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NBA - Pourquoi Robert Williams est le joueur le plus important des Boston Celtics

Antoine Pimmel

Mis à jour 10/06/2022 à 22:16 GMT+2

NBA - Robert Williams s'est affirmé à 24 ans comme la pièce maîtresse de la défense des Boston Celtics et ça se voit encore sur ces finales NBA. Si son corps tient le choc malgré ses blessures, le jeune pivot pourrait avoir un impact énorme, et peut-être décisif, sur l'issue de cette série bien entamée par Boston (2-1) contre les Golden State Warriors.

Robert Williams (Boston Celtics) martyrise les Golden State Warriors à l'image d'Andrew Wiggins

Crédit: Getty Images

Depuis l’avènement de Stephen Curry et de la dynastie des Warriors, Draymond Green a été présenté comme le joueur "le plus important" de son équipe. Une étiquette purement honorifique et sans doute pas tout à fait vrai mais qui sert surtout à mettre en valeur le travail de l’ombre d’un basketteur qui se coltine toutes les petites tâches ingrates essentielles au succès. Un peu comme Chris Bosh au Heat à une époque ou encore PJ Tucker aux Bucks la saison dernière. Les Celtics ont eux aussi leur Draymond Green. Sauf qu’il est plus grand et plus athlétique.
Robert Williams n’a pas tout à fait le même profil mais il dispose du même rôle que l’intérieur All-Star de Golden State. Il est le moteur de la meilleure défense de toute la NBA. Il en est même sa pièce maîtresse, encore plus que Marcus Smart, pourtant lauréat du trophée de Défenseur de l'année. "Rob fait vraiment toute la différence pour nous, avoue Al Horford. Vraiment. On a beaucoup de chance d’avoir un gars comme lui qui impacte le jeu comme il le fait. Ça va bien au-delà des chiffres. Ce sont toutes les petites choses qu’il apporte. Je suis tellement impressionné par sa capacité à continuer à progresser et à apprendre. On lui demande beaucoup et il finit toujours par trouver une solution. Ce qu’il fait dépasse largement ce que l’on peut lire sur la feuille de stats." Un autre point commun avec Green.

Une présence qui casse les plans des Warriors

Curry a été excellent au cours des trois premières rencontres des finales NBA et pourtant les Warriors n’en ont gagné qu’une. Un succès qui coïncide, et ce n’est pas un hasard, avec le réveil de Green. En revanche, ils ont perdu les deux matches au cours desquels il est passé au travers. Le même parallèle peut être fait pour Williams à Boston.
Dès qu’il est physiquement en mesure de jouer plus de 20 minutes, son équipe l’emporte. Parce qu’il fait trop de dégâts à chacun de ses passages sur le terrain. "On doit faire attention à où il est sur le parquet et sur qui il défend parce qu’il peut vraiment surgir de nulle part. On a sous-estimé son potentiel athlétique et sa capacité à contester les tirs", reconnaît même Curry. Le pivot des Celtics marque moins de points que tous les autres membres du cinq majeur. Et pourtant, son nom revient fréquemment lors des points tactiques d’avant-match des Warriors. Il leur rend la vie difficile en les sortant complètement de la raquette.
Les joueurs de Steve Kerr ont pris 40 tirs à trois-points dans le Game 3. Parce qu’ils n’avaient plus aucune solution pour mettre des paniers. Robert Williams leur a verrouillé l’accès au cercle et les Celtics ont fini par limiter leurs adversaires à 11 points dans le quatrième quart-temps. Avec Curry ou Klay Thompson, les Warriors ont peut-être les deux meilleurs snipers de l’histoire. Ils sont évidemment capables de planter de loin. Mais la simple présence de Williams sous le cercle les oblige presque à ne plus diversifier leur attaque et à se contenter d’opter pour une seule stratégie.
L’intérieur n’est même pas si grand – 2,03 m – mais ses bras sont tentaculaires et il extrêmement athlétique. Dès qu’un joueur déboule vers le panier, il jaillit pour lui couper la route. Il est même suffisamment mobile pour reculer sur les picks-and-roll de Curry, un choix normalement suicidaire puisqu’il lui laisse l’espace pour tirer à trois-points, tout en ayant tout de même la possibilité de le gêner grâce à sa vitesse de pied et à ses long bras. "Ce ne sont pas juste les tirs qu’il va contrer mais aussi tous ceux qu’il va contester", insiste son coach Ime Udoka pour expliquer ce qui le rend si spécial. Les Warriors ont déjà raté un paquet de layups dans cette série et il y est pour beaucoup.

La santé de Robert Williams, le facteur X de ces finales NBA

Surtout qu’il domine aussi aux rebonds, aussi bien offensifs que défensifs. Même en attaque, c’est une menace avec la possibilité pour les Celtics de lui balancer la balle près du panier et de le laisser dunker. Williams a été particulièrement efficace lors du Game 3 avec 8 points à 4 sur 5 aux tirs, 10 rebonds, 4 contres et 3 interceptions pour un différentiel de +21, le meilleur de la partie. "Il a été incroyable. Et c’est ce qu’il fait pour nous depuis le début de la saison. C’est pour ça que notre défense est ce qu’elle est, grâce à sa capacité à protéger la peinture", reconnaît Smart. Jayson Tatum et Jaylen Brown ont eu beau planter chacun plus de 25 points, tous les acteurs de la rencontre interrogés en conférence de presse se sont attardés sur la performance du pivot des Celtics.
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Robert Williams III, le pivot des Boston Celtics

Crédit: Getty Images

Parce qu’il rayonne plus que les statistiques. Quand il est là, ça se voit. "Rob est un excellent défenseur. Quand il est en bonne santé, il est l’un des meilleurs joueurs de la ligue de ce côté du terrain", ajoute Brown. Quand il est là. Quand il est en bonne santé. Un paramètre primordial. Vingt-septième choix de la draft en 2018, Williams ne s’est imposé dans la rotation que cette saison, à 24 ans. Parce que son début de carrière a été perturbé par des pépins physiques. Il est justement toujours gêné aujourd’hui. Il a carrément été limité à 15 petites minutes dans le Game 2… celui gagné par les Warriors. Il faut qu’il puisse tenir le choc jusqu’au bout de la série.
Au final, Curry est probablement un joueur encore plus important que Green à Golden State. Sans Steph, les Warriors n’en seraient pas là. Pareil à Boston avec Tatum. Mais c’est essentiel pour les Celtics d’avoir un homme aussi précieux que Draymond Green. Sauf que la différence, c’est que les Warriors n’ont aucun joueur comme Robert Williams. C’est pourquoi il est peut-être même tout simplement l’élément le plus important de ces finales NBA.
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