 pts au Mondial 2006, 8.9 à l'Euro 2007 et 6.5 à l'Euro 2009), le guerrier des Bleus, absent deux matches pour blessure, s'est contenté d'un rôle plus défensif cette année. Mais il reste un joueur précieux avec son impact et son leadership.

Il a été l'une des belles surprises du Mondial. Très efficace lors des deux premières sorties, l'araignée d'Abidjan, qui revient au Mans cette année, a été moins présente ensuite. Mais Koffi signe un tournoi intéressant.

La déception. Il devait être le point d'ancrage du jeu tricolore en Turquie. Il n'a été que l'ombre du pivot séduisant du tournoi de Villeurbanne. Trop souvent sanctionné pour des fautes rapides, le MVP français du dernier championnat a en plus manqué de réussite aux tirs (45.2% à 2 pts).

Du bon et du moins bon. Au début du tournoi, on a vu l'ancien Havrais sous son meilleur jour. Solide en défense, efficace en attaque grâce à sa mobilité, le joueur de Dallas a été une belle surprise notamment contre le Liban (14 pts, 9 rbds). Mais ensuite, il est retombé dans ses travers avec des fautes à foison et de nombreuses pertes de balles. Il a besoin de jouer pour devenir une valeur sûre.