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Une confrontation USA - Reste du monde peut-elle sauver le All-Star Game ?

Antoine Pimmel

Mis à jour 15/02/2020 à 12:08 GMT+1

NBA – Alors que la ligue va tenter un format inédit pour la prochaine édition du All-Star Game, dont on sent l’échec arriver, on aimerait que le match des étoiles oppose plutôt les meilleurs internationaux aux meilleurs joueurs américains. On ne voit que ça pour redonner de l’intérêt à cette rencontre culte mais de plus en plus fade.

LeBron James et Giannis Antetokounmpo lors de Milwaukee - Los Angeles Lakers en NBA le 19 décembre 2019

Crédit: Getty Images

Dans une énième tentative désespérée de sauvetage du All-Star Game, la NBA a décide de changer, une fois de plus, le format et les règles d’un événement certes traditionnel mais en sérieuse perte de vitesse. Le match phare du dimanche, qui réunit les 24 meilleurs joueurs des deux Conférences, ressemble de plus en plus à une parodie de basket. Et ça ne va sûrement pas s’arranger avec la nouvelle formule. Les scores seront désormais remis à zéro après chaque quart temps pour finalement être cumulés ensuite lors d’une dernière ultime période, disputée sans chronomètre mais avec un nombre de points à atteindre.
Ça peut paraître incompréhensible à première vue. Soyons donc plus précis : les quarts temps sont indépendants les uns des autres et l’équipe qui gagne au bout des 12 minutes remporte 100 000 dollars pour l’association de son choix. Pour finir, les points des trois quarts temps sont compilés pour chaque formation et pour l’emporter définitivement il faut atteindre le score le plus élevé, auquel s’ajoutent 24 pions, en honneur au numéro de Kobe Bryant, légende décédée fin janvier. Si le Team Giannis décroche le QT1 et le QT2 par 25-20 à chaque fois avant de perdre 20-25 le QT3, le score sera de 70-65 à l’entame de l’ultime période. Le premier à 94 (70+24) gagne le match. Voilà, ce n’est pas si compliqué en soi. Mais le simple fait qu’une explication soit nécessaire illustre l’absurdité de cette édition 2020.

Oui pour l'hommage à Kobe, non pour les nouvelles règles

On a le sentiment que la mort du Black Mamba a donné à la ligue un prétexte pour changer des règles sur fond d’hommage. Les numéros 24 et 2 – pour la fille de Bryant, elle aussi décédée dans l’accident d’hélicoptère – que porteront les deux équipes suffisaient amplement. Il n’y avait pas besoin de dénaturer le basket. Les dirigeants sentent le désintérêt du public. D’ailleurs, même les audiences sont en baisse cette saison. Mais les responsables NBA n’ont pas compris que la compétitivité, réclamée par le public, ne dépendait d’une formule loufoque. Pour vraiment rendre hommage à Kobe, il faudrait juste que les deux équipes jouent à fond. Comme il le faisait lui.
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LeBron James rend hommage à Kobe Bryant

Crédit: Getty Images

Mais ça, ce n’est pas vraiment du ressort de la ligue dans le fond. C’est aux stars invitées de jouer le jeu, ce qu’elles font de moins en moins. Alors la ligue peut tout de même encourager la compétition. Elle peut chercher des indices dans la sélection faite par Giannis Antetokounmpo pour dimanche. Le MVP des Bucks a choisi coup sur coup Joel Embiid et Pascal Siakam, deux Camerounais. Deux joueurs africains associés au Grec d’origine nigériane. Giannis sait que les internationaux ont souvent à cœur de briller lors du All-Star Game. Peut-être plus que les Américains. Et elle est là, la formule !

Un All-Star Game au parfum de finale Olympique

La NBA devrait s’inspirer de la NHL (la ligue de Hockey Nord-américain) et de la… Jeep Elite en proposant une rencontre entre les meilleurs joueurs US opposés au reste du monde. Les Etats-Unis se félicitent d’avoir le championnat le plus relevé de la planète – à juste titre – et saluent aussi leur ouverture de plus en plus grande sur l’international. Autant aller au bout du raisonnement avec un duel aux faux airs de finale des Jeux Olympiques. On est prêt à parier que les internationaux seront déterminés à prouver à leurs confrères qu’ils sont capables de les battre. Là, il y aurait une rivalité ! Et qui dit rivalité dit enjeux et donc… compétitivité. Le maître mot. Il y a aujourd’hui un vivier assez important pour composer deux escouades de rêve. On peut s’y coller :
  • Team USA : LeBron James, Kawhi Leonard, James Harden, Anthony Davis, Damian Lillard, Jimmy Butler, Bam Adebayo, Donovan Mitchell, Russell Westbrook, Jayson Tatum, Kemba Walker.
  • Team World : Giannis Antetokounmpo (Grèce), Rudy Gobert (France), Nikola Jokic (Serbie), Joel Embiid (Cameroun), Pascal Siakam (Cameroun), Domantas Sabonis (Lituanie), Bogdan Bogdanovic (Serbie), Evan Fournier (France), Jamal Murray (Canada), Shai Gilgeous-Alexander (Canada), Ben Simmons (Australie), Luka Doncic (Slovénie).
Il y a match ! Ces sélections ne prennent pas en compte les blessés (Karl-Anthony Towns pour les internationaux – dominicain – Stephen Curry, Kevin Durant et Klay Thompson pour les Américains). Bien sûr que le Team USA a plus de talents une fois au complet. Mais ça peut donner une vraie partie intéressante et engagée. Seul bémol, et on s’en rend compte avec le Rising Star Challenge cette année, que faire quand le vivier d’internationaux est moins vaste ? Avec cette formule, certains basketteurs US phares passeraient à la trappe tandis que des joueurs moins forts seraient All-Stars simplement parce qu’ils sont Européens, Africains, Asiatiques, etc. Il n’empêche qu’il y a de plus en plus de superstars originaires du reste du monde. Et donc de plus en plus de chances d’obtenir une rencontre compétitive. C’est peut-être ça, la vraie solution pour sauver le All-Star Game.
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Giannis Antetokounmpo

Crédit: Getty Images

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