Le grand bond de Noah

Le Français incontournable de la saison ne s'appelle ni Tony Parker ni Boris Diaw. Noah a pris une envergure nouvelle, au point de se voir pris en considération par certains pour le trophée de joueur ayant le plus progressé (MIP). Est-il devenu indispensable aux Bulls? Oui! Pendant ses dix matches d'absence pour cause de blessure à la voûte plantaire en mars, Chicago a perdu dix fois... Depuis son retour, les Bulls en ont gagné dix sur quatorze. Il est désormais respecté en NBA.

Un an après la révélation Nicolas Batum, un autre "Frenchie" a très bien tenu le choc en tant que "rookie". Avec 52% de réussite aux shoots, dont 42% à trois points, le Guadeloupéen de 22 ans a eu la main sûre et très souvent un impact quand il lui a été fait confiance (généralement, en cas de blessures de titulaires). Dallas garde bien au chaud cet arrière de talent, qui a explosé fin mars avec 40 points enfilés face à Golden State (9 sur 11 à trois points).

Un an après sa meilleure saison en carrière (22 pts, 7 passes de moyenne, un 3e All Star Game, 13 matches à plus de 30 points), le bilan est tout autre pour Parker qui a surtout cumulé les pépins: entorse de la cheville gauche, inflammation de la voûte plantaire gauche, nouvelle entorse de la cheville gauche, problème à la hanche gauche puis fracture de la main droite... Manquant 28 matches, il a moins rayonné sur le jeu des Spurs. La saison prochaine sera capitale car son contrat prend fin en juin 2011. "TP" aura alors 29 ans.

Dans l'ensemble épargné par les blessures, il n'a pas eu la trajectoire ascendante que ses play-offs 2009 laissaient envisager. Stan Van Gundy l'a gardé dans un rôle de sixième homme mais "MP3" monte en puissance et a reçu l'appui d'un certain Charles Barkley: "Après Joakim Noah, c'est mon deuxième joueur préféré. Il adore défendre sur les meilleurs et c'est un grand shooteur à trois points. Il est peut-être le joueur le plus sous-estimé de NBA".

Pour sa première saison complète avec les Bobcats, il est resté discret. L'arrivée du gourmand Stephen Jackson a amputé ses stats (4 pts de moins en moyenne par match) mais Larry Brown lui a conservé sa confiance (le Bordelais est le seul Bobcat à avoir joué les 82 matches) et la franchise a décroché une place en play-offs pour la première fois. Il finit 2e meilleur passeur de NBA chez les ailiers forts.

Il a joué plus de deux fois moins de matches que l'an passé, la faute à une opération d'une épaule qui l'a privé de 45 rencontres jusqu'à fin janvier. Il a bien muri: toutes ses stats sont en nette progression (passant de 5 à 10 points par match, à 52% de réussite), avec une pointe à 31 points contre Minnesota fin février.

Encore une saison à oublier pour Turiaf, victime de blessures à répétition qui lui ont fait manquer la moitié des matches. Autant de rebonds et de passes que la saison passée mais moins de points et, surtout, de contres.

Totalement ignoré jusqu'en janvier, il a démarré sa saison avec une prestation à 15 points (100% de réussite) et 9 rebonds, pour son premier match NBA depuis plus de deux ans. Après, il est apparu une fois sur deux en moyenne. Libre en juin, sa carrière va peut-être enfin débuter...

Placardisé jusqu'au 1er mars (11 apparitions en 60 matches), il n'a ensuite manqué qu'un seul match sur les 22 derniers des Nuggets. Son temps s'est amélioré par rapport à l'an passé mais guère son rendement...

Dans la pénombre en 2008-2009 (13,4 min, 1,3 rbd, 3,4 pts), il est carrément passé au cachot cette saison. L'avenir n'est pas très rose pour lui en NBA.