Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Le poids de l'âge ?

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/05/2008 à 17:30 GMT+2

Usé par la répétition des rencontres, San Antonio a lâché notamment physiquement lors deux premiers matches face aux Los Angeles Lakers. Les Texans, qui avaient fait parler leur expérience face aux Hornets quelques jours auparavant, manquent de rythme. On

La différence entre l'expérience et la vieillesse est infime. Il n'y a même souvent qu'un petit pas à faire. En l'espace de quelques jours, les Spurs en ont fait la douloureuse expérience. Lundi, les Texans, remis d'aplomb par trois jours de repos, avaient fait parler leurs meilleurs atouts sur le parquet de la Nouvelle-Orléans. Grâce à leur vécu, leur défense en forme de muraille imprenable et leur collectif bien rôdé, ils avaient brûlé les ailes des Hornets lors d'un septième match cruel pour les coéquipiers de Chris Paul. A l'issue d'une telle performance, on les pensait capables de faire mentir le fameux proverbe qui régit la NBA depuis 2003 : "Les Spurs ne gagnent que les années impaires".
Deux rencontres plus tard, la donne a bien changé. Les fans texans ont vu leurs vieux démons ressurgir. Le poids des années est revenu sur le devant de la scène. Lors du Game 1 face aux Lakers, les champions en titre ont ainsi explosé physiquement après la pause. Sur la lancée de leur victoire face aux Frelons, ils avaient pourtant réussi à prendre 20 points d'avance au cours de la deuxième période. Avec eux d'habitude le match aurait déjà été plié. Mais voilà, la fatigue a fait son apparition. Et Kobe Bryant s'est réveillé pour éteindre les espoirs texans de débuter idéalement cette série.
Deux matches qui en disent long
L'histoire a bégayé vendredi soir. Toujours marqués par leur quatrième quart-temps catastrophique du match 1, les Texans ont fait preuve de maladresse dès le début de rencontre, avec un 16 sur 46 de réussite au tir (35%) en première mi-temps et notamment un terrible 2 sur 7 aux lancers-francs. Avant de céder dès la fin du deuxième quart-temps. Les Californiens n'en demandaient pas tant. "N ous sommes menés 2 à 0. Nous aurions dû être à 1-1" , regrette Ginobili. "Je crois qu'ils ont connu un jour sans, qu'ils avaient les jambes lourdes. Ils ont beaucoup joué ces temps-ci. Cela arrive", a expliqué Phil Jackson, l'entraineur des Angelinos.
La répétition des matches est une des raisons de cette faillite. Mais elle n'est pas la seule. Il ne faut pas oublier les problèmes rencontrés par les Spurs à l'issue de leur victoire chez les Hornets. En raison de soucis mécaniques, leur avion est resté cloué au sol à la Nouvelle-Orléans. Résultat : plus de cinq heures de retard et une nuit passée dans l'avion ! De quoi fatiguer encore un peu plus les "vieux" Spurs qui affichent une moyenne d'âge de 32 ans pour les 13 joueurs majeurs. Depuis, ils ont perdu un peu leur rythme comme le témoigne leur piteux 37.4 % de réussite aux tirs sur les deux premiers matches à Los Angeles.
Où en sont-ils ?
Manu Ginobili est d'ailleurs un peu le symbole de cette défaillance. Si Sasha Vujacic fait un boulot énorme sur lui en défense, le Gaucho manque terriblement de jus. Visiblement, l'Argentin, touché à la cheville et qui n'a dormi qu'une demi-heure lundi soir, est sur les rotules. Avec seulement 8.5 points à 23% de réussite sur les deux premiers matches de la finale de Conférence, il n'apporte pas cette folie qui fait défaut aux Spurs."J'ai joué horriblement mal", reconnait le "cheval fou de la Pampa". Conscient du coup de moins bien de son ailier, Gregg Popovich a même été contraint de le sortir à nouveau du cinq majeur.
Bien sûr, les Lakers récitent aussi leur partition à la perfection. Pour leur quatrième opposition en playoffs depuis 2001, Phil Jackson connait tous les secrets des Spurs. Il sait par exemple quand ses joueurs doivent trapper Tony Parker ou comment profiter des errements d'un Tim Duncan très irrégulier. Mais voilà, les clefs de cette série semblent surtout liées à l'état physique des Texans. Et les questions s'accumulent: l'équipe la plus âgée de la Ligue est-elle au bout du rouleau ? Est elle trop vielle pour faire douter une formation violine et or en pleine possession de ses moyens dans le sillage de son Big Three (Bryant-Gasol-Odom) ? Les disciples de Popovich ont-ils assez de gaz pour repartir vers les sommets ?
Des questions pour l'instant sans réponse même si les fans texans seront vite fixés. Car le match 3 donnera vite toutes les indications nécessaires. En effet depuis le début de la "postseason", les shooteurs des Spurs n'ont jamais été aussi efficaces qu'au AT&T Center où ils restent sur 12 victoires de suite en playoffs. En six rencontres cette saison, les Spurs tournent même à 103.3 points par match devant leur public contre 86.7 à l'extérieur. En clair, TP et compagnie ne devraient pas montrer le même visage dimanche. "Nous sommes confiants. Nous sommes une très bonne formation à la maison. Nous allons retrouver nos paniers, notre public et notre famille", souffle Duncan. Il faudra toutefois encore remonter un 2-0. Comme face aux Hornets. Mais bon avec les Spurs, l'expérience pourrait bien très vite reprendre ses droits sur les ravages de l'âge.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité