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NBA - Ben Simmons, Kyrie Irving ou John Wall : Qui rejouera le premier ?

Antoine Pimmel

Mis à jour 26/10/2021 à 17:45 GMT+2

NBA – Tous les trois empêtrés dans des situations très délicates avec leur franchise, Ben Simmons (Sixers), Kyrie Irving (Nets) et John Wall (Wizards) pourraient rester un moment sur la touche. Analyse des enjeux pour chacun des trois meneurs All-Stars qui manquent à l’appel depuis le coup d’envoi de la saison.

Irving et Simmons, les deux meneurs qui ont décidé de zapper le coup d'envoi de la saison

Crédit: Getty Images

Ben Simmons, Kyrie Irving et John Wall sont sur un bateau qui coule. Lequel de ces trois meneurs All-Stars va craquer le premier ? C’est peut-être l’une des questions les plus drôles, les plus floues et les plus intrigantes de ce début de saison. Parce que bien loin des terrains, en coulisses, chacun vit des moments délicats pour des raisons complètement différentes. L’occasion de faire le point après une semaine de compétition sans ces trois joueurs majeurs.

Ben Simmons (Philadelphie Sixers)

Le premier choix de la draft 2016 va pouvoir servir d’exemple pour toutes les superstars mécontentes qui veulent quitter leur franchise. Pourquoi ? Parce que pour obtenir gain de cause, il faut probablement faire tout l’inverse de Simmons. L’Australien s’est mis tout le monde à dos, ou presque, en quelques semaines.
Il a d’abord coupé tout contact avec l’organisation après avoir réclamé son transfert. Au point de mettre des vents à tous ses coéquipiers qui ont voulu le contacter. Une simple entrée en matière. Parce qu’ensuite, il a tout simplement refusé de se pointer à la reprise sous prétexte qu’il ne se voyait plus jouer pour Philadelphie. Spoiler : ça n’a pas marché. Il a juste accumulé les amendes et les retenues sur salaire avant de faire marche arrière. Là encore sans prévenir. Simmons s’est juste pointé un matin au centre d’entraînement. Sans prendre la peine de le dire à ses dirigeants. Ça aurait pu s’arrêter là. Mais non.
Parce qu’au final, le joueur a vu dans ce retour une nouvelle possibilité d’aller au clash avec sa direction. En adoptant un comportement pas vraiment en adéquation - c’est un euphémisme - avec un joueur professionnel sous contrat (avec une centaine de millions à la clé). Ben Simmons s’est entraîné en tirant la tronche, sans aucune conviction et avec son téléphone dans la poche. Tout pour remettre de l’huile sur le feu. Et évidemment, c’est parti en vrille. Le coach Doc Rivers l’a renvoyé chez lui après que son ailier eut refusé par deux fois de prendre part à un exercice. Dans la foulée, Joel Embiid a lui aussi craqué : "On n’est pas là pour faire du baby-sitting. On n’est pas payé pour ça et je suis certain que mes coéquipiers pensent la même chose. Je suis ainsi uniquement concentré sur le fait de rendre l'équipe meilleure, de gagner des matches et de mener les gars qui ont envie d'être ici. Donc, comme je l'ai dit, je m'en fous vraiment de lui." Voilà qui est dit.
Ben Simmons
Dans ce contexte tellement tendu, impossible d’imaginer Simmons enfiler une tenue des Sixers pour aller au charbon avec ce groupe. D’ailleurs, il n’a pas non plus l’intention de jouer. Il l’a dit à toute l’équipe : mentalement, il ne se sent pas prêt. Logique. Les conditions ne sont pas réunies pour qu’ils se remettent dans le bain. Le problème, c’est que son transfert et les négociations qui vont avec sont au point mort. Les Sixers ne veulent absolument pas céder leur All-Star sans obtenir un joueur capable de les maintenir dans la course au titre, à savoir un Damian Lillard ou un Bradley Beal. Une contrepartie irréaliste et des offres qui n’arriveront probablement jamais. Mais Daryl Morey, le président, reste campé sur ses positions et menace même de faire durer l’affaire : "Vous allez penser que je plaisante, mais non. Cela peut prendre 4 ans. Les conditions n'ont pas changé."
Le point positif, c’est que Ben Simmons s’est au moins remis à discuter avec sa franchise – qui a arrêté de le sanctionner financièrement pour les matches ratés – et ses partenaires. Ces derniers ont d’ailleurs tempéré la situation en lui affichant leur soutien. De quoi amener doucement vers un retour sur les parquets… certainement bizarre mais nécessaire. Parce que c’est en montrant ce qu’il vaut sur un terrain que le joueur finira par convaincre une autre franchise que les Sixers de miser sur lui.

Kyrie Irving (Brooklyn Nets)

Contrairement à Simmons, Kyrie Irving ne refuse pas de jouer… mais de se faire vacciner. Et, en conséquence, il se retrouve privé de terrain – ainsi que de la moitié de sa paye. Pourtant, la NBA n’impose pas à ses athlètes d’être protégés contre le COVID-19, même si la démarche est fortement conseillée par la ligue et ses dirigeants. Si Irving évoluait dans n’importe quelle autre franchise - à l’exception des Knicks et des Warriors - ça ne poserait même aucun problème ou presque. Sauf que, voilà, la ville de New York a mis en place une ordonnance locale qui restreint l’accès aux salles pour toute personne non vaccinée.
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Kyrie Irving (Brooklyn Nets)

Crédit: Getty Images

Autrement dit, le meneur ne peut pas jouer les matches à domicile tant qu’il n’a pas reçu ses deux doses. Et ses dirigeants ont décidé qu’il ne voulait pas d’un joueur à mi-temps. C’est tout ou rien. Pour l’instant, c’est donc rien. Des manifestants anti-vaccins ont eu beau protester devant le Barclays Center avant d’essayer de pénétrer de force dans l’enceinte, les Nets n’ont pas prévu de revenir sur cette décision. Kyrie Irving non plus. Ni même la ville de New York, avec une règle au moins maintenue jusqu’au printemps voire l’été prochain.
Ce n’est même pas la peine de penser à un transfert. Le joueur de 29 ans n’a presque plus de valeur sur le marché malgré tout son talent. Un échange avec Ben Simmons pourrait régler les deux situations d’un coup par exemple. Mais ce n’est absolument pas dans les tuyaux. Pour revenir, il n’y a pas de miracle. Juste un vaccin.

John Wall (Houston Rockets)

Tout le monde a oublié John Wall. Peut-être même la franchise qui lui verse 44 millions cette saison. Un après l’avoir récupéré en l’échange de Russell Westbrook, les Rockets ont mis leur meneur au placard. Mais d’un commun accord. Les Texans n’en ont juste plus besoin. Ils veulent miser sur la jeunesse et se reconstruisent de zéro autour des deux arrières que sont Kevin Porter Jr et Jalen Green, le deuxième choix de la draft. Ce sont eux les titulaires. Eux qui ont les ballons et le temps de jeu. Wall peut-il se contenter d’un rôle de remplaçant avec une quinzaine de minutes le temps que les gamins apprennent les ficelles tout en enchaînant les défaites pour maximiser les chances de piocher encore une fois assez haut ? Probablement que non.
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John Wall (Houston Rockets)

Crédit: Getty Images

Donc il reste chez lui et perçoit son chèque, dans l’attente d’une évolution de la situation. Sauf que là encore, ça paraît très compliqué. Le plus simple serait de mettre un transfert sur place mais c’est en réalité le dénouement le plus difficile. Parce que Wall est payé bien trop grassement pour son rendement actuel. Aucune franchise compétitive n’a l’espace sous le Cap pour récupérer le meneur sans se séparer d’un joueur majeur. Ni même l’envie. Et ce n’est pas non plus l’intention des Rockets de mettre la main sur une star.
Les Rockets ont donc plutôt intérêt à essayer de négocier un bon de sortie avec le vétéran. Mais ce dernier va-t-il accepter de sacrifier des dizaines de millions ? Non seulement il en touche 44 mais aussi 47 en 2022 ! Difficile d’y renoncer. Pourtant, c’est sans doute sa seule solution pour rejouer.
Verdict : Ben Simmons rejouera problement en premier. Sans doute d’ici quelques semaines. Peut-être mi-novembre.
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