Parker, retour en douceur

Juste ce qu'il fallait. Pour lui, pour l'équipe et pour le public. 48 heures après son aller-retour express à San Antonio, Tony Parker n'a joué que cinq petites minutes samedi soir face à la Finlande. Suffisant pour permettre au meneur de jeu français de se remettre dans le bain de la compétition, mais aussi pour permettre au public du Palais des Sports de Pau de fêter l'idole. De toute façon, les Bleus n'avaient pas besoin de plus pour écarter les Scandinaves dans le Béarn.

"Initialement, les Spurs ne voulaient même pas que Tony joue ce match", rappelle Vincent Collet, l'entraineur tricolore. Après négociation, le staff français a obtenu de la franchise texane que TP puisque jouer quelques minutes. Cinq, exactement. Pas une de plus. Alors Collet a lancé Parker d'entrée de jeu, dans le cinq majeur, afin de lui offrir l'ovation de la salle. Le temps pour le All Star de gober un petit rebond, de distiller une passe, de prendre trois tirs et d'inscrire trois points, sur un panier en pénétration assorti d'un lancer franc supplémentaire. Puis Parker est sorti. Définitivement. Comme convenu.

"On avait dit dès le départ qu'on n'allait prendre aucun risque, on a été en relation avec le staff des San Antonio Spurs jusque même après l'échauffement. On a pris la décision en commun accord", a confirmé le directeur de l'équipe de France, Patrick Beesley à propos de ce sujet sensible. "Il faut respecter les engagements", a répété Parker samedi soir. "Ca fait plaisir de retrouver le terrain après tout ce que j'ai fait", a-t-il ajouté. C'était un peu bizarre comme sensation, ça faisait deux mois et demi que je n'avais pas joué", hormis douze minutes sans grande intensité en amical face à l'Autriche il y a deux semaines.

L'essentiel était de lui permettre de reprendre contact avec le terrain avant le rendez-vous décisif face à l'Italie, vendredi prochain, toujours à Pau. Là, les Bleus auront sans doute davantage besoin de leur atout offensif numéro un. "Il aura un tout autre apport vendredi, assure Collet. C'est le plus important. Ce soir, c'était bien qu'il soit là par rapport au groupe, par rapport à tout le monde. C'est très bien d'avoir pu s'imposer sans lui. Maintenant il a quelques jours supplémentaires pour bien s'entraîner." Pour l'instant, tout le monde est content. Parker, les Spurs et l'équipe de France. Ça aussi, c'est une victoire pour le staff. Car il y a encore 10 jours, c'était loin, très loin, d'être gagné.