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Salaires : comment les joueurs NBA sont devenus les nouveaux riches du sport français

Alain Mattei

Mis à jour 07/07/2016 à 12:25 GMT+2

Si vous trouvez que les footballeurs sont trop payés, évitez de jeter un œil aux derniers contrats signés en NBA. Les sommes distribuées par la grande ligue de basket s'affolent, et cela profite aux Français.

Nicolas Batum (Charlotte) contre Miami en NBA le 9 décembre 2015

Crédit: AFP

341 millions de dollars. Cette somme astronomique, c’est celle qu’on obtient en cumulant les contrats signés par Nicolas Batum, Evan Fournier, Joakim Noah et Ian Mahinmi ces derniers jours. Avec 21,6 millions d’euros par saison, Batum devient immédiatement le sportif français le mieux payé. Rien qu’avec son salaire, il fait mieux que les revenus de Tony Parker ou Karim Benzema lorsqu’on prend en compte leur salaire et le sponsoring. En plaçant ces nouveaux salaires sur le classement dressé par l’Équipe Magazine en février dernier, le résultat est étonnant. La NBA fait désormais la loi.

Les enfants de la télé

Pourquoi autant d’argent ? Comme souvent, les droits TV sont passés par là. En 2014, la NBA a signé un accord record avec ESPN et TNT. À partir de la saison à venir, les deux chaînes payeront 2,1 milliards d’euros chaque saison pour diffuser des rencontres. Jusque-là, le tarif était de 930 millions. Ce contrat a un impact énorme.
Le fonctionnement de la NBA est commandé par le CBA (Collective Bargaining Agreement). Selon cet accord collectif approuvé par la ligue et le syndicat des joueurs, 51% des revenus de la NBA doivent être utilisés pour les salaires des joueurs. L’équation est donc simple : plus de revenus, c’est plus d’argent pour les joueurs. Merci les droits TV !
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Evan Fournier (Orlando Magic) NBA 2015

Crédit: AFP

Lors de la saison à venir, le plafond salarial autorisé pour chaque équipe (salary cap), sera fixé à 94,1 millions de dollars. C’est 20 millions de plus qu’en 2015-16 ! L’évolution du salary cap depuis sa création est assez incroyable.
La saison prochaine, le plafond salarial devrait dépasser le cap des 100 millions de dollars. Or il y a toujours le même nombre de joueurs dans chaque effectif, ce qui tire obligatoirement les salaires vers le haut. Sans oublier que s’il y a un plafond salarial, il y a aussi un plancher.
Cette saison, les équipes vont devoir dépenser au minimum 84,7 millions de dollars sur les salaires de leurs joueurs. Voilà comment des éléments très moyens se retrouvent avec des rémunérations astronomiques.

Du talent à revendre

Si les joueurs français ont touché le jackpot, c’est aussi pour leurs performances. Batum, Fournier, Noah et Mahinmi sont tous de très bons joueurs, des titulaires solides en NBA. Depuis l’arrivée de Tariq Abdul-Wahad sur les parquets américains en 1997, l’Hexagone est devenu un immense vivier de talents pour les recruteurs NBA. Ils étaient 12 sous contrat la saison dernière, et cinq autres ont été sélectionnés lors de la dernière Draft !
Ils devraient donc encore être nombreux à signer des accords de ce genre dans les années à venir. Le prochain sur la liste ? Rudy Gobert. Le pivot du Jazz est éligible pour une prolongation de contrat. Il devrait bientôt signer pour plus de 100 millions de dollars.
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Rudy Gobert, le pivot de l'équipe de France, lors de l'Eurobasket 2015.

Crédit: AFP

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