Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Basket, NBA : "Quand je ne marque pas, c'est ma faute, pas celle du défenseur" : Victor Wembanyama, l'exigeance

Tanguy Mantovani

Mis à jour 01/04/2024 à 11:34 GMT+2

Ce dimanche soir, Victor Wembanyama a encore impressionné et, surtout, a enchaîné un second match à plus de 30 points pour la première fois de sa carrière en NBA. Et si ses 32 points n'ont pas suffi pour battre les Golden State Warriors d'un Stephen Curry avec du répondant, le Français a continué de tirer son équipe vers le haut malgré plusieurs absences.

Victor Wembanyama saluant Chris Paul à l'issue de San Antonio Spurs - Golden State Warriors

Crédit: Getty Images

Ils se sont naturellement dirigés l'un vers l'autre dès l'ultime buzzer. Ce dimanche soir, Draymond Green est directement venu à la rencontre de Victor Wembanyama à l'issue de la victoire de ses Golden State Warriors face aux San Antonio Spurs (117-113). Le roublard vétéran a glissé un mot à l'oreille du rookie, et une accolade en signe de respect. "Victor a terminé avec 32 points donc je ne peux pas vraiment m’envoyer des fleurs. C'est un talent très, très, très, très spécial", a-t-il glissé en conférence de presse.
Une reconnaissance bien méritée par le Français, qui a fait vivre un calvaire aux intérieurs californiens malgré la défaite : 32 points, 9 rebonds, 5 passes décisives, 4 interceptions et 3 contres. Comme face aux New York Knicks ce samedi soir, Victor Wembanyama a noirci la feuille de match et affolé la défense adverse et ceux malgré les absences de Jeremy Sochan, Keldon Johnson et Devin Vassell. Et l'ensemble aurait pu être encore un peu plus flatteur sans deux décisions d'arbitrages douteuses dans les quatre dernières secondes de jeu.
Être plus décisif
Une faute sévère sifflée contre le Français sur un rebond, puis un contact oublié sur son ultime tentative à trois points ont définitivement privé les Spurs d'une troisième victoire de rang. Tant pis, Victor Wembanyama a tout de même marqué les esprits. A la fin de la rencontre, Draymond Green se réjouissait presque de ses 34 ans : "J'ai dit aux plus jeunes que j'étais heureux d'avoir pu jouer contre lui maintenant, car eux devront s'occuper de lui pendant longtemps ensuite et je ne serai plus dans la ligue. Tant mieux pour moi."
picture

Victor Wembanyama avec ses coéquipiers Malaki Branham et Julian Champagnie durant la défaite des San Antonio Spurs face au Golden State Warriors

Crédit: Getty Images

D'autant plus que Wemby commence à trouver la clé pour marquer contre n'importe quelle défense. Un déclic post-All-Star week-end qu'il a expliqué : "C'est passé par beaucoup d'épuration de ces possessions intermédiaire où je ne faisais pas vraiment quelque chose de concret. C'est sur ça qu'on a insisté : être plus décisif." Décisif, aujourd'hui, il l'est. Les Spurs ont presque doublé leur taux de victoires sur les dix derniers matchs, et c'est en bonne partie grâce à son impact.
"On lui a fait confiance dès le début, mais nous avions besoin d'automatismes avec lui, a détaillé le Spur Cedi Osman en conférence de presse. C'est lui le phénomène, on doit continuer de lui faire confiance." Ce statut, Victor Wembanyama en a bien conscience et est exigeant avec lui-même : "Je sais que les défenseurs ne peuvent pas m'arrêter quand j'utilise toutes mes armes. […] La majorité du temps aujourd'hui quand je ne marque pas, c'est purement ma faute, pas celle du défenseur."

Ne lui parlez pas de go-to-move

Ce dimanche soir, il a ainsi encore été parfois trahi par une sélection de shoot loin d'être optimale (10/22 aux tirs, 3/10 de loin). Avec un tel avantage de taille, il a pourtant les moyens nécessaires pour dominer dans la peinture et afficher un taux de réussite élevé à deux points. Mais c'est un don qu'il doit encore apprivoiser, alors que sa croissance n'est peut-être toujours pas achevée : "Je fais mon maximum, mais j'ai du mal parfois à situer mon corps et la manière dont je peux être le plus efficace. Et même si en regardant la vidéo cela peut paraître évident, c'est difficile à appliquer."
Pour cela, Victor Wembanyama pourrait appliquer une vieille recette consacrée : perfectionner un go-to-move jusqu'à le rendre implacable. Mais, comme pour le reste de sa carrière, le Français est ambitieux et ne veut pas s'enfermer dans une case : "Je ne pense pas que j'en aurais un seul sur le long-terme, mais plutôt une série de move à maîtriser et faire de manière régulière. Ce n'est pas mon intention de diminuer ma panoplie. Il y a beaucoup de zones que j'aimerais maîtriser." Dommage pour les pivots du monde entier, il n’y aura pas de "Vic Shake" ou de "Wemby Hook" à reproduire.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité