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[Notre débat] Westbrook, Harden, Leonard, Thomas : Qui mérite le plus d'être élu MVP cette saison ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/04/2017 à 17:32 GMT+2

NBA - Russell Westbrook (Oklahoma City Thunder), James Harden (Houston Rockets), Kawhi Leonard (San Antonio Spurs), Isaiah Thomas (Boston Celtics). Deux favoris et deux outsiders pour le très convoité titre de MVP, le meilleur joueur de la saison régulière en NBA. Quatre de nos journalistes défendent chacun l'un de ces candidats. Qui aura le dernier mot ? A vous de juger.

Kawhi Leonard, Russell Westbrook, James Harden et Isaiah Thomas

Crédit: Eurosport

Russell Westbrook (Oklahoma City Thunder)

Par Martin Mosnier
Il y a les règles et ce qu'on en fait. Il est écrit que le trophée de MVP doit être attribué à celui qui a signé une grande saison d'un point de vue individuel tout en faisant gagner les siens. Voilà pour la théorie. Mais cette saison NBA échappe au rationnel. Et lorsque ce que l'on pensait impossible se réalise, lorsqu'un joueur termine la saison en affichant un triple-double de moyenne, en faisant tomber des records vieux de plus d'un demi-siècle, les règles méritent d'être repensées et l'irréel récompensé. Parce qu'il faut bien comprendre que la saison de Russell Westbrook est absolument historique. 31,6 points, 10,7 rebonds et 10,4 passes de moyenne : le bilan est surnaturel.
L’exercice de "Russ West" est suffisamment exceptionnel et historique pour mériter la récompense individuelle suprême. Personne lors du dernier demi-siècle n'a atteint de telles hauteurs (Oscar Robertson 1961/1962, le seul à signer un triple-double sur une saison jusqu'ici). Surtout qu'Oklahoma City est loin d'être ridicule cette saison. Le Thunder, sixième de la conférence ouest, va disputer les playoffs. Malgré le départ de leur franchise player l'été dernier, Kevin Durant. Le meilleur scoreur de la saison porte à bout de bras son équipe. Certes, Oklahoma n'est pas au niveau des Rockets, des Spurs ou des Warriors mais Westbrook n'est pas aussi bien entouré que Curry, Leonard ou Harden. Alors comment ne pas couronner celui qui a survolé la saison, celui qui a marqué l’histoire, soir après soir, de novembre à avril ?
Visuel : la saison historique de Russell Westbrook en chiffres

James Harden (Houston Rockets)

Par Glenn Ceillier
La course au MVP n'est pas qu'une question de statistiques. C'est aussi une histoire de performance collective. Les résultats de la franchise pèsent de tout leur poids. Pour être MVP, il faut réussir à tirer le meilleur de son équipe et de ses coéquipiers. Cette saison, James Harden remplit tous ces critères. Du point de vue des stats, déjà. Reconverti meneur de jeu par Mike D'Antoni au coup d'envoi de cet exercice, il a tourné à 29,1 points (44% au tir), 8,1 rebonds et 11,2 passes de moyenne en saison régulière. Alors bien sûr, il ne défend pas et perd un nombre hallucinant de ballons (5,7 par match). Mais il a un impact dingue sur le jeu dans le secteur offensif.
Le point qui pourrait - et doit - même faire pencher la balance en sa faveur reste la performance collective de Houston. Personne n'attendait les Rockets aussi forts dans cet exercice. Dans le style très offensif prôné par Mike d'Antoni, la franchise texane étonne et affiche le troisième bilan de la Ligue (55 victoires, 27 défaites) avant d'attaquer les playoffs. James Harden est la principale raison de cette excellente performance réalisée par les champions 1994 et 1995. Il montre le chemin à suivre, fait des différences et permet à ses coéquipiers de profiter des espaces qu'il libère. Voilà pourquoi il doit être le MVP cette saison.
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James Harden (Houston Rockets)

Crédit: Panoramic

Kawhi Leonard (San Antonio Spurs)

Par Maxime Dupuis
Commençons par un constat qui n'engage que moi : James Harden sera MVP. J’en suis convaincu. Ses performances individuelles associées au bilan des Houston Rockets lui permettront de décrocher le Graal. Russell Westbrook a beau imiter Oscar Robertson à la perfection, et même le dépasser, il risque de connaitre le même destin : un MVP doit aussi gagner des matches et le bilan du Thunder, 6e à l’Ouest à l'issue de la saison régulière, pourrait plomber son formidable one man show. Kawhi Leonard, lui, gagne des matches. Et présente une feuille de stats plutôt reluisante : 25,5 points (à 48,5% d’adresse), 5,8 rebonds et 3,5 passes. Le bilan des Spurs ? C’est le deuxième à l’Ouest et le deuxième de la Ligue, tout simplement (61-21). Mais, encore une fois, personne n’en parle.
Pourquoi ? Parce que Gregg Popovich. Parce que les Spurs. Parce que San Antonio a fait de l’excellence la norme. Et pour une autre raison (extra-sportive) simple : Leonard n’est pas une machine à sourire, à punchlines et à faire des publicités à tout va. Résultat : sa communication est minimaliste, comme ses chances d’être MVP. Et pourtant, il est bon de rappeler que les Spurs ont perdu le meilleur joueur de leur histoire à l’intersaison. Et que, même si Tim Duncan n’avait plus l’influence de ses 25 ans, il n’en restait pas moins un porte-étendard et un guide. Leonard, sans sourciller, a pris la relève sans que San Antonio n’en pâtisse une seule seconde. Et rien que pour ça, il mériterait un trophée.
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Kawhi Leonard (San Antonio) contre Houston

Crédit: AFP

Isaiah Thomas (Boston Celtics)

Par Nicolas Buzdugan
Comment appelle-t-on un meneur de jeu d’1m75 - oui, 1m75 - qui a porté son équipe à la première place de sa conférence, a terminé troisième meilleur marqueur de la saison régulière (28,9 points de moyenne à plus de 46% au tir) et s’est imposé comme le joueur le plus décisif de la Ligue (près de 10 points par match dans les quatrièmes quarts-temps) ? Un MVP en puissance, non ? La saison que vient d’accomplir Isaiah Thomas avec les Celtics de Boston est tout bonnement exceptionnelle. Si les C’s se sont octroyés le luxe de terminer devant l’armada des Cavaliers de LeBron James à l’Est, c’est quasi exclusivement grâce à l’œuvre d’"IT". Son époustouflante vista, sa délirante efficacité dans le "money time". Bref, son changement de dimension qui l’a propulsé, à la surprise générale, dans un rôle de franchise player.
Thomas a épaté la galerie, souvent gagné les matches à lui seul et ramené l’équipe la plus titrée de l’histoire à un rang conforme à son standing. Pas une mince affaire pour une formation qui était annoncée comme un outsider potentiel de Cleveland en novembre dernier. Pas comme un concurrent désigné. Dans une saison où la chasse aux stats est devenue reine, où les triples-doubles ont dégouliné de tous les côtés, et où des records historiques sont tombés - parfois au détriment des performances collectives -, décerner le titre de MVP à "IT" ne serait pas insensé. Cela récompenserait le joueur le plus "clutch" du moment. Mais ne nous voilons pas la face : Thomas terminera sans doute au pied du podium dans une course perdue d’avance. A une 4e ou 5e place (devant ou derrière LeBron) que certains jugeront peut-être même flatteuse… Il n’empêche, cette saison restera marquée du sceau d’un meneur de poche génial, que personne n’avait vu venir.
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Le duel Isaiah Thomas (Boston Celtics) - Russell Westbrook (Oklahoma City Thunder)

Crédit: AFP

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