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Les Knicks ne reconstruisent pas, et c'est risqué

Alain Mattei

Mis à jour 07/12/2016 à 12:08 GMT+1

Les Knicks gagnent des matches. Mais sont-ils vraiment en train de reconstruire quelque chose de durable ? Pas vraiment.

Kristaps Porziņģis avec les Knicks en NBA - 2016

Crédit: AFP

Quatre victoires de suite. Neuf succès en douze sorties. Ça va plutôt bien pour les Knicks. Ces derniers jours, la mythique franchise joue mieux. Kristaps Porzingis continue sa progression, Carmelo Anthony partage les responsabilités tout en se montrant décisif dans les dernières minutes, Derrick Rose tient debout. Sur le papier, c’est du tout bon. Mais sur le long terme, la franchise n’est pas forcément mieux armée.

Trop fragiles

Commençons par cette année. Les locataires du Madison Square Garden remontent doucement le classement de la conférence Est. De ce côté du pays, en playoffs, avec un effectif expérimenté, ils pourront embêter à peu près toutes les équipes qui n’alignent pas LeBron James sur le parquet. Le problème : combien de joueurs seront à 100% à ce moment-là ?
Joakim Noah joue à peine 22 minutes par match. Ses stats continuent de baisser, et sa santé reste incertaine. Derrick Rose joue mieux, mais il n’est jamais garanti qu’il garde la forme. Anthony, désormais âgé de 32 ans, n’a pas été épargné non plus ces dernières années.
Avec trois titulaires qui ont passé les 30 ans et un Derrick Rose dont les articulations ont probablement le double de cet âge, rien n’est assuré. Le problème, c’est qu’avec un tel effectif, on joue pour gagner de suite. Sauf que New York est trop court pour aller chercher Cleveland, et très probablement Toronto.

Reconstruction… en 2018 ?

Que va-t-il se passer dans deux ans, lorsque Noah risque d’être encore plus en difficulté (mais toujours payé plus de 18M$) et que Carmelo Anthony, à 34 ans et sans titre, pourra partir (été 2018) ? C’est probablement là qu’il faudra repartir de zéro. Porzingis risque de se retrouver bien seul.
Cela n’aurait pas été agréable de tout casser et de perdre beaucoup de matches dès cette saison. Mais cela ne sera pas drôle non plus dans deux ou trois saisons. La free agency ? New York est une ville attirante, et Porzingis sera un atout de recrutement majeur. Mais les joueurs libres ont récemment montré qu’ils sont davantage fixés sur des projets très avancés. La Draft ? En naviguant dans le milieu du tableau, il va falloir être futé pour trouver des joueurs majeurs.

L’exemple Dallas

Attention, tout ça n’est pas forcément un reproche ! Les Knicks ont le mérite d’essayer. Après des années de misère, c’est une bonne nouvelle de voir cette franchise gagner. À la manière de Dallas ces dernières saisons, la direction a décidé de ne pas laisser tomber, et de faire de son mieux pour gagner le plus possible dans l’immédiat.
Certaines franchises n’abandonnent pas tout parce qu’elles n’ont que très peu de chances de voir le titre, et c’est tant mieux. Les Mavericks ont montré en 2011 qu’on peut y arriver. Mais leur saison actuelle montre aussi les limites du procédé. Les Knicks ne sont actuellement pas en reconstruction. Avec tout le bonheur présent et les risques futurs que cela entraîne.
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