Avec un Joël Embiid en mode vengeur masqué, les Sixers reprennent l'avantage du terrain face au Heat

Quelques heures avant le Match 3 entre les Sixers et le Heat, il se murmurait sur la toile que Joel Embiid risquait de sérieusement endommager son œil gauche s’il était victime d’un nouveau choc trop violent au niveau du visage. Difficile, à ce moment-là, de l’imaginer faire ses débuts en playoffs cette nuit. Et pourtant, les souhaits du camerounais ont été exaucés. Frustré de ne pas avoir pu jouer les deux premières rencontres de la série – il s’est fracturé le plancher orbital gauche il y a quelques semaines – le pivot All-Star avait livré ses états d’âmes sur les réseaux sociaux après le Match 2 perdu par ses coéquipiers. Un coup de gueule envers sa franchise qui cachait surtout son envie pressante de jouer. C’est donc avec un masque de protection que le super héros a repris sa place au centre du jeu de Philadelphie cette nuit. Malgré les risques.

Sa présence a évidemment fait la différence. Car même limité à 30 minutes, il a su avoir un impact. Il a terminé avec 23 points, 7 rebonds et 4 passes. Il n’y avait aucun joueur pour l’arrêter du côté de Miami. Même Hassan Whiteside, un autre beau bébé (2,13 mètres, 120 kilos) n’a quasiment pas été utilisé (13 minutes) pour contenir le vengeur masqué des Sixers. Sans vis-à-vis, Embiid a planté sept points consécutifs pour plier le match dans le quatrième quart temps. L’écart est alors passé de +7 à +14 à seulement trois minutes de la sirène finale.

Globalement, les joueurs de Brett Brown ont accéléré dans les dernières minutes sous l’impulsion du cinq de départ. Ben Simmons a ajouté 19 points (12 rebonds, 7 passes), 21 chacun pour Dario Saric et Marco Belinelli. Les Sixers ont notamment fait preuve d’une superbe adresse extérieure (18/34 à trois-points) qui explique les 128 points marqués au total. Le match a eu beau être offensif, les coups se sont multipliés. Justin Anderson et Dwyane Wade se sont chauffés en tête-à-tête avant d’être séparés tandis que Justice Winslow a essayé de déchirer le masque de protection de son adversaire. C’est aussi ça, l’atmosphère des playoffs. Une ambiance découverte par Embiid cette nuit conclue avec la deuxième victoire en trois matches pour Philadelphie. Les Sixers reprennent ainsi l’avantage du terrain.

Trois matches, trois victoires pour New Orleans. Comme quoi, le sixième rang des Pelicans ne voulait pas dire grand-chose. Ils semblent vraiment plus forts que les Blazers, une équipe qui n’avait gagné qu’un seul match de plus qu’eux en saison régulière (49 contre 48). Si les deux premières rencontres avaient laissé un peu de plus au suspense, le duel a tourné à la correction cette nuit. Très rapidement. L’écart était déjà de 16 points en faveur des Pelicans après douze minutes. Ils ont simplement déroulé par la suite en veillant à contenir (encore une fois) Damian Lillard, limité à 20 points à 5/14. Anthony Davis a marqué 28 points, Nikola Mirotic en a planté 30 et Rajon Rondo a distribué 11 passes décisives en plus de ses 16 unités scorées. C’est à se demander si Portland a autre chose à jouer que d’éviter le coup de balais (un 4-0) en sauvant l’honneur...

Le champion NBA en titre Golden State n'a plus besoin que d'une victoire pour atteindre le 2e tour des play-offs NBA après son succès 110 à 97 à San Antonio, jeudi. Les Warriors mènent trois victoires à zéro face aux Spurs et peuvent décrocher leur billet pour le 2e tour en cas de succès dimanche sur le parquet de San Antonio. En l'absence de Stephen Curry, toujours convalescent après une blessure au genou gauche, Kevin Durant et Klay Thompson ont marqué respectivement 26 et 19 points. Mais Durant n'a pas terminé la rencontre : il a connu une grosse frayeur en se tordant la cheville gauche et a suivi la fin du match depuis le banc des remplaçants.

"On mène trois à zéro, mais on sait très bien que rien n'est jamais acquis en NBA, il va falloir se battre encore dimanche", a prévenu Thompson. San Antonio est resté au contact jusqu'au 3e quart-temps, remporté 32-26 par des Warriors qui ont ainsi doublé leur avance (+6 à la mi-temps). La rencontre se disputait dans un climat difficile pour la franchise texane, d'un Tony Parker qui s'est distingué au scoring (16 points). Elle était privée de son emblématique entraîneur Gregg Popovich, dont l'épouse, Erin, est décédée mercredi.