NBA - Draft - "Personne d'aussi talentueux" : Quand Victor Wembanyama s'emballe sur les futurs Bleus draftés

Il est parti aux Etats-Unis. Mais Victor Wembanyama n'oublie pas d'où il vient. Et garde toujours un œil attentif à ce qui se passe sur les parquets de l'Hexagone. Alors forcément quand ESPN l'a interrogé sur la future classe des jeunes Français qui vont se présenter à la draft 2024, Wemby avait des choses à dire et s'est même prêté au jeu avec un plaisir non dissimulé. "Tout le monde veut goûter le produit français, s'est amusé le numéro 1 de la dernière draft. Je suis heureux que cela arrive. Nous avons tellement de talents."

Meilleure publicité possible pour le basket tricolore par son développement unique pour un joueur de sa taille, Victor Wembanyama s'était déjà fait remarquer la saison passée en donnant quelques avis aussi éclairés que tranchés sur la cuvée 2023 de la draft. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne tarit pas d'éloges sur les prochains Bleus qui vont se présenter à la grande messe de la NBA en juin prochain.

ESPN ne pouvait évidemment pas passer outre l’occasion de lui demander ce qu'il pensait d'Alexandre Sarr. Parti cette saison jouer dans la Ligue australienne où il tourne à 9.5 points et 4.1 rebonds de moyenne avec Perth, le jeune intérieur de 2m16 est annoncé comme son possible successeur à la place de numéro 1 lors de la prochaine draft. Et s'il fait tant saliver les recruteurs NBA, c'est qu'il présente lui aussi un alliage rare pour sa taille, alors qu'il possède une belle qualité de shoot extérieur et une vitesse détonante tout en étant un bon protecteur du cercle.

Wemby ne s'en cache d'ailleurs pas : il est sous le charme, et depuis longtemps. "J'ai été frappé lorsque je l'ai vu pour la première fois, c'était en 2020, a-t-il expliqué. Je ne le connaissais pas du tout. Je n'avais jamais entendu parler de lui. Et il avait des qualités folles. On voyait qu'il voulait s'améliorer et gagner, mais à l'époque, on avait l'impression qu'il ne se connaissait pas vraiment, qu'il ne savait pas comment jouer et comment utiliser son corps". Et il augure un bel avenir au frère d'Olivier, le pivot du Thunder : "Il n'a cessé de s'améliorer au fil des ans. Il a un talent fou."

Alexandre Sarr n'est cependant pas le seul joueur jeune Français qui intrigue la NBA et est "validé" par Victor Wembanyama. Zaccharie Risacher et Tidjane Salaun ne sont ainsi pas en reste. Auteur d'une saison détonante avec la JL Bourg, le fils de Stéphane Risacher, qui tourne à 10.5 points de moyenne en Pro A et 13.3 points en EuroCup, a vu son nom arriver à la deuxième position dans certaines prédictions pour la draft 2024. Car il a pris son envol chez les pros cette saison, après avoir lui aussi quitté l’ASVEL. Impressionnant par sa confiance et sa capacité à se créer son shoot, il semble même lancé vers les sommets du haut de ses 18 ans, alors qu'il vient d'être appelé par Vincent Collet pour défier la Croatie et la Bosnie-Herzégovine fin février avec la France en qualifications pour l'Euro.

"Les dernières performances en championnat et en Eurocup sont vraiment probantes. Ce n’est jamais trop tôt pour intégrer des jeunes de talent qui devraient s’installer avec les A. C’est le processus", s’est justifié le sélectionneur des Bleus dans Basket USA. Jonathan Givony résume lui assez bien la hype autour du jeune Tricolore de Bourg. "Risacher fait des choses qui n'ont jamais été faites par un jeune de 18 ans en EuroCup, ainsi qu'en France, à l'exception de Victor Wembanyama la saison dernière", juge le spécialiste de la draft chez ESPN qui le compare à Franz Wagner (Orlando) et le voit même comme un potentiel numéro 1.

Là encore, Victor Wembanyama n'est pas forcément surpris. Et se charge même de faire monter sa cote en flèche : "Il peut faire à peu près tout. Il est très long, peut contrer beaucoup de tirs et, sur le plan offensif, on peut le laisser jouer (…). Je suis fier de ce qu'il fait", estime la star des Spurs avant de lancer : "Je ne connais probablement personne d'aussi talentueux que lui dans cette classe d'âge". Voilà qui devrait faire encore accentuer l'attention des scouts NBA pour l'ailier de Bourg. Et l'histoire est la même pour Tidjane Salaun, qui grimpe semaine après semaine dans les "mock draft" NBA.

Séduisant avec Cholet, le frère de l'internationale française Janelle Salaün fait parler de lui depuis quelques mois déjà alors qu'il se montre de plus en plus régulier en BetClic Elite, où il vient de planter deux matches à 17 et 20 points. Ce weekend, Rudy Gobert s'est chargé par exemple de faire sa promotion en tant qu'ancien de la maison choletaise. : "Je le suis, bien sûr. Je pense qu'il n'y a pas vraiment de limite à son potentiel. Il a toutes les armes pour être un très grand joueur. Je sais qu'il a une très bonne mentalité, qu'il travaille dur. Donc je sais que tout va bien se passer pour lui", a glissé le leader défensif des Wolves dans Ouest-France.

Et Wembanyama trace le même sillon : "Son éthique de travail et sa volonté de s'améliorer sont tout à fait remarquables. J'ai également passé un peu de temps avec lui pendant l'été 2022 à faire de la musculation. On peut lui faire confiance pour s'améliorer et s'entraîner comme un fou." Des propos qui ne tomberont pas dans l'oreille d'un sourd de l'autre côté de l'Atlantique. Les Français sont décidemment à la mode…