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NBA - Russell Westbrook, les Brooklyn Nets, les Golden State Warriors : Les 10 grandes questions de la Free Agency

Antoine Pimmel

Mis à jour 30/06/2022 à 08:39 GMT+2

La saison s'est achevée avec le triomphe des Golden State Warriors et il est temps de se tourner vers la période... la plus excitante de l'année en NBA : la Free Agency ! Présentation des enjeux et des grands dossiers de l'été au travers de différentes questions concernant l'avenir des Brooklyn Nets ou celui des Los Angeles Lakers, notamment.

Russell Westbrook lors du match opposant les Los Angeles Lakers au Thunder d'Oklahoma City le 27 octobre 20221 en NBA

Crédit: Getty Images

Qui sont les principaux Free Agents ?

Une petite promotion en termes de superstars cette année. Peut-être parce qu’elles forcent leur départ avant l’expiration de leur contrat… En tout cas, avec Bradley Beal (dont on reparlera plus tard), on retrouve un autre All-Star, Zach LaVine, qui devrait en revanche prolonger avec sa franchise (Chicago) dès l’ouverture du marché dans la nuit de jeudi à vendredi. Parmi les principaux joueurs convoités, il y a donc Jalen Brunson, à qui les Knicks seraient prêts à offrir 110 millions sur quatre ans, mais aussi Miles Bridges, Deandre Ayton, Anfernee Simons ou encore Collin Sexton. Tous ces jeunes talents ont la particularité d’être "restricted", c'est-à-dire que leur équipe actuelle peut s’aligner sur toutes les offres pour les conserver.
Ayton, Bridges et Brunson ont tout de même de fortes chances de changer d’uniforme la saison prochaine. Ils cherchent un contrat max ou proche du max, avec un salaire supérieur à celui que leur franchise semble en mesure de leur proposer. De nombreux vétérans seront aussi disponibles sur le marché comme Ricky Rubio, Nicolas Batum, TJ Warren, Jusuf Nurkic ou encore Tyus Jones.
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Nicolas Batum lors du MLK Day

Crédit: Getty Images

Le cirque est-il enfin terminé à Brooklyn… ou ne fait-il que commencer ?

Kyrie Irving s’est finalement décidé : il va rester au moins un an de plus aux Brooklyn Nets. Le meneur All-Star, qui espérait trouver une nouvelle destination parce que les dirigeants new-yorkais refusaient de lui offrir le contrat long et juteux qu’il réclamait, a activé son option à 36 millions de dollars pour la saison 2022-2023. Et quoi qu’il en dise à travers ses tweets et posts Instagram énigmatiques, ça ressemble quand même fortement à un choix par défaut.
Dans l’impasse avec les Nets, il a essayé de faire pression sur le management en faisant planer la menace de son départ et, plus important encore, celui de Kevin Durant. La franchise lui a donné l’autorisation de négocier son transfert ailleurs. Sauf que parmi les points de chute souhaités par Irving - à savoir les deux équipes de Los Angeles mais aussi Dallas, Philadelphie, New York et Miami - seuls les Lakers ont manifesté de l’intérêt pour lui. Ça en dit long sur le joueur et sa réputation, sur le regard de la ligue à son égard et sur le niveau de désespoir des Angelenos après une saison catastrophique. La formation californienne n’a d’ailleurs absolument aucun atout à proposer et il paraît hors de question pour Brooklyn de récupérer Russell Westbrook et son contrat en béton massif (47 millions la saison).
Il semble donc que malgré tout son talent, Kyrie Irving ne fait plus rêver les organisations, refroidies par son caractère instable. Pour lui, il ne restait plus que deux possibilités : renoncer à 36 millions de dollars et se retrouver sur le marché, quitte à accepter un salaire bien moins important (6 millions) pour jouer aux Lakers ou ronger son frein aux Nets une année supplémentaire.
Les New-yorkais peuvent-ils souffler et travailler sereinement pour autant ? Pas forcément. Selon plusieurs sources, Kevin Durant en voudrait à ses dirigeants de ne pas avoir su mieux comprendre son coéquipier et ami. Il ne leur aurait pas adressé la parole depuis des semaines et la NBA se préparait à ce qu’il demande lui aussi à abandonner le projet. Il se murmure aussi que la franchise était prête à accepter l’idée de perdre ses deux superstars au même moment. Finalement, le duo est toujours en place, même si un transfert d’Irving reste une éventualité cet été ou en cours de saison, avec Ben Simmons qui devrait enfin rejouer au basket après une saison blanche. Sur le papier, ça reste très talentueux. Bien entouré, ces trois All-Stars peuvent mener Brooklyn au sommet. Si tout ne part pas en vrille d’ici là.

Que vont faire les Lakers avec Russell Westbrook ?

Pas fou, Russell Westbrook a préféré activer son option pour la saison à venir plutôt que de tester le marché. Il aurait pu se retrouver libre et donc quitter une équipe au sein de laquelle il vient de passer une saison très difficile, aussi bien sur le plan individuel que collectif. Mais pour ça, il fallait renoncer à 47 millions de dollars. Impensable pour l’ancien MVP, dont la valeur a fortement chuté suite à ses déboires aux Los Angeles Lakers. Il prend de l’âge et son jeu n’évolue pas, ce qui le rend à la fois obsolète et incompatible avec LeBron James.
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Anthony Davis, Russell Westbrook et LeBron James (Los Angeles Lakers), lors d'un succès face aux Boston Celtics - 07/12/2021

Crédit: Getty Images

Westbrook est un joueur capable d’apporter 20 points, 10 rebonds et 10 passes chaque soir. Mais aucune franchise ne veut prendre le risque de le faire venir au prix fort. Du coup, les Lakers se retrouvent bloqués. Ils vont devoir assumer jusqu’au bout leur décision de l'avoir recruté. Le nouveau staff - Darvin Ham succède à Frank Vogel sur le banc - semble déterminé à faire fonctionner le trio de stars composé de James, Westbrook et Anthony Davis. La mission s’annonce compliquée mais il sera de toute façon difficile voire impossible de faire pire que la saison dernière, quand les Californiens ont manqué les playoffs et le play-in en terminant onzième de la Conférence Ouest.
Pour le titre… il vaut mieux ne pas rêver trop grand. Parce qu’en plus d’être coincés avec une association douteuse, les Lakers n’ont aucune flexibilité financière et donc aucune marge de manœuvre pour renforcer l’effectif. Les dirigeants vont devoir miser sur des paris pas chers ou trouver les bons éléments passés sous les radars pour éventuellement avoir une chance de se mêler à nouveau à la lutte pour le haut du tableau.

Quelles priorités et quelles cibles pour les Warriors ?

Fraîchement sacrés champions, les Golden State Warriors font face à des problèmes de riches. Leur masse salariale est la plus lourde de tout le championnat et les dirigeants n’ont pas fini de sortir le chéquier. Andrew Wiggins et Jordan Poole sont éligibles à une extension de contrat cet été. Kevon Looney, Gary Payton II, Otto Porter Jr mais aussi Nemanja Bjelica et Andre Iguodala sont libres. Tous ont joué un rôle dans cette quête d’un nouveau trophée. Mais garder tout le monde peut s’avérer compliqué ou au moins très, très coûteux.
Looney est peut-être la première priorité du management. Steve Kerr le considère comme "une pièce fondamentale" du dispositif des Californiens de par son profil atypique d’intérieur défensif et combatif. Wiggins et Poole sont plus talentueux mais il y a moins d’urgence vu qu’ils sont encore sous contrat jusqu’en 2023. Les Warriors devront probablement faire un choix entre Payton et Porter, deux remplaçants de qualité. Le premier nommé devrait être conservé puisqu’il risque de demander un salaire moins conséquent. Ensuite, la franchise cherchera à compléter son effectif en misant sur des basketteurs assez complets, comme elle a l’habitude de le faire. Parmi les cibles potentielles, on peut penser à Dewayne Dedmon, Bryn Forbes, Kent Bazemore, etc.

Comment les Celtics peuvent-ils se renforcer ?

Les Boston Celtics ont échoué en finales NBA en perdant trois matches de suite contre les Warriors alors qu’ils menaient 2-1 avant un Game 4 à domicile. Ils vont avoir des regrets, bien sûr, mais cette campagne héroïque reste pleine de belles promesses pour la formation du Massachusetts. Trois des cinq titulaires ont 25 ans ou moins : Jayson Tatum (24), Jaylen Brown (25) et Robert Williams (24). Ils vont continuer leur progression, sachant que deux d’entre eux sont déjà des All-Stars. Tatum est même un peu plus que ça.
Cette série perdue contre Golden State aura finalement mis en lumière deux besoins pour Boston : un créateur de qualité, si possible un meilleur organisateur que Marcus Smart, et de la profondeur de banc. Ce sont justement les deux priorités de Brad Stevens, le GM, et de ses assistants pour l’intersaison.

Bradley Beal va-t-il rester fidèle aux Wizards ?

Pour la première fois de sa carrière, Bradley Beal est vraiment en mesure d’écouter attentivement les propositions de n’importe quelle franchise NBA susceptible de le signer. Il est même le joueur libre le plus talentueux de la cuvée. Parce qu’avec trois sélections All-Star et 22 points de moyenne en carrière - et deux saisons à plus de 30 pions - le natif de Saint Louis est une référence à son poste. Et ce sans n'avoir jamais passé le second tour des playoffs. Il dit vouloir gagner à ce stade de sa carrière. Mais l’arrière de 29 ans continue de rester fidèle aux Wizards, une franchise pas franchement réputée pour sa capacité à mettre sur pied des équipes en mesure d’aller loin. Et pourtant, Beal est bien parti pour accepter l’offre mirobolante que s’apprête à lui formuler la franchise de D.C. Environ 248 millions de dollars pour cinq ans de plus. Pour ce faire, il a décliné sa player option évaluée à 36,4 millions de dollars pour la saison prochaine, afin d'être éligible à une prolongation XXL. C’est beau la fidélité… et ça rapporte gros.

Quelle équipe pour Deandre Ayton ?

Membre clé de la rotation des Suns, finalistes en 2021 et meilleur bilan NBA en 2022, Deandre Ayton ne se verrait plus à Phoenix. Une tension s’est installée depuis plusieurs mois entre le joueur, ses représentants et les dirigeants. Voire même avec le staff. Les Suns refusent de lui donner le maximum. Lui se voit comme un joueur de cette trempe. Il pourrait donc aller voir ailleurs. Mais où ? Detroit s’est retiré de la course. Atlanta y songe mais sans vouloir payer le prix fort. Ce dossier sera l’un des plus chauds de l’été.

Les Spurs déjà à fond sur Victor Wembanyama ?

Le nom de Dejounte Murray circule avec insistance dans le flot des rumeurs depuis la draft. Ça peut surprendre. Le joueur de 25 ans, All-Star, sort d’une saison assez exceptionnelle bouclée avec 21 points, 8 rebonds et 9 passes de moyenne. Malgré ça, les San Antonio Spurs seraient prêts à s’en séparer si une franchise accepte de céder plusieurs choix de draft. La formation texane sait sans doute que Murray ne pourra jamais être la pierre fondatrice d’une équipe à même de renouer avec le passé glorieux de la franchise.
Du coup, les Spurs veulent peut-être refaire le coup de 1997, quand ils avaient plombé leur saison - après la blessure de David Robinson cela dit - avec l’espoir de drafter un certain Tim Duncan. Et qui dont est déjà pressenti pour être le premier choix de la promotion 2023 ? L’intérieur français Victor Wembanyama, que Tony Parker connaît bien puisqu’il la pépite du basket hexagonal évoluait à l’ASVEL la saison dernière. Facile de faire l’affiliation. Les scouts et les dirigeants américains fantasment déjà sur Wembanyama et San Antonio est dans la position idéale pour essayer de récupérer le gros lot à la loterie. Surtout si Murray, le meilleur joueur d’un effectif jeune et un peu bancal, est envoyé ailleurs.

Quel contrat pour James Harden ?

Les Philadelphie Sixers ont fait venir James Harden avec l’espoir qu’il s’affirme comme la deuxième superstar qui manquait au côté de Joel Embiid. Sauf que l’ancien MVP n’est plus tout à fait le même joueur qu’il y a deux ans. Les dirigeants se retrouvent désormais contraints de payer les 47 millions qui lui sont dus pour la saison prochaine. En attendant, les deux parties, qui se connaissent bien et s’apprécient, pourraient aussi trouver un accord pour une extension de courte durée, peut-être même sous le maximum.
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Joel Embiid et James Harden (Sixers), sortis par le Miami Heat - 12/05/2022

Crédit: Getty Images

Quelles équipes auront vraiment de l’argent à dépenser cet été ?

C’est l’une des données importantes de cette Free Agency : la majorité des équipes ont une masse salariale déjà blindée ! Du coup, elles seront forcées de réduire les coûts et de recruter intelligemment. Il n’y aura sans doute pas beaucoup de très gros contrats signés pendant l’intersaison. Detroit, Orlando, San Antonio ou encore Indiana ont de l’argent à dépenser mais sans forcément vouloir jouer les premiers rôles. Les Pistons essayeront tout de même de récupérer Miles Bridges. Memphis et Portland peuvent aussi se permettre de dépenser pour essayer de grimper au classement à l’Ouest. Pour le reste, il faudra surveiller les finances.
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