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NBA - Les Golden State Warriors de Stephen Curry, vainqueurs des Boston Celtics, une dynastie à part

Antoine Pimmel

Mis à jour 17/06/2022 à 17:47 GMT+2

NBA - En battant les Boston Celtics lors du match 5 des Finales NBA 2022, Les Golden State Warriors ont marqué leur époque en décrochant une quatrième bague en huit ans. Cette équipe dirigée par Steve Kerr et drivée par Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green tient vraiment une place à part dans l'Histoire de son sport.

Draymond Green, Klay Thompson et Stephen Curry : le trio autour duquel la dynastie Warriors a été bâtie

Crédit: Getty Images

Et un, et deux, et trois… et quatre titres de champions NBA pour les Warriors de Stephen Curry. Quatre bagues en huit ans. Quatre bagues en six finales. Mais le trophée décroché la nuit dernière sur le parquet des Celtics tient forcément une place particulière dans le cœur et dans l’esprit des principaux protagonistes. L’émotion du moment nous donne même envie de dire que c’est le plus beau. "Celui-ci est différent, c’est sûr. Surtout en prenant en compte les trois dernières années", admet la superstar, fraîchement élue MVP.
Curry et ses partenaires reviennent de loin. Ils sont de retour au sommet. Ça ne fait pas vraiment longtemps qu’ils ont abandonné leur trône. Leur défaite contre les Raptors remonte à 2019. Pourtant, ça semble parfois si loin. Il y a eu le COVID-19. La bulle Disney. Et bien sûr les blessures. Celles de Klay Thompson - déchirure des ligaments croisés puis rupture du tendon d’Achille - mais aussi de ses deux camarades All-Stars.

La revanche d'un trio de champions

Deux ans en arrière, Golden State terminait la saison avec le plus mauvais bilan de la ligue. Kevin Durant est parti vers Brooklyn. Shaun Livingston a arrêté. Andre Iguodala a été transféré avant de revenir par la suite, dans un rôle plus proche de celui d’assistant coach que de joueur. Entre temps, les dirigeants ont commencé à anticiper l’avenir en compilant les choix de draft et les jeunes joueurs comme James Wiseman, Jonathan Kuminga - qui avait 12 ans au moment du sacre des Californiens en 2015 - Jordan Poole ou encore Moses Moody.
Ils ont continué de croire en leur trio de glorieux vétérans mais sans prendre le risque d’hypothéquer complètement le futur de la franchise. Ce qui n’a d’ailleurs pas toujours été très bien perçu par le staff ou même les cadres du groupe. Mais ils se sont tous réunis derrière un objectif commun : prouver que revenir au sommet était possible. Prouver qu’il était trop tôt pour enterrer cette équipe.
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Stephen Curry #30, Klay Thompson #11 and Draymond Green #23 of the Golden State Warriors celebrate after defeating the Portland Trail Blazers 114-111 in game two of the NBA Western Conference Finals at ORACLE Arena on May 16, 2019 in Oakland

Crédit: Getty Images

"Beaucoup de gens ont douté de nous. On s’en est servi pour continuer. J’ai une mémoire d’éléphant, je n’oublie pas. Ça donne une saveur vraiment particulière à ce titre", confie Thompson. "On a entendu toutes les conversations à propos de notre équipe et de ce que l’on était capable de faire. On a porté ça avec nous. Alors forcément, c’est spécial", ajoute Curry. En fait, ce titre des Warriors fait un peu penser à celui des Spurs en 2014. Les contextes ne sont pas tout à fait les mêmes puisque San Antonio n’avait pas gagné depuis sept ans avant d’aller au bout. Mais il s’agit dans les deux cas de formations drivées par le même noyau dur de joueurs draftés puis développés par la franchise.

Les Warriors à jamais dans l'Histoire

L’autre point commun, c’est évidemment l’aspect dynastique de la performance. Encore une fois, quatre bagues en huit ans. Avec un jeu tellement particulier, tout en mouvement. Justement inspiré en partie des Spurs de 2014. Ils dictent les codes en NBA mais ça ne les empêche pas de jouer différemment des autres équipes, qui prennent pourtant exemple. Kerr et ses assistants mettent l’accent sur le collectif, sur la circulation de balle accrue, sur les écrans non-porteurs, sur le small ball, etc. Mais aussi sur la défense. Dans vingt ans, les passionnés de basket se souviendront peut-être essentiellement des cartons offensifs des Splash Brothers. Alors que leur succès s’inscrit d’abord de l’autre côté du parquet. Normalement, à ce niveau, c’est l’attaquant qui impose le rapport de force. Contre les Warriors c’est l’inverse et c’est ce qui fait leur particularité.
C’est aussi une caractéristique qui rapproche cette équipe des plus grandes de l’Histoire. Stephen Curry et ses coéquipiers peuvent enflammer une rencontre comme les Lakers "Showtime" de Magic Johnson et verrouiller leurs adversaires comme les Bulls de Jordan. Attention, ça ne veut pas dire qu’ils sont plus forts. Mais ce quatrième sacre les propulse dans la cours des grandes dynasties du basket américain. Avec Boston, Los Angeles, Chicago et donc San Antonio.
"Il faut donner beaucoup de crédit à Steph, Klay et Draymond pour ce qu’ils ont construit. Ils seront encore cités dans cent ans", assure Iguodala. Alors les dynasties, par définition, elles s’inscrivent dans le temps… avant de s’éteindre un jour. Ça fait déjà huit ans que ça dure. Ce n’est probablement pas fini. Parce qu’en participant à cette campagne victorieuse, les Poole, Kuminga et consort peuvent apprendre au plus haut niveau. Dans l’espoir de perpétuer un jour cette domination. Peut-être qu'ils ne gagneront pas l'an prochain. Mais ils ont prouvé que la fenêtre restait ouverte pour sans doute deux ou trois ans si tout le monde reste en bonne santé. Ensuite, qui sait...
"Tous nos titres sont uniques et spéciaux. Celui-là est peut-être le plus improbable. Nous avons fait face à beaucoup de blessures et d’inconnues. Klay, Draymond, Steph. On a eu un nouveau groupe avec des jeunes joueurs autour de notre noyau dur. Mais c’est vraiment spécial de voir des gars comme Wiggins, Looney, Gary Payton ou Jordan Poole avoir un tel impact", reconnaît Kerr.
Jouer sur deux tableaux, le développement des talents et le titre, est une mission quasiment unique dans l’Histoire du sport. Les Warriors ont suivi cette voie, sans être sûr de savoir où ça les mènerait. "Tout a fini par payer. Il y a eu beaucoup de pleurs. On savait que c’était une possibilité [de gagner à nouveau] mais que ça devienne une réalité… c’est dingue", conclut Klay Thompson. Dingue, mais qu’est-ce que c’est beau. Et grand. Très grand.
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