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Pau : et maintenant?

ParAFP

Publié 30/06/2003 à 09:00 GMT+2

Pau-Orthez se prépare à des lendemains incertains une fois passée l'euphorie de son huitième titre de champion de France. Les deux joyaux de la couronne béarnaise, Mickaël Pietrus et Boris Diaw, s'apprêtent à traverser l'Atlantique pour rejoindre la NBA.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Cette belle chargée de tension et d'émotion samedi était le dernier match en France de Mickaël Pietrus et de Boris Diaw-Riffiod, les deux plus grands espoirs de l'Elan béarnais, draftés cette semaine par Golden State et Atlanta. Comme le reconnaît le directeur exécutif Pierre Seillant, "il sera difficile de les remplacer car des joueurs comme ça, il n'y en pas beaucoup en Europe. Nous aurons certes un dédommagement financier, mais qui sera loin de compenser leur départ".
Cet exil américain laisse au milieu du chemin une équipe à qui on pouvait prédire un bel avenir européen. Les chasseurs de tête de la NBA ne s'y sont pas trompés, Pietrus et Diaw-Riffiod sont deux diamants bruts qui ne demandent qu'à briller plus dans les années à venir. Leur jeu plein de fougue, servi par des qualités physiques hors du commun, demande encore à être canalisé, en particulier celui de Pietrus.
La démonstration en a encore été apportée samedi, dans un Palais des Sports rempli à ras-bord par 8000 supporteurs déchaînés. Le dynamisme inépuisable des jeunes "draftés" a empoisonné les shooteurs à trois points villeurbannais (8 sur 29), qui avaient fait si mal au match retour à l'Astroballe (102-78). Grâce à une interception et à un dunk impressionnant, Mickaël Pietrus a permis à l'Elan de faire le trou décisif à la fin du troisième quart-temps.
Un long chemin parcouru
Mais les futurs guerrier (warrior) et faucon (hawk) ont aussi péché, comme souvent, par manque de précision dans la finition. A côté de 9 rebonds, Diaw-Riffiod a rendu un 3 sur 8 aux tirs et un 1 sur 3 aux lancers-francs, qui pourraient lui coûter du temps de jeu aux Etats-Unis. Les derniers réglages qui feront d'eux de grands joueurs, Pietrus et Diaw-Riffiod ne les feront pas auprès des expérimentés Frédéric Fauthoux, Dragan Lukovski ou Rod Sellers, mais de l'autre côté de l'Atlantique.
"On nous demande d'être bons en Euroligue, mais nos meilleurs joueurs partent en NBA où ailleurs en Europe. Quand on fait le compte de tous ceux qui sont partis, c'est catastrophique pour le club", souligne Pierre Seillant. "Nous allons probablement être un peu gênés aux entournures pour constituer la nouvelle équipe", admet-il, même si le billet garanti pour les trois prochaines éditions de l'Euroligue, obtenu samedi en même temps que le titre, sera une aide précieuse pour le recrutement.
L'heure n'est de toute façon pas aux gémissements. Le club mesure le chemin parcouru depuis le temps où l'équipe jouait dans la halle aux volailles d'Orthez. "Quand je pense qu'il y a quinze ans on balayait encore les plumes de poules pour pouvoir jouer! Quinze ans après nous sortons deux joueurs sélectionnés en NBA. C'est une chose inouie qui leur arrive et qui nous arrive", dit Seillant.
Avec son huitième titre, le cinquième en huit ans, assorti cette année d'un Grand Chelem national (Coupe de France, Semaine des As, première place de la saison régulière), Pau-Orthez s'affirme un peu plus comme le club majeur des dix dernières années. Seule ligne absente à son palmarès: une qualification pour le Final Four de l'Euroligue.
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