Les Spurs à l'orgueil

Home sweet home. Il n'y a rien de mieux que de retrouver son chez soi. Ce n'est pas les Spurs qui diront le contraire. Lors des deux premiers matches de cette finale de Conférence Ouest, les Texans ont marqué le coup. Usés par la répétition des matches, lessivés par une soirée passée dans l'avion, déréglés, ils avaient laissé filer le match 1 sur une baisse régime fatale avant de plier largement au game 2. De retour sur leur parquet, devant leur public si fidèle, les coéquipiers de Tony Parker étaient attendus pour une réaction. Elle a été remarquable. Digne du champion en titre !

Dos au mur, les Spurs ont donc trouvé les moyens de réagir. Comme souvent... Et comme souvent, c'est le Big Three qui a montré le chemin à suivre. Tim Duncan (22 pts et 21 rebonds), Tony Parker (20 pts) et Manu Ginobili (30 pts) ont inscrit 72 points à eux trois, soit 70 % des points de l'équipe. Tout simplement énorme. L'Argentin est d'ailleurs le meilleur symbole de cette renaissance. Transparent au Staples Center, il a retrouvé tout son tranchant.

Lui qui ne tournait qu'à 8,5 points en moyenne lors des deux premiers matches de la série a montré le chemin à suivre. Avec 22 points en 17 minutes lors de la première mi-temps, le Gaucho a fait des ravages. Malgré une cheville douloureuse et la fatigue, il termine avec 30 points au total dont un terrible 5 sur 7 à trois points. De quoi faire exploser la défense des Lakers si solide jusqu'à présent. "C'est un grand compétiteur, sourit Gregg Popovich, son entraîneur. Il avait endossé une grande part des responsabilités après le premier revers. Il a su retrouver confiance. Ce genre de réaction n'est plus une surprise de sa part".

Si le Big Three texan a fait parler la poudre, le succès des champions en titre s'est également construit en défense. Car si Kobe Bryant a encore bien rempli sa feuille de stats (30 pts), les autres Californiens ont été muselés à l'image de Pau Gasol (15 pts à 7 sur 18) et de Lamar Odom (11 rbds mais 7 pts à 2 sur 11). La défense au rendez-vous, les Texans ont alors pu dérouler et s'appuyer sur une efficacité aux tirs retrouvés pour creuser l'écart au fur et à mesure (49-39 à la pause, 69-57 36e). "Aujourd'hui, nos passeurs ont mis les shooteurs dans des positions faciles. C'est une différence", s'est réjoui Gregg Popovich, félicitant entre autres Tony Parker, qui termine meilleur passeur de son équipe avec Tim Duncan. Il faudra désormais confirmer dès mardi lors du match 4. Mais il ne faut jamais sous-estimer le coeur d'un champion. Et surtout quand il joue à la maison...